Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gawlikowski, Michał; Michałowski, Kazimierz; Krogulska, Maria [Editor]
Palmyre: fouilles polonaises (Band 8): Les Principia de Dioclétian: "Temple des enseignes" — Warszawa, 1984

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.41249#0043
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
DESCRIPTION DU MONUMENT

39

Il est à remarquer que presque tous les éléments décorés de l’édifice ont été trouvés en 1964,
donc au début du déblaiement et tout près de la surface. Le bâtiment était depuis longtemps
en ruine lorsque ces pièces sont tombées (une couche d’environ 0,50 m de terre s’interposait
entre le sol de la grande salle et les pierres écroulées). En revanche, les pierres de taille provenant
des murs étaient enfouies plus profondément dans les décombres ; la plupart ont d’ailleurs disparu
par suite d’un démontage systématique par assises, comme en témoigne l’état des parois qui
subsistent. Le portail, les portes de la chapelle et les supports avaient été laissés en place, étant
moins commodes à manier, vu leurs dimensions plus importantes, avant qu’un tremblement
de terre n’eût raison d’eux, à une date indéterminée.
Les chapiteaux des colonnes, qui accusent de légères différences, appartiennent néanmoins
tous au même type à volutes ajourées ; ils sont hauts de 0,80 ou 0,89 m. Leur décor consiste en
deux étages de feuilles d’acanthe profondément creusées, de deux hauteurs différentes; les
calices sont fermés, les crosses médianes écartées, mais sans décor dans le champ entre elles.
L’abaque est orné d’un rang d’oves et d’une rosette au milieu de chaque face 39. D. Schlum-
berger date les chapiteaux de la pièce II vers 150, par comparaison avec ceux du haut portique
du téménos de Bel ; B. Filarska voudrait abaisser la date à la seconde moitié du siècle. Comme
déjà dit, les dimensions divergentes des socles et bases prouvent un remploi, confirmé par le
style des chapiteaux.
Les blocs ayant formé les pilastres présentent tous un corps du support accolé à un bloc
plus large de la paroi ; ils sont lisses, sauf tout en haut, où le sommet de chaque pilastre se termi-
nait en congé, avec un filet oblique et un tore (TE 413, 237, 227) et mesurent 0,75 m de large
environ. Les socles et chapiteaux correspondants ont en principe 0,86 m de côté au lit d’attente
et au lit de pose respectivement.
Les chapiteaux sont tous faits de deux pièces posées l’une sur l’autre ; la hauteur d’ensemble
est de 0,86 m lorsqu’ils sont bien conservés. Ils présentent deux rangs de feuilles de hauteur
égale, très larges (deux par côté au rang inférieur, une au milieu et des feuilles d’angle au rang
supérieur). Chaque feuille est complètement plate et lisse, à l’exception d’une double rainure
au milieu ou d’une arête pour les feuilles d’angle ; leurs bouts sont recourbés. Les calices, éga-
lement lisses, s’élèvent d’entre les feuilles du second rang. Les crosses médianes, aplaties, sur-
montent une petite feuille pendante, seul élément modelé du chapiteau ; sur l’abaque, une rosette,
fruste dans tous les cas, et une ligne horizontale.
Il ne fait pas de doute que les chapiteaux des pilastres représentent un travail contemporain
de la construction. Le contraste qu’ils offrent avec la richesse du décor remployé ne semble
pas être un effet conscient et voulu, mais indique plutôt le niveau des tailleurs de pierre dont
disposaient les autorités militaires dans ce poste éloigné.
Un nombre assez important des pièces architravées, trouvées au sud et au nord de la grande
salle, faisait certainement partie de l’entablement ; il n’est pas possible de dire si celui-ci se prolon-
geait sur toute la longueur de la salle ou s’il était interrompu par le mur de front de la chapelle ;
cette dernière solution serait, bien entendu, plus satisfaisante. Il y a au moins deux types d’archi-
traves pour la seule partie sud (les architraves au nord sont toutes très abîmées). Bien que les
différences soient minimes — elles n’étaient certainement pas visibles du sol — elles sont cepen-
dant importantes comme preuve supplémentaire des remplois systématiques (cf. fig. 9).

39 Cf. S c h 1 u m b e r g e r, Berytus 2, 1935 pl. 56,1 ; Filarska, op. cit., p. 85 n° 287, fig. 140.
 
Annotationen