ET COUTUMES RELIGIEUSES. 80_
monie. Alors , la femme approche & lui dit en hébreu : « le frère de Figures.
» mon mari ne veut pas continuer la postérité de son frère en Israël ;
>•> & il refuse de m'épouser comme beau-srcre ». Celui-ci répond d'un
ton aiîuré : « il ne me plaît point de la prendre ». Alors la femme se
baille, dénoue & déchausse son soulier , le jette à terre & crache devant
lui , en disant en hébreu : « Ainsi fait-on à l'homme, qui n'édifie pas
» la maison de son frère. Sa maison sera appellée en Israël, maison du
» piei nu. » Elle prononce trois fois ces paroles } & chaque fois les
assistans lui répondent pied. nu. Alors le rabin lui dit , qu' elle peut se
marier à quiconque elle jugera à propos de choisir ; & si elle désire un
acte qui constate la cérémonie du déchaujjement, le rabin le lui délivre.
Tous les enfans juifs sont assujettis à la cérémonie douloureuse de
la circoncision. Cet usage qui fut observé chez la plupart des peuples
de la terre , & sur-tout chez les nations des parties méridionales de
notre globe, remonte au berceau même du peuple juif, & fut le signe
caraéléristtque de l'alliance du seigneur avec ce peuple. Lorsqu'une
femme est en travail d'enfant, on appelle un rabin pour faire la lec-
ture de quelques pseaumes propres à soulager sa douleur. Si elle accouche
d'un enfant mâle, toute la maison retentit de la joie qui s'y fait sentir.
Huit jours après on procède à la circoncision. Les hommes seuls peu-
Vent remplir cette cérémonie importante ; & les femmes pourroient tout
au plus retrancher le prépuce, à défaut d'hommes propres à faire l'opé-
ration. On y employé indisféremment un morceau de verre, un couteau
de pierre ou un rasoir. Les juifs modernes, plus riches que n'étoient
leurs ancêtres, ne font gueres usage que de ce dernier instrument
(sig. 115 )• L'enfant que l'on présente doit d'abord être préparé par 115.
un bain analogue à son âge. Le parain assis sur un siége à côté duquel
il y en a un autre vuide , destiné au prophète Elie , tient l'enfant sur
ses genoux. L'un des assistans porte un candélabre chargé de douze
bougies , représentant les douze tribus d'Israël. Deux autres tiennent
chacun une grande tasie pleine de vin rouge. Un quatrième tient le
rasoir, & un cinquième le plat au sable (sig-il6)- C est dans ce &ble 116,
que le circonciseur jette le prépuce, portion destinée à l'esprit infer-
nal. Pendant toute cette cérémonie, on chante des pseaumes, on adreste
à Dieu des prières analogues à la circonstance.
Le circonciseur lave proprement & bande la plaie faite à l'enfant
ainsi initié dans la religion des juifs. Le pere rend alors grâces à Dieu,
& le prie d'honorer son enfant de sa bénédiction. S'il arrivoit qu'un
Tome IL M
monie. Alors , la femme approche & lui dit en hébreu : « le frère de Figures.
» mon mari ne veut pas continuer la postérité de son frère en Israël ;
>•> & il refuse de m'épouser comme beau-srcre ». Celui-ci répond d'un
ton aiîuré : « il ne me plaît point de la prendre ». Alors la femme se
baille, dénoue & déchausse son soulier , le jette à terre & crache devant
lui , en disant en hébreu : « Ainsi fait-on à l'homme, qui n'édifie pas
» la maison de son frère. Sa maison sera appellée en Israël, maison du
» piei nu. » Elle prononce trois fois ces paroles } & chaque fois les
assistans lui répondent pied. nu. Alors le rabin lui dit , qu' elle peut se
marier à quiconque elle jugera à propos de choisir ; & si elle désire un
acte qui constate la cérémonie du déchaujjement, le rabin le lui délivre.
Tous les enfans juifs sont assujettis à la cérémonie douloureuse de
la circoncision. Cet usage qui fut observé chez la plupart des peuples
de la terre , & sur-tout chez les nations des parties méridionales de
notre globe, remonte au berceau même du peuple juif, & fut le signe
caraéléristtque de l'alliance du seigneur avec ce peuple. Lorsqu'une
femme est en travail d'enfant, on appelle un rabin pour faire la lec-
ture de quelques pseaumes propres à soulager sa douleur. Si elle accouche
d'un enfant mâle, toute la maison retentit de la joie qui s'y fait sentir.
Huit jours après on procède à la circoncision. Les hommes seuls peu-
Vent remplir cette cérémonie importante ; & les femmes pourroient tout
au plus retrancher le prépuce, à défaut d'hommes propres à faire l'opé-
ration. On y employé indisféremment un morceau de verre, un couteau
de pierre ou un rasoir. Les juifs modernes, plus riches que n'étoient
leurs ancêtres, ne font gueres usage que de ce dernier instrument
(sig. 115 )• L'enfant que l'on présente doit d'abord être préparé par 115.
un bain analogue à son âge. Le parain assis sur un siége à côté duquel
il y en a un autre vuide , destiné au prophète Elie , tient l'enfant sur
ses genoux. L'un des assistans porte un candélabre chargé de douze
bougies , représentant les douze tribus d'Israël. Deux autres tiennent
chacun une grande tasie pleine de vin rouge. Un quatrième tient le
rasoir, & un cinquième le plat au sable (sig-il6)- C est dans ce &ble 116,
que le circonciseur jette le prépuce, portion destinée à l'esprit infer-
nal. Pendant toute cette cérémonie, on chante des pseaumes, on adreste
à Dieu des prières analogues à la circonstance.
Le circonciseur lave proprement & bande la plaie faite à l'enfant
ainsi initié dans la religion des juifs. Le pere rend alors grâces à Dieu,
& le prie d'honorer son enfant de sa bénédiction. S'il arrivoit qu'un
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