ET COUTUMES RELIGIEUSES. 170
Un moment après que les pairs laïcs ont pris leur place , ils s'appro-
chent avec les pairs eccléfiastiques, de l'archévêque duc de Reims ; & ils
conviennent de députer deux d'entre ces derniers pour aller chercher le
roi. Ces deux prélats revêtus de leurs habits pontificaux, Se ayant des
reliquaires pendants à leur col, partent procesîîonnellement précédés de
tous les chanoines de l'église de Reims, au milieu desquels est la musi-
que. Le chantre Se le sou-chantre marchent après le clergé Se devant le
grand-maître des cérémonies, qui précédent immédiatement les deux
évêques. Arrivés à la chambre du roi qu'ils trouvent fermée , le chantre
y frappe de son bâton. Le grand - chambellan sans ouvrir la porte dit :
Que demande^-vous \ L'un des prélats répond : Le roi. Le grand-cham-
bellan répart : Le roi dort. On répète trois fois la même cérémonie ; Se la
troisieme, le prélat député dit : Nous demandons Louis. . . que Dieu nous
a donne' pour roi. Auisi-tôt les portes de la chambre s'ouvrent, Se le grand-
maître des cérémonies conduit les prélats auprès du roi qu'ils saluent pro-
fondément. Ils trouvent le monarque couché sur un lit de parade ; vêtu
d'une longue camisole cramoifle, garnie de galon d'or Se ouverte ainsi que
la chemise aux endroits où il doit recevoir les onclions. Par-deslùs cette
camisole, le roi a une longue robe d'étoffe d'argent Se sur fa tête une
toque de velours noir, garnie d'un cordon de diamant, d'une plume 6t
d'une double aigrette blanche. L'un des prélats présente de l'eau bénite
au roi, en adressant à Dieu quelques prières. Les deux évêques soulevent
alors le roi de dessus son lit, Se le conduisent proceisionnellement à
l'église, accompagné des officiers de sa maison, tous ^fortement vêtus
Se d'une manière analogue aux fonction* qu'ils remplisïènt.
Le roi étant arrivé à 1 eg1^ > on adresse à Dieu quelques prières, après
lesquelles on annonce la sainte ampoule. Cette ancienne relique de la
piété françoise est apportée proceisionnellement de S. Remi, par le prieur
de cette abbaye, revêtu d'une chappe d'étosfe d'or, Se monté sur un che-
val blanc de l'écurie du roi, couvert d'une housse d'argent richement
brodée , Se que deux maîtres paifreniers de la grande écurie, conduisent
par les rênes. Ce religieux est sous un dais de pareille étoffe qui est porté
par quatre barons, appellés chevaliers de la sainte ampoule, vêtus de satin
blanc , d'un manteau de soie noire Se d'une écharpe de velours blanc
garni de franges d'argent, avec la croix de chevalier passée au col Se at-
tachée à un ruban noir. Les quatre seigneurs nommés pour otages de la
sainte ampoule, marchent à cheval aux quatre coins du dais Se sont
précédés chacun de son écuyer portant un guidon chargé d'un côté des
Tome III. Z 2
Un moment après que les pairs laïcs ont pris leur place , ils s'appro-
chent avec les pairs eccléfiastiques, de l'archévêque duc de Reims ; & ils
conviennent de députer deux d'entre ces derniers pour aller chercher le
roi. Ces deux prélats revêtus de leurs habits pontificaux, Se ayant des
reliquaires pendants à leur col, partent procesîîonnellement précédés de
tous les chanoines de l'église de Reims, au milieu desquels est la musi-
que. Le chantre Se le sou-chantre marchent après le clergé Se devant le
grand-maître des cérémonies, qui précédent immédiatement les deux
évêques. Arrivés à la chambre du roi qu'ils trouvent fermée , le chantre
y frappe de son bâton. Le grand - chambellan sans ouvrir la porte dit :
Que demande^-vous \ L'un des prélats répond : Le roi. Le grand-cham-
bellan répart : Le roi dort. On répète trois fois la même cérémonie ; Se la
troisieme, le prélat député dit : Nous demandons Louis. . . que Dieu nous
a donne' pour roi. Auisi-tôt les portes de la chambre s'ouvrent, Se le grand-
maître des cérémonies conduit les prélats auprès du roi qu'ils saluent pro-
fondément. Ils trouvent le monarque couché sur un lit de parade ; vêtu
d'une longue camisole cramoifle, garnie de galon d'or Se ouverte ainsi que
la chemise aux endroits où il doit recevoir les onclions. Par-deslùs cette
camisole, le roi a une longue robe d'étoffe d'argent Se sur fa tête une
toque de velours noir, garnie d'un cordon de diamant, d'une plume 6t
d'une double aigrette blanche. L'un des prélats présente de l'eau bénite
au roi, en adressant à Dieu quelques prières. Les deux évêques soulevent
alors le roi de dessus son lit, Se le conduisent proceisionnellement à
l'église, accompagné des officiers de sa maison, tous ^fortement vêtus
Se d'une manière analogue aux fonction* qu'ils remplisïènt.
Le roi étant arrivé à 1 eg1^ > on adresse à Dieu quelques prières, après
lesquelles on annonce la sainte ampoule. Cette ancienne relique de la
piété françoise est apportée proceisionnellement de S. Remi, par le prieur
de cette abbaye, revêtu d'une chappe d'étosfe d'or, Se monté sur un che-
val blanc de l'écurie du roi, couvert d'une housse d'argent richement
brodée , Se que deux maîtres paifreniers de la grande écurie, conduisent
par les rênes. Ce religieux est sous un dais de pareille étoffe qui est porté
par quatre barons, appellés chevaliers de la sainte ampoule, vêtus de satin
blanc , d'un manteau de soie noire Se d'une écharpe de velours blanc
garni de franges d'argent, avec la croix de chevalier passée au col Se at-
tachée à un ruban noir. Les quatre seigneurs nommés pour otages de la
sainte ampoule, marchent à cheval aux quatre coins du dais Se sont
précédés chacun de son écuyer portant un guidon chargé d'un côté des
Tome III. Z 2