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https://doi.org/10.11588/diglit.5147#0005
VI PRÉFACE
prise, témoignant une fois de plus de son zèle pour « lu belle antiquité' ». Hamdy bey,
patron éclairé de l'archéologie dans les pays turcs, défenseur jaloux des antiquités,
contribua, pur son empressement à nous aplanir les difficultés préliminaires, au succès
d'une mission qui allait enrichir son beau musée. Mais nous devons des remerciements
particuliers à l'ancien Directeur des missions et voyages scientifiques au Ministère de
I Instruction publique, 1/. Kavier Charmes. (Yest lui qui, confiant en Didymes et eu
nous-mêmes, voulu/ bien nous désigner au choix du ministre : son nom a droit dans celte
préface à une pince d honneur. Si jamais on publie l'histoire des missions archéologiques
françaises en Orient au XIXe siècle, les lecteurs y apprendront tout ce que doivent à
1/. Xavier Charmes les charges de mission et la science française : nous tenons pour
noire pari à lui rendre hommage dès aujourd'hui.
Qu'on nous permette enfin de nous arrêter à Sinyrne. qui fut vraiment notre capitale
pendant nos deux campagnes de Î895 et de 1896, et d'y nommer un ami, alors drogman
du Consulat général, aujourd'hui drogman à I' Imbassade de Constantinople, 1/. . llphonse
Ledoulx. Entre autres services, il est venu à Didymes. au plus fort des difficultés que les
paysans, plus arides que malintentionnés, avaient accumulées sur noire roule : il accompa-
gnait l'arbitre turc auquel nous avions dû recourir et que le gouverneur général de la
province avait choisi. Dans l'antiquité un beau décret aux formules banales récompensait
les arbitres envoyés par les cités voisines : nous adressons à 1/. Ledoulx notre cordial merci.
Ces explications fournies cl ces devoirs remplis, il nous reste peu d'avis à donner au
lecteur. \ous /levons pourtant l'avertir en toute franchise du caractère de cet ouvrage,
sensiblement différent de ceux qu'ont publiés ensemble, en ces dernières années, plusieurs
anciens pensionnaires de Home et d' llhènes. On sait que les fouilles d'Olympie, d'Epi"
danre et de Pergame, entreprises par des savants étrangers, ont donné naissance en France
à trois grands ouvrages, honorés comme celui-ci d'une souscription du Ministère de l'Ins-
truction publique et îles Beaux- iris. On sait aussi combien de monuments anciens renferme
en quelque sorte chacun de ces Irais noms, quel ensemble de temples, d'autels, de portiques
et île gymnases mil eu à décrire et à restaurer les ailleurs de ces publications, sans parler
des offrandes retrouvées, statues, ex-voto ou simples dédicaces, qui leur ont permis de
ranimer les enceintes sacrées et d'y dérouler en pages ou planches brillantes les fêles, pro-
cessions et concours du temps passé, \oiis n'avons rien de pareil il présenter au lecteur.
Sous le nom de Didymes. placé en tète de cet ouvrage, il ne faut chercher qu'un temple,
celui d' ipotion D'ulyméen : de ce temple nous n'avons pu fouiller et nous ne décrirons
i. Henri (himiil. Missions archéologiques françaises en Orient aux xvii0 et wiil'' siècles, Paris, I,
1902, ji. 'l'-'ei : Mémoire du Roy Louis \ I pour servir d'instruction aux sieurs Serin ei l'nnrniont.
prise, témoignant une fois de plus de son zèle pour « lu belle antiquité' ». Hamdy bey,
patron éclairé de l'archéologie dans les pays turcs, défenseur jaloux des antiquités,
contribua, pur son empressement à nous aplanir les difficultés préliminaires, au succès
d'une mission qui allait enrichir son beau musée. Mais nous devons des remerciements
particuliers à l'ancien Directeur des missions et voyages scientifiques au Ministère de
I Instruction publique, 1/. Kavier Charmes. (Yest lui qui, confiant en Didymes et eu
nous-mêmes, voulu/ bien nous désigner au choix du ministre : son nom a droit dans celte
préface à une pince d honneur. Si jamais on publie l'histoire des missions archéologiques
françaises en Orient au XIXe siècle, les lecteurs y apprendront tout ce que doivent à
1/. Xavier Charmes les charges de mission et la science française : nous tenons pour
noire pari à lui rendre hommage dès aujourd'hui.
Qu'on nous permette enfin de nous arrêter à Sinyrne. qui fut vraiment notre capitale
pendant nos deux campagnes de Î895 et de 1896, et d'y nommer un ami, alors drogman
du Consulat général, aujourd'hui drogman à I' Imbassade de Constantinople, 1/. . llphonse
Ledoulx. Entre autres services, il est venu à Didymes. au plus fort des difficultés que les
paysans, plus arides que malintentionnés, avaient accumulées sur noire roule : il accompa-
gnait l'arbitre turc auquel nous avions dû recourir et que le gouverneur général de la
province avait choisi. Dans l'antiquité un beau décret aux formules banales récompensait
les arbitres envoyés par les cités voisines : nous adressons à 1/. Ledoulx notre cordial merci.
Ces explications fournies cl ces devoirs remplis, il nous reste peu d'avis à donner au
lecteur. \ous /levons pourtant l'avertir en toute franchise du caractère de cet ouvrage,
sensiblement différent de ceux qu'ont publiés ensemble, en ces dernières années, plusieurs
anciens pensionnaires de Home et d' llhènes. On sait que les fouilles d'Olympie, d'Epi"
danre et de Pergame, entreprises par des savants étrangers, ont donné naissance en France
à trois grands ouvrages, honorés comme celui-ci d'une souscription du Ministère de l'Ins-
truction publique et îles Beaux- iris. On sait aussi combien de monuments anciens renferme
en quelque sorte chacun de ces Irais noms, quel ensemble de temples, d'autels, de portiques
et île gymnases mil eu à décrire et à restaurer les ailleurs de ces publications, sans parler
des offrandes retrouvées, statues, ex-voto ou simples dédicaces, qui leur ont permis de
ranimer les enceintes sacrées et d'y dérouler en pages ou planches brillantes les fêles, pro-
cessions et concours du temps passé, \oiis n'avons rien de pareil il présenter au lecteur.
Sous le nom de Didymes. placé en tète de cet ouvrage, il ne faut chercher qu'un temple,
celui d' ipotion D'ulyméen : de ce temple nous n'avons pu fouiller et nous ne décrirons
i. Henri (himiil. Missions archéologiques françaises en Orient aux xvii0 et wiil'' siècles, Paris, I,
1902, ji. 'l'-'ei : Mémoire du Roy Louis \ I pour servir d'instruction aux sieurs Serin ei l'nnrniont.