PREFACE
De Ions les champs de fouilles de F Isie Mineure, le temple d'Apollon Didyméen, sur
le territoire de l'ancienne Milet, est sans contredit celui sur lequel la France s'est acquis le
plus de (traits. 1 trois reprises au cours du XIX' siècle, en 1820, 1835 et 1873, des
architectes et des archéologues français y ont fait de longs et utiles séjours et même com-
mence îles fouilles : Didymes était depuis lors considéré comme un lot réservé à la science
française, lussi lorsqu'on (894 la Direction des antiquités et musées impériaux de
Turquie voulut reconnaître quelque avantage à la France, les fouilles de Didymes lui
furent aussitôt proposées.
Nous étions restés étrangers à ces négociations orientales: nous n'en fûmes informés à
Paris que le jour où le Directeur des missions et voyages scientifiques nous fit l'honneur
de nous offrir ces fouilles. Vous connaissions tous deux Didymes. et si l'on nous
amit laissé le choix d'un terrain, nous en aurions désigné un autre, sachant d'ara née
quelles difficultés nous attendaient et aussi quelles dépenses, en face de ce temple colossal.
au milieu du gros village qui s'appuie sur les ruines. Vous acceptâmes néanmoins sans
hésitation l'offre flatteuse qui nous était faite. Séduits par l'idée de reprendre une œuvre
française, entraînés par I amitié qui avait lié l'un de nous à l'un de nos devanciers, heureux
enfin d'une alliance nouvelle de I' icadémie de France à Home et de l'École d'Athènes, nous
voulûmes faire honneur à tant de confiance et à tant de souvenirs. Qu'il nous soit donc
permis d'exprimer noire reconnaissance, d'abord aux négociateurs de Constantinople, à
M. Paul Cambon, alors Imbassadeur de France auprès de la Sublime Forte et à Son
Exe. Hamdy bey, Directeur des antiquités et musées impériaux. 1/. Paul Cambon ne
s'est pas borné à nous appuyer de tout son crédit dans les longues négociations que
nous dûmes mener nous-mêmes à Constantinople : il s'est vivement intéressé à nuire entre-
De Ions les champs de fouilles de F Isie Mineure, le temple d'Apollon Didyméen, sur
le territoire de l'ancienne Milet, est sans contredit celui sur lequel la France s'est acquis le
plus de (traits. 1 trois reprises au cours du XIX' siècle, en 1820, 1835 et 1873, des
architectes et des archéologues français y ont fait de longs et utiles séjours et même com-
mence îles fouilles : Didymes était depuis lors considéré comme un lot réservé à la science
française, lussi lorsqu'on (894 la Direction des antiquités et musées impériaux de
Turquie voulut reconnaître quelque avantage à la France, les fouilles de Didymes lui
furent aussitôt proposées.
Nous étions restés étrangers à ces négociations orientales: nous n'en fûmes informés à
Paris que le jour où le Directeur des missions et voyages scientifiques nous fit l'honneur
de nous offrir ces fouilles. Vous connaissions tous deux Didymes. et si l'on nous
amit laissé le choix d'un terrain, nous en aurions désigné un autre, sachant d'ara née
quelles difficultés nous attendaient et aussi quelles dépenses, en face de ce temple colossal.
au milieu du gros village qui s'appuie sur les ruines. Vous acceptâmes néanmoins sans
hésitation l'offre flatteuse qui nous était faite. Séduits par l'idée de reprendre une œuvre
française, entraînés par I amitié qui avait lié l'un de nous à l'un de nos devanciers, heureux
enfin d'une alliance nouvelle de I' icadémie de France à Home et de l'École d'Athènes, nous
voulûmes faire honneur à tant de confiance et à tant de souvenirs. Qu'il nous soit donc
permis d'exprimer noire reconnaissance, d'abord aux négociateurs de Constantinople, à
M. Paul Cambon, alors Imbassadeur de France auprès de la Sublime Forte et à Son
Exe. Hamdy bey, Directeur des antiquités et musées impériaux. 1/. Paul Cambon ne
s'est pas borné à nous appuyer de tout son crédit dans les longues négociations que
nous dûmes mener nous-mêmes à Constantinople : il s'est vivement intéressé à nuire entre-