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https://doi.org/10.11588/diglit.5147#0037
CHAPITRE III
LA PÉRIODE FRANÇAISE (1820-1896).
Jean-Nicolas Huyot (1820). — Charles Texier (1835). — Olivier Rayet et Albert Thomas (1873).
La France n'avait pas attendu le m\c siècle pour tourner vers l'Orient classique
son attention, sa curiosité, ses recherches. Chemin faisant nous avons déjà rencon-
tré dans nos régions deux Français qui, à des litres divers, ont fait honneur à la
science française: Jacques Spon au wu' siècle, Pittou de Tourneforl au commence-
ment du wiii''. La liste est longue de ceux qui ont rempli des missions
archéologiques françaises en Orientaux wif et wiii'' siècles: elle a été dressée
récemment en deux heaux volumes par un savant bibliothécaire qui sait mieux que
personne tout ce que doivent a ces missionnaires les dépôts dont il a la garde.
\L Henri Onionl'. Tous ces voyageurs avaient en effet pour tâche de « recher-
cher des médailles et autres curiositez » ainsi qu'il est dit dans les instructions
données au S' Paul Lucas en i-o/|\ Ces « autres curiositez » étaient surtout des
manuscrits. L'ère des grandes missions désintéressées ne devait s'ouvrir en France
que beaucoup plus tard. L'architecture grecque, qui attira de si bonne heure I atten-
tion des Anglais, l'architecture de l'Ionie tout au moins, resta longtemps ignorée
de nos architectes. Us voyageaient en Italie, ils mesuraient les monuments de Rome,
où I académie de France fondée en j 666 devint un important lover d'études, mais
ils laissaient les monuments grecs aux Anglais. Rappelons en passant que Robert
\\ ood, dont nous avons plus d'une fois prononcé le nom dans le chapitre précédent.
s'autorisait de l'exemple d'un ancien pensionnaire du roi de France à Home; il se
proposait de mesurer les principaux édifices de la Grèce et de l'Asie Mineure, connue
1. Minutons archéologiques françaises en Orient aux AVIf1' et XVIIIe siècles. Documents publics par
Henri Omont, Paris, i()oa, a vol. dans la Collection de documents inédits sur l'histoire de France.
2. II. Omonl, onvr. cité, I, p. 33o.
LA PÉRIODE FRANÇAISE (1820-1896).
Jean-Nicolas Huyot (1820). — Charles Texier (1835). — Olivier Rayet et Albert Thomas (1873).
La France n'avait pas attendu le m\c siècle pour tourner vers l'Orient classique
son attention, sa curiosité, ses recherches. Chemin faisant nous avons déjà rencon-
tré dans nos régions deux Français qui, à des litres divers, ont fait honneur à la
science française: Jacques Spon au wu' siècle, Pittou de Tourneforl au commence-
ment du wiii''. La liste est longue de ceux qui ont rempli des missions
archéologiques françaises en Orientaux wif et wiii'' siècles: elle a été dressée
récemment en deux heaux volumes par un savant bibliothécaire qui sait mieux que
personne tout ce que doivent a ces missionnaires les dépôts dont il a la garde.
\L Henri Onionl'. Tous ces voyageurs avaient en effet pour tâche de « recher-
cher des médailles et autres curiositez » ainsi qu'il est dit dans les instructions
données au S' Paul Lucas en i-o/|\ Ces « autres curiositez » étaient surtout des
manuscrits. L'ère des grandes missions désintéressées ne devait s'ouvrir en France
que beaucoup plus tard. L'architecture grecque, qui attira de si bonne heure I atten-
tion des Anglais, l'architecture de l'Ionie tout au moins, resta longtemps ignorée
de nos architectes. Us voyageaient en Italie, ils mesuraient les monuments de Rome,
où I académie de France fondée en j 666 devint un important lover d'études, mais
ils laissaient les monuments grecs aux Anglais. Rappelons en passant que Robert
\\ ood, dont nous avons plus d'une fois prononcé le nom dans le chapitre précédent.
s'autorisait de l'exemple d'un ancien pensionnaire du roi de France à Home; il se
proposait de mesurer les principaux édifices de la Grèce et de l'Asie Mineure, connue
1. Minutons archéologiques françaises en Orient aux AVIf1' et XVIIIe siècles. Documents publics par
Henri Omont, Paris, i()oa, a vol. dans la Collection de documents inédits sur l'histoire de France.
2. II. Omonl, onvr. cité, I, p. 33o.