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Pontremoli, Emmanuel; Haussoullier, Bernard
Didymes: fouilles de 1895 et 1896 — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5147#0148
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laG DE L'iMPORTANCE DU didtmeion

avons fouillé les ruines n'est pas différent de celui qu'avaient conçu Daphrtis et
Pseonios dans le dernier tiers du iv° siècle avant notre ère : c'est leur plan (pu a
été exécuté, l'ordre est celui qu'ils avaient dessiné, les profils de l'élévation sont ceux
qu ils avaient déterminés, le Didymeion en un mot est leur œuvre. Nous ignorons
commcnl ils avaient été désignés, mais ils avaient certainement du fournir au peuple
nulésien et même présenter à l'assemblée un plan, un devis et peut-être un modèle'.
Plan, modèle et maquettes, tout fut transporté à Didymes, à proximité des chantiers,
et déposé dans un bâtiment dont nos inscriptions inédites nous l'ont connaître le
nom. le virjojTCOieîov ou bureau delà construction du temple. Peut-être faut-il donner
à ce mot un sens plus précis, celui de bureau des vtjcdttoioî ou commissaires préposés
à la construction du temple, mais nous laissons à dessein de côté tout ce qui touche
à l'organisation du travail dans les chantiers du Didymeion ; ce sont questions
d'ordre administratif ei économique qui n'intéressent pas directement l'historien de
l'architecture. Le bureau de la construction du temple est nommé dans deux de nos
comptes et nous voyons <|ue des agents comptables y apportaient des barèmes qui
leur servaient à fixer la série des prix. Ces prix étaient sans doute affichés, et les
intéressés, entrepreneurs de transport, par exemple, fournisseurs de matériaux,
esclaves salariés, en prenaient connaissance. Est-il téméraire de supposer que le même
bâtiment abritait les plans et maquettes dont ne pouvaient se passer les architectes
qui avaient succédé à Daphnis et à Pasonios ?

Nous avons cité plus haut quelques noms d'architectes qui nous avaient été
fournis par nos comptes. Les voici tous réunis et classés dans l'ordre chronologique :

Vers le commencement du 11e siècle. . hlé...

En 171/0 et 170/169. . '. . . . Mœandrios, fils de Thrason.

En 169/8.......... Kratinos, fils de Minnion.

Dans le premier tiers du Ier siècle. . . Léosthénidès.

Ces noms nous ont été conservés dans I intitulé des comptes, après les noms du
stéphanéphore et du prophète, c'est-à-dire des fonctionnaires éponvmes qui servaient
à dater l'acte, immédiatement à la suite du nom de lépislate qui rend le compte.
L'épistate surveille l'emploi des fonds, l'architecte dirige les travaux : tous deux sont
des citoyens milésiens. Le même architecte peut être en charge deux années de suite.
ainsi que le prouve l'exemple de Yheandrios. Selon toute probabilité, il est exclusi-
vement attaché aux travaux de Didymes. Nous savons que certaines cités avaient,

1. Sur les modèles «le monuments exécutés par les architectes anciens, \<>\. les très intéressantes
recherches d'O. Benndorf, Antike Baumodelle, dans les Jahreshefie des ôsterreichischen archâologtschen
Instilutes, V (1902), p. 175-195.
 
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