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DESSIN. 119

C'est, surtout, chez les anciens Égyptiens que peut se vérifier la vérité de ces asser-
tions ; car leurs essais dans les arts du dessin prouvent qu'ils eurent cette tendance
dès les temps les plus reculés; puisqu'il est impossible de contester qu'ils aient connu
de très-bonne heure la géométrie et toutes ses ressources.

Leurs hypogées, en effet, nous prouvent qu'ils savaient, très-anciennement,
dresser des plans de constructions, de jardins, de places de guerre, et même, de
mouvements stratégiques pour les armées ; quoiqu'on regardant, attentivement, parmi
ces plans, ceux qui ne sont pas spécialement relatifs à la mesure des surfaces planes,
on soit, cependant, forcé de convenir que ce sont plutôt des dessins à vol d'oiseau,
et qu'ils durent se restreindre à des ensembles de villas, de jardins ou d'édifices;
toutes les fois qu'ils tentèrent de se rapprocher des conditions réelles du plan-
perspectif, telles qu'on les comprend de nos jours.

Il est indubitable que les artistes égyptiens doivent nous apparaître comme ayant
adopté, dès leurs premiers pas, dans leurs tentatives artistiques, un canon des propor-
tions pour parvenir à dessiner, d'une manière toujours absolument la même, l'en-
semble et les différentes parties de la figure humaine ; parce qu'après avoir choisi, de
préférence, des représentations figurées ou plutôt des hiéroglyphes (car c'est bien cer-
tainement à cette cause qu'il faut attribuer la dénomination de « emblèmes sacrés »
choisie par les Grecs pour désigner ces images parlantes), pour la formule permanente
des idées, ils ont dû déterminer des formes et arrêter des contours, bien avant qu'au-
cune pensée préconçue d'art leur eût appris à rendre la nature avec le sentiment de la
vérité; et ces formes typiques, une fois admises, il leur eût été, malheureusement,
difficile, sinon impossible, de les changer sans se rendre, de parti pris, inintelli-
gibles.

Ceci explique pourquoi toutes les tentatives de profiler le corps humain, selon les
lois de l'optique, quoiqu'elles se soient renouvelées à toutes les époques, ne parvinren
jamais à être adoptées. Aussi ne craignons-nous pas de l'affirmer : chez les Egyptiens,

l'écriture tua l'art.

Aii i - , , „„Trnmpnls admise par eux dans

Alors la manière dej-eprésenter les corps et leurs mouvements, au* ^

l'enfance de la société, se trouva consacrée et dut rester constamment la même : de là
viennent ces têtes de profil, représentées avec des yeux de face, et ayant, également,
les épaules et la poitrine de face; tandis que, d'autre part, les jambes et les hanches sont
placées de côté : enfin, chose plus étrange encore, les mains sont, souvent, ou toutes
les deux droites, ou toutes les deux gauches.

H leur fallut, probablement, de longs et laborieux tâtonnements avant d'arriver,
définitivement, à la délimitation et à la formule de cette proportionnalité ; cepem-
 
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