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T278 L'ART ÉGYPTIEN.

naturelles, lorsqu'on sail le peu de ressources de la palette égyptienne; car on voit sou-
vent des bœul's, des antilopes et des chiens aussi bien figurés qu'on pourrait le faire
aujourd'hui en se bornant aux contours et aux teintes monochromes sans jeu d'ombres,
de clairs, de nuances et de reflets.

Il n'y a pas jusqu'aux oiseaux, dessinés naïvement, qui ne soient coloriés avec
assez de vérilé pour les reconnaître de prime abord. Les détails du plumage sont
tracés avec soin et d'une façon originale. Quant aux poissons, parfaits de forme et de
couleur, ils sont les chefs-d'œuvre des artistes égyptiens: ils ont su fondre les
nuances des écailles avec assez de perfection pour en faire des gouaches admirables,
et qui ne dépareraient pas un traité d'ichtyologie, destiné aux amateurs les plus
consciencieux.

Ce n'est que dans ce qui touche au règne végétal, que les artistes égyptiens
semblent avoir voulu éviter constamment la fidélité dans la représentation • car
lorsqu'ils sont forcés de faire des arbres et des plantés, ils s'en acquittent toujours
des plus naïvement; c'est-à-dire assez mal. Aussi, leurs fleurs même, à l'exception
du lotus et des ombelles du papyrus, sont-elles toujours traitées d'une façon con-
ventionnelle qui tient plus de l'idéal que de la nature.

Nous nous garderons bien d'affirmer, néanmoins, qu'en reproduisant sur leurs
Vnurs des vues, des plans d'habitations et des détails de toute leur manière de vivre,
dont nous croyons que le premier mérite doit toujours être l'exactitude, les Egygptiens
ont accordé encore plus à la convention qu'à l'imitation, en cherchant à peindre les
signe des choses plutôt que leur image même ; et cela parce qu'ils auraient tracé des
formes capricieuses qui tenaient plus du rêve de l'esprit (pie de la vérité de la nature :
loin de là, nous pensons qu'ils ont aimé à représenter les objeLs par les lignes les plus
abrégées et les plus élégantes parce qu'ils trouvaient pins d'attrait dans la vue des
signes que dans celle de la réalité.

PEINTURE APPLIQUÉE AUX BAS-RfiLTEFS, AUX STATUES,
AUX CEBCUiaS 11E MOMIES, ETC.

La peinture, considérée comme un art de décoration indispensable à l'architec-
ture, à l'ameubleuisnt, on pourrait même dire à tous lec usages de la vie et jusque
par delà l'existence (puisque les enveloppes des morts en étaient revêtues), ne
nous paraît pas avoir jamais atteint, chez aucun autre peuple, un développement
d'une semblable importance; el cependant il parait iiidisculahlc qu'elle était soumise,
 
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