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312 L'ART EGYPTIEN.

Ensuite vient la forme canopéenne, qui tiré son nom de la ville de Canope où se
faisait le plus grand nombre de vases en terre cuite. Elle est allongée et ressemble à
celle de la momie, laquelle, elle-même, dit Ziégler, rappelle une statue de bronze ou
de marbre qui reproduit le type, la pose, le décorum d'un Égyptien de haute origine:
le couvercle de ceux de ces vases qui étaient destinés aux cérémonies religieuses ou
funéraires, représentait, soit une tète humaine, soit une tète d'animal.

Le vase canopéen est ovoïde, à fleurs clavoïdes ; il ne comporte pas de pivot, et la
base se trouve jointe sans solution de continuité. Les variétés napiformcs et turbinifor-
mes dérivent du canopéen, dont ils ne diffèrent que sous le rapport du diamètre et de
l'inclinaison des lignes : la forme des vases de Canope fut la forme céramique égyp-
tienne par excellence ; sa beauté a, du reste, des charmes infinis.

Il existe une autre forme de vase qu'on pourrait désigner sous le nom de forme ca-
nopéenne renversée : les architectes égyptiens l'ont reproduite, dans leur temple de Kar-
nac, en en faisant le chapiteau des colonnes de cet édifice : cette forme, dont la stabi-
lité tient du conoïde, est surtout très-remarquable lorsque la ligne droite, qui en forme
les flancs, s'infléchit sans rupture aux approches de la base.

Mentionnons encore : le Bésa-Patèque, ainsi nommé parce que la tète du dieu Bes,
que nous avons reproduite sous différentes formes, enétaitlc principal ornement; le
Rhyton, qu'on prétend avoir été modelé, par ordre de Ptoléinée Philadelphc, pour servir
d'ornement aux statues d'Arsinoé ; Ilédyle, dans ses épigrammes, parle, en ces termes,
du Rhyton qui était l'œuvre du céramiste Ctésibius: « Vous qui aimez à boire le vin
pur, venez au temple chéri de Zéphir, voyez-y le Rhyton de la belle Àrsinoé. »

Il se fabriquait aussi à Naucratis des vases à boire qui avaient l'apparence de nos
flacons, et qui pourraient bien être désignés sous le nom de Phiales(yioch., fiole): ils n'é-
taient pas faits à la roue, mais comme modelés au doigt. Ces vases étaient recouverts
d'une couleur qui avait l'apparence de l'argenture. Enfin, il existait encore un vase tic
forme remarquable, de l'époque d'Aménophis III, qui ressemblait à un sphéroïde aplati.

PROCÉDÉS DE FABRICATION DU VERRE ET DES ÉMAUX.

Nous allons, maintenant, essayer d'étudier, dans leur ensemble, les procédés ar-
tistiques et de main-d'œuvre auxquels sont dus les merveilleux produits du verrier
et de l'émailleur, chez les anciens Égyptiens ; on sait que nous n'avons fait qu'ef-
fleurer au point de vue technique, ces deux branches si importantes de leur art indus-
triel, dans le livre de la peinture.

Les Égyptiens nous paraissent, de tous les anciens peuples connus, ceux qui ont le
 
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