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436 NOTICES DESCRIPTIVES.

laient Askos; il est évidemment d'origine égyptienne puisqu'on le trouve dans les peintures du
tombeau de Ramsès III, qui vivait bien avant la guerre de Troie.

On retrouve de ces vases dans beaucoup de tombeaux ; leur forme était si bien appropriée
aux besoins de la vie dans les climats chauds qu'on la rencontre, encore aujourd'hui, dans la
plupart des pays d'Orient.

Quant aux deux corbeilles du bas de la planche, elles offrent un curieux spécimen de la
décoration usitée pour certains vases en terre ou en bois ; elles rappellent l'ornementation des
vases grecs. Le griffon tracé au courant du pinceau est-il une figure empruntée à l'Asie, quoi-
qu'il rappelle le nisr assyrien qui ornait aussi le bouclier du pharaon représenté dans ce
tombeau. Il n'est pas rare de rencontrer cet animal sur des vases ou ustensiles de la xix" dy-
nastie.

Vases en on émaillé ou cloisonné.— Thèbes.— xx" dynastie.

J'ai retrouvé, sur un bas-relief dégradé d'un hypogée deBeni-IIaçen, des preuves de la haute
antiquité des divers travaux de l'orfèvrerie égyptienne : les inscriptions hiéroglyphiques placées
au-dessus des personnages, et dans lesquelles était tracé le signe de l'or, auraient suffit, du
reste, à le démontrer.

S'il n'eût existé, cependant, que cette preuve, il m'eût été impossible d'affirmer que les rares
produits, échappées à la rapacité humaine durant tant de siècles, étaient bien dus à l'industrie,
au talent d'artistes autochthones; mais la provenance, aujourd'hui constatée, des deux coupes du
musée du Louvre et de la collection Anastasi, qui, toutes deux, contiennent les titres et le nom
du basilicogrammate, nommé Thoth, qui fut intendant de l'or, de l'argent et de l'étain, sous le
règne de Thoutmès 111, ne laisse place à aucun doute. La coupe de la collection Anastasi se
compose de fragments (en argent) qui ont permis de restituer un fond décoré de poissons
nageant parmi des fleurs de lotus : quant à la coupe du musée du Louvre, on sait qu'elle est
intacte.

C'est un vase des sacrifices. Cette patère en or, dont le fond est orné d'une guirlande de
fleurs de papyrus (ou lis d'eau), au milieu de laquelle sont entremêlés des poissons Ramis
(espèce de carpe) qui semblent nager, nous offre l'exemple d'un travail au repoussé. Il semble
aussi que le sujet qu'il représente avait pour but d'indiquer sa destination. Lorsqu'il est rempli
d'eau, en effet, il figure un petit étang au fond duquel ont poussé des plantes aquatiques et
où se jouent les poissons : n'oublions pas que de semblables allusions étaient communes à des
objets d'art de toute espèce.

Outre les titres de ïhotli, l'inscription qui orne le pourtour du vase nous fait connaître
qu'il a été donné par Thoutmès III à cet officier, en récompense de ses services « sur la Médi-
terranée ».

Dans l'hypogée de Rekchara, on voit les Pount, les Kafa et les Routen (les Arabes et les
Assyriens) apporter des vases, des chars qui sont exactement semblables à ceux qu'on voit sur
d'autres représentations évidemment de produits indigènes. Les beaux vases d'or émaillé, si
variés de formes, qu'on admire dans le tombeau d'Aïchesi et dont aucune inscription n'indique
la provenance, sont tout pareils à ceux représentés parmi les tribus des Asiatiques. Les artistes
 
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