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ART INDUSTRIEL. 439

Le n° 3 offre la forme d'un pliant couvert d'une peau d'animal et orné de deux captifs
agenouillés, un nègre et un Asiatique.

Le n° h est orné de lions pour acottoirs et de figures de captifs garrottés autour du symbole
de la puissance.

Palanquins. — Nécropole de Thèbes. — xx" dynastie. 1%

Ces deux palanquins sont tirés des peintures qui décorent le tombeau d'Àïchesi, grand prêtre
chargé des écritures du temple d'Amon, sous le règne de Ramsès IX.

Les noms des personnages représentés ici sont effacés; ils ne me paraissent pas avoir été
ceux du pharaon, régnant alors et de son épouse, mais plutôt ceux d'Aménophis Ier et
d'Ahmès-Nofreari, dont Ramsès IX prétendait descendre.

J'ai été conduit à suivre cette opinion en voyant la série de figurines royales qu'on remarque
près de la splendide bari d'Amon encensée par le pharaon, sur une des parois du tombeau
d'Aïchesi. Dans un hypogée de Drah abou-Nagga, on voit le môme pharaon et Ahmès-Nofreaiï,
portés par des prêtres dans des palanquins semblables.

Le palanquin-lilière de la reine contenait bien réellement une figure debout, vue à, mi-
corps et non une figure agenouillée comme on la voit dans la planche de Lepsius, erreur que je
ne relève que pour justifier mon dessin.

Quant aux deux éperviers à tête humaine qu'on voit à l'angle supérieur du second palanquin,
ils sont fort détériorés sur l'original. J'ai cru distinguer dans les vestiges qui restent tous les
éléments de deux têtes humaines; et bien que ces oiseaux androcéphales fussent le symbole de
l'âme, j'ai mieux aimé suivre ces faibles indications, que d'y substituer des éperviers com-
plets, symboles d'IIorus, qui rentrent pourtant dans les attributions royales.

Tissus et broderies. — Grandeur dexécution.

Cette planche représente des étoffes conservées dans les vitrines égyptiennes du musée du
Louvre. Cependant toutes ces étoffes ne sont pas égyptiennes : je me suis laissé entraîner à
dessiner ces tissus sans y réfléchir tout d'abord et un peu sur la foi du livret. 11 n'y a réellement
d'égytien que les deux morceaux d'étoffe bleue qui ont dû provenir de tuniques ayant appar-
tenu à des soldats étrangers au service des pharaons, et sur lesquelles ils étaient cousus. Ils
offrent bien tous les caractères des étoffes égyptiennes, qui sont toujours lisses ou à côtes et sans
autre ornement qu'une légère broderie. Les vêtements dont on affublait les déesses étaient bien
quadrillés, mais né me semblent pas avoir été réellement en usage.

Les morceaux d'étoffe quadrillés, coupés en bande pour orner, tant bien que mal, les deux
tuniques, me paraissant plutôt provenir d'une étoffe de tenture semblable à celle qui recouvre
les élégants fauteuils de Ramsès III, j'ai fait doubler ce fragment pour lui restituer sa forme,
première, et mieux faire comprendre ma pensée.

Quant aux autres morceaux, ils portent un cachet asiatique incontestable.
 
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