Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
440 NOTICES DESCRIPTIVES.

Bijoux de diverses époques.

Dans l'impossibilité de représenter les magnifiques bijoux du musée du Kaire, qu'il ne m'a
pas été, à mon grand regret, loisible de voir, je me suis attaché, dans cette planche, à reproduire
les plus beaux spécimens, que j'ai pu dessiner.

Frontels ou Pectoraux
N"l, 2, 3, h, 5, 6, 16.

Le n° 6 est un épervier à tête de bélier, symbole d'Amon, en or cloisonné d'émaux ou plutôt
de pierres précieuses de diverses couleurs, le travail de prédilection des orfèvres égyptiens.

Ce bijou charmant a été trouvé à Memphis dans les fouilles du Sérapéum ; on le voit au
musée du Louvre.

Est-ce un pectoral ou une espèce de frontel, c'est-à-dire un ornement de front? L'un et l'autre
sont admisibles, les momies étant ornées de bijoux semblables tantôt sur le Iront, tantôt sur
la poitrine.

On trouve, assez fréquemment, des pectoraux représentant une âme, sous forme d'oiseau à
tête humaine et les ailes étendues : ces bijoux, pour la plupart, sont de l'époque des Ptolémées.
Le musée du Kaire possède, dit-on, un frontel de la reine Aah-Hotep (xvmc dynastie), orné d'un
vautour, les ailes éployées, en or cloisonné de lapis, de cornaline, et de pâte de verre de la cou-
leur du feldspath : une boîte représentant un cartouche royal, gardé de chaque côté par deux
petits sphinx affrontés, en forme le motif principal; les sphinx sont aussi en or, et si petit qu'ils
soient, leurs yeux sont l'apportés en pierre fine : le couvercle de la boîte reproduit le cartouche
d'Amosis, en or sur fond de pâte bleue imitant le lapis.

Pendants d'oreilles. — Colliers en or.
N<" 7, 12, 13, 22, 23, 2À, 25, 26, 27, 28.

Le n° 13 est une émeraude brute, uniforme, renfermée dans une résille d'or : ce travail, qui
a été obtenu par la soudure successive de chaque petite maille, est très-remarquable.

Les nos 7 et 12 représentent des pendants d'oreilles et un collier en or, portant le nom de
Menai, identique à celui de Menés, le plus ancien roi d'Egypte.

Les pendants, formés chacun d'une feuille d'or estampée ou repoussée, sont d'un travail
très-simple, assez grossier même, et pourraient bien remonter au règne de ce Pharaon.

Une partie du collier est évidemment de la même main que les pendants d'oreilles; elle est
formée, également, de feuilles d'or repoussées dont les 8 principales portent le nom de Menai',
tandis que les intermédiaires présentent une espèce de nœud et sont rattachées aux autres par
une double torsion ; mais les petites corbeilles, finement estampées, sont d'un travail trop élégant
pour le reste ; ils me semblent avoir été ajoutés, postérieurement, pour rendre ce bijou plus
riche et plus élégant.

Je n'oserais affirmer que ces objets* qui ont été trouvés, dit-on, dans un vase funéraire aux
environs de Denderah, soient contemporains du chef des dynasties égyptiennes, quoique cer-
tainement d'une époque très-ancienne.

Il est incontestable que l'industrie et le sentiment artistique avaient déjà acquis un dévelop-
pement digne d'attention, puisque les soudures des différentes parties sont si nettes qu'il n'en
reste aucune trace perceptible à l'œil.

Le n° 28 est un collier d'yeux symboliques ; il est composé de deux séries d'yeux en or, cloi-
 
Annotationen