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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 1
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Pierret, Paul: Préceptes de morale: extraits d'un papyrus démotique du Musée du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0053

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Préceptes de morale.

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XIX. «Ne permittag filium tuum instituere societatem apud quamdam sociam oui sit vir.»

,,,,,,, ~\ ^ 111111|

Le signe fn° 27) est écrit abréviativement pour (n° 28) = i—fl , ^ . Je crois être

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autorisé par la fiu de cette phrase à admettre le signe (n° 29) comme une abréviation du groupe
(n° 30) him-t «femme» qui plus haut (n° VIII), est représenté par le simple signe (n° 31).

Pour le groupe (n° 32) = ( ^ ^ sodalis, socius, voir plus haut la phrase III.

C'est la seconde fois qu'il est question de l'adultère dans notre papyrus, si je ne me
méprends pas sur le sens de la ligne 7 de la première page où l'auteur de cette série de maximes
semble juger digne de mort celui qui se rend coupable de «fornication avec femme mariée».
Cependant Diodore de Sicile nous dit (I, 78) que l'adultère était puni, non par la mort, mais
par la bastonnade pour l'homme et par l'ablation du nez pour la femme

XX. N'établis pas ton tombeau dans ton domaine.»

Ainsi que je l'ai fait remarquer plus haut, le mot as (n° 36) précédé de l'article mas-
culin, ne peut s'appliquer qu'au tombeau. M. Brugsch qui a traduit cette phrase dans sa gram-
maire fp. 163) a rendu le dernier mot par « demeure o sans tenir compte du groupe très

curieux et très important, mais en partie perdu dans les déchirures du papyrus, et dont la
présence m'a été signalée par M. Devéria. Ce groupe nous donne l'équivalent démotique de
l'expression n~n . C'est un exemple unique, je crois, de l'emploi dans un texte de basse

époque de cette locution à laquelle, contre l'opinion de M. Mariette fcf. Revue archéologique.
Février 1869), paraît devoir être maintenu le sens de «domaine, propriété héréditaire trans-
mise à perpétuité de génération en génération », sens qui s'accorde parfaitement avec de nom-
breuses représentations de l'Ancien Empire. C'est ainsi qu'on lit dans le tombeau de Tî au-
dessus d'une troupe de volatiles :

/WW\A VC \ fTX £?\ WAAA

Ci

«apport des localités du domaine (deTî).» (Louvre, Moulage d'un bas-relief de ce tombeau,
n° E. 4906.)

XXI. «N'établis pas ton tombeau aux approches des temples. »

Le groupe j>j( ^ répond bien à notre mot «avenue». Cette recommandation est assez
singulière; il est probable que l'auteur a voulu dire: ne fonde pas ton tombeau dans les endroits
fréquentés comme le sont les avenues qui conduisent aux temples. C'est en effet loin du mou-
vement de la vie, sous les sables du désert, que les Égyptiens creusaient le plus souvent leurs
nécropoles.

XXII. «Ne te promène pas avec un insensé. »

Chaque mot de cette phrase est connu : elle a d'ailleurs été traduite par M. Brugsch
dans sa grammaire (p. 151). La ligne suivante en est la continuation.

XXIII. «Nef arrête pas à écouter ses paroles, o

Cette phrase très simple s'explique par la transcription hiéroglyphique. Les mots qui
n'ont été l'objet d'aucune note dans le cours du présent travail sont expliqués dans le diction-
naire ou la grammaire de M. Brugsch auxquels je renvoie le lecteur.

XXIV. «Ne pervertis pas le coeur de ton compagnon (qui est) pur. »

Bien que ce rapprochement n'ait pas encore été fait, je ne crois pas me tromper en
transcrivant le troisième mot de cette phrase par le groupe connu ® .

XXV. « Ne prends pas une attitude altière ?»
 
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