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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

DOI issue:
Nr. 2
DOI article:
Lenormant, François: Recherches philologiques sur quelques expressions accadiennes et assyriennes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0072

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Rechekches philologiques

ennunta miniru == ina sibitti iddinsu, « clans la prison il l'a donne »1 ;
ennunta minikit = ina sibitti ildasu, « dans la prison il Fa enfermé » ;
ennunta miniti = ina sibitti yusesïbsu, «en prison il Fa fait résider»;
ennuneta = istu sibitti, « de la prison » ;

ennuneta ibtanuddu == istu sibitti yusesi, «de prison il a fait sortir».
C'est dans le même sens que ennun doit être pris dans W. A. I. II, 17; 1. 22 et 23,
c, d, où la version assyrienne est presque entièrement détruite :

Accad.: mulu sâgarta ennunta batga

Celui qui faim -f- de la prison -j- dans (est) mourant ;

Assyr. : sa ina bubuti .......

Celui qui de faim2.......

Accad.: mulu nakta ennunta batga

Celui qui soif -f- de la prison -f dans (est) mourant.

Assyr. : sa ina sume .......

Celui qui de soif .......

Une expression plus complète pour « prison » est kî-ennun ( traduit également sibittu),
mot à mot «lieu de garde». En effet, le sens propre et premier de ennun est «garde», dont
le correspondant assyrien masartu se rattache à la racine -isat. Le sens assyrien de celle-ci
est «garder, surveiller», et dans les documents astronomiques «observer».

Voici une série d'exemples grammaticaux (W. A. I. II, 8, 1. 01 — 70, c, d; 9, 1. 1—4,
c, d), qui roulent sur le mot ennun équivalant à masartu:

ennun = masartu, «garde»;

ennunku = ana masarti, « pour la garde » ;

ennunku insî == ana masarti iddin, « il a donné en garde » ;

ennunku mininsî = ana masarti iddinsu, «il l'a donné en garde»;

ennunak ene = ana masarti, «pour les gardes, en garde»;

ennunak ene inéî = ana masarti iddin, «pour les gardes», c'est-à-dire: « en garde
il a donné » ;

ennunak ene innansî = ana masarti iddin, «en garde il adonné» (accadien: « il l'a
donné »);

garnambi ennunak ene innansî = manmusu ana masarti iddin, « tout ce qui lui appar-
tient il a donné en garde» (accadien: «il Fa donné»);
ennun sunenti = masarta ilqi, «il a pris3 la garde»;

1) Dans le sens de «il l'a mis en prison».

2) Voy. encore W. A. I. II, 39, 1. 55, c, cl: sâgar = bubutuv. bubutu, clans le texte que nous
citons, est positivement «la faim», ce qui doit conduire à expliquer l'expression sunqu bubutu (et non sunqu
bubuti, voy. TigL col. 8, 1. 85) «la disette et la faim». c'est une forme duplicative, parallèle à l'arabe
Rjulaj, de la racine NÏC; cf. araméen xm « demander, prier»; samaritain Xjn «pauvre». Tous les exemples
de bubutu dans les textes assyriens se prêtent parfaitement à ce sens, et même celui de Smith, Assurb.
p. 109, 1. 10, n'est susceptible que de la traduction «faim, famine». De l'équivalence établie par W. A. I.
II, 43, 1. 12, d, e, entre bubu'tuv et timtuv, on ne peut conclure qu'une seule chose, c'est que la racine DJNft,
qui signifie dans les autres langues sémitiques «goûter» et par suite «manger», prenait en assyrien le
sens de «désirer la nourriture».

L'équivalent accadien de bubutu est un composé sâ-gar, qui signifie «cœur» c'est-à-dire «désir
de nourriture».

3) De npb
 
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