106
Eecheeches philologiques
pâda est encore expliqué par zakaruv, «commémoration, nom» (W. A. I. II; 1>
1. 50, g, h). En se combinant avec le mot bien connu mu «nom», il donne naissance au
composé mu-pâda «renom». Ainsi nous avons dans W. A. I. II, 17, 1. 32—33, c, d:
Accad. :
mulu
mupâda
in , tuka
Celui qui
renom
entaché ayant,
Assyr. :
sa
zilcir
Celui qui
mémoire
Accad.:
mulu
mupâda
nutuka
Celui qui
renom
n'-f- ayant pas.
Assyr. :
sa
zïkir
Celui qui
mémoire
• • • .
«Celui qui laisse un renom entaché, celui qui ne laisse pas de renom».
W. A. I. IV, 29, 1, verso, 1. 15 et 17: mupâdazu rr zikir sumeka, «la commémo-
ration de ton nom ».
D'après sa formation même, ce dérivé pâda (où la racine pân ne reprend pas son articu-
lation finale, ou la perd de nouveau pour éviter la rencontre avec le d du suffixe) est origi-
nairement et essentiellement substantif. Mais, de même qu'un très petit nombre d'autres
mots de même formation, (car il s'agit là d'une dérogation exceptionnelle à la règle générale,)
il se prend aussi quelquefois comme verbe, sans addition d'un suffixe nouveau de dérivation,
et reçoit alors toutes les particules préfixées ou suffixées de la conjugaison.
Ce verbe pâda est traduit par ^ dans E. A. II, 1, p. 140—141, 1. 57—60 (W. A.
L IV, 9, col. 1, 1. 57—60):
Accad. :
zae
eneakazu
ana
munpâda
Toi!
volonté -f- ta
dans le
ciel tu publies.
Assyr. :
Jcâtav
amatka
ina
same izzakar
Toi!
ta volonté
dans
le ciel est publiée.
Accad. :
zae
eneakazu
kîa
munpâda
Toi!
volonté -f ta
sur la terre tu publies.
Assyr. :
Jcâtav
amatka
ina
irsitiv izakar
Toi!
ta volonté
sur
la terre est publiée
Ailleurs il est rendu par le paël de nny, dont nous avons parlé plus haut. Ainsi
nous voyons dire en s'adressant au dieu Sin (W. A. I. IV, 9, col. 1, 1. 36—37):
Accad.: inesdu nirra sâab1 sudud(an?)2 name numunpâda ene
Chef3 inébranlable cœur -f son dilaté de nul non + (il) de lui + se souvient ainsi.
1) Pour sâbi, le pronom bi étant apocope.
2) Il semble qu'il y ait là une faute du scribe, car le sens appellerait sududda, comme du verset
- précédent et à la 1. 7 de la col-. 2.
3) Mot à mot «qui marche en avant»; l'accadien ine est traduit panu et mafias (Smith, Phon.
val, 130, 4).
Eecheeches philologiques
pâda est encore expliqué par zakaruv, «commémoration, nom» (W. A. I. II; 1>
1. 50, g, h). En se combinant avec le mot bien connu mu «nom», il donne naissance au
composé mu-pâda «renom». Ainsi nous avons dans W. A. I. II, 17, 1. 32—33, c, d:
Accad. :
mulu
mupâda
in , tuka
Celui qui
renom
entaché ayant,
Assyr. :
sa
zilcir
Celui qui
mémoire
Accad.:
mulu
mupâda
nutuka
Celui qui
renom
n'-f- ayant pas.
Assyr. :
sa
zïkir
Celui qui
mémoire
• • • .
«Celui qui laisse un renom entaché, celui qui ne laisse pas de renom».
W. A. I. IV, 29, 1, verso, 1. 15 et 17: mupâdazu rr zikir sumeka, «la commémo-
ration de ton nom ».
D'après sa formation même, ce dérivé pâda (où la racine pân ne reprend pas son articu-
lation finale, ou la perd de nouveau pour éviter la rencontre avec le d du suffixe) est origi-
nairement et essentiellement substantif. Mais, de même qu'un très petit nombre d'autres
mots de même formation, (car il s'agit là d'une dérogation exceptionnelle à la règle générale,)
il se prend aussi quelquefois comme verbe, sans addition d'un suffixe nouveau de dérivation,
et reçoit alors toutes les particules préfixées ou suffixées de la conjugaison.
Ce verbe pâda est traduit par ^ dans E. A. II, 1, p. 140—141, 1. 57—60 (W. A.
L IV, 9, col. 1, 1. 57—60):
Accad. :
zae
eneakazu
ana
munpâda
Toi!
volonté -f- ta
dans le
ciel tu publies.
Assyr. :
Jcâtav
amatka
ina
same izzakar
Toi!
ta volonté
dans
le ciel est publiée.
Accad. :
zae
eneakazu
kîa
munpâda
Toi!
volonté -f ta
sur la terre tu publies.
Assyr. :
Jcâtav
amatka
ina
irsitiv izakar
Toi!
ta volonté
sur
la terre est publiée
Ailleurs il est rendu par le paël de nny, dont nous avons parlé plus haut. Ainsi
nous voyons dire en s'adressant au dieu Sin (W. A. I. IV, 9, col. 1, 1. 36—37):
Accad.: inesdu nirra sâab1 sudud(an?)2 name numunpâda ene
Chef3 inébranlable cœur -f son dilaté de nul non + (il) de lui + se souvient ainsi.
1) Pour sâbi, le pronom bi étant apocope.
2) Il semble qu'il y ait là une faute du scribe, car le sens appellerait sududda, comme du verset
- précédent et à la 1. 7 de la col-. 2.
3) Mot à mot «qui marche en avant»; l'accadien ine est traduit panu et mafias (Smith, Phon.
val, 130, 4).