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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Lieblein, Jens: Les récits de récolte datés dans l'ancienne Égypte comme éléments chronologiques
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0162

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142

Les eécits de eécolte.

Pinéhasi....., par le scribe Thotmes du grand quartier funéraire (j^y^ ^ [~~]) ' " ' '

Le quartier funéraire, le blé de la terre cidtivée ^ ^f?^ du Pharaon de la main du divin

prêtre de.......

Il s'agît ici, sans aucun doute, de la récolte; ou plutôt du transport ou de L'emma-
gasinage du blé après la récolte. Car nous trouvons mentionné à la ligne 3: ■'' ^^^^^j^

, blé du champ cultivé du Pharaon, et à la ligne 7: Ti^m , le blé des

terres cultivées du Pharaon. La signification du mot '%\ fi ager, arvum, est bien

! M. Brugsch le traduit : ager demessus 1 et en cite plusieurs

exemples, auxquels j'ajouterai encore une preuve, tirée d'un ouvrage nouvellement publié:

i Jfû e ± v 11 i i T wi i i A^A un iii ©

champ ensemencé de blé et d'orge, dans le champ d'Aalu2.

La réception du blé des terres cultivées du Pharaon, et son transport dans les magasins
ne pouvaient se faire qu'après que la récolte et le battage du blé étaient finis. La réception
se faisait probablement, comme nous verrons plus bas, par ^(w^j le scribe Thotmès du
quartier funéraire; aussi le texte, que j'étudierai ci-après, donne-t-il des renseignements bien
décisifs sur l'intention de celui dont je parle ici, et, pour le moment, je me permets d'y ren-
voyer le lecteur, sans plus insister.

Le texte nous donne donc la date de la réception du blé, et, par conséquent, l'époque
de l'année vague, quand la récolte touchait à la fin. Calculons cette date, le 16 Athyr de
l'année vague. Le roi, dont il est question ici, fut le dernier de la dynastie des Ramessides
qui, d'après ma chronologie, cessa de régner l'an 887 avant J.-Chr., mais selon la chronologie
de M. Lepsius, en l'an 1091. L'an 12 du règne de Eamsès XIII peut donc être porté à
l'an 896 (selon M. Lepsius à l'an 1100). Eu l'an 896 avant J.-Chr. le 1er Thot de l'année
sothiaque, c'est-à-dire le lever héliaque de Sothis tomba le 11 Juillet Grégorien, et le 1er Thot

de l'année vague---= 106 jours auparavant, ou le 27 Mars; conséquemment le 16 Athyr

correspondait au 11 Juin Grég. Le blé récolté du Pharaon fut ainsi transporté cette année
dans les magasins le 11 Juin Grég. Mais, cette date, est-elle d'accord avec le temps au-
quel se faisait régulièrement la récolte dans l'Egypte ancienne ? Consultons d'abord ce que
nous apprend M. Girard dans son Mémoire sur l'agriculture de l'Egypte*. On y lit: «Nous
» avons dit que l'année rurale des Égyptiens se divisait en trois périodes, dont chacune présente
» les mêmes circonstances que l'année rurale de douze mois présente dans les autres climats.
» Labour des terres, semailles, culture et récolte, chacun de ces divers travaux se répète trois
» fois par an dans l'île d'Éléphantine. Un mois avant le solstice d'été, commencent les cultures
» désignées sous la dénomination à'el-keydy; pendant leur durée, on cultive une première fois
»\e dourah; la chaleur de la saison, et les arrosements qu'il reçoit, en accélèrent la maturité ;
» la récolte en est faite trois mois après l'ensemencement. Alors commence la seconde époque,
» celle des cultures el-nabâry, temps pendant lequel on cultive une seconde fois le dourah.
» Ce dourah d'automne reste en terre pendant environ cent jours. Enfin, aux approches du

1) Brugsch, Dictionnnaire, p. 1040.

2) Maspero, Mémoire sur quelques papyrus du Louvre, Paris 1875, p. 10.

3) Description de VÉgypte, Paris 1824, Tome xvii, p. 134.
 
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