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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 1.1870

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Nr. 4
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Amiaud, Arthur: Une inscription bilingue de Hammourabi, roi de Babylone: (du XVe au XXe siècle avant J. -Chr.)
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https://doi.org/10.11588/diglit.12056#0205

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Une inscription bilingue de Hammoueabi. 185

» de ma bouche» (WAI, I, 66, col. 3, 1. 46)1. Nous en retrouverons d'autres exemples
dans notre inscription même : zabin pour sapin, mubitti pour mwpitti. L'emploi de BI pour
PL s'il est rare dans les textes ninivites, n'y est cependant pas inconnu. Sukutti subi, cité
tout à l'heure, est à lire sans doute: sukutti ëwpl. Mais il est possible qu'il faille voir là
une inexactitude du scribe2. Irrégulièrement on employait aussi quelquefois pour
Voyez rukupiya pour rukubiya, WAL, I, 41, 1. 80.

Ll. 3 à 5. Ha - am - mu - va - bi ëar - ru - u v qar - ra - du - u v da - an - nu - uv.
Ces lignes n'ont besoin d'aucun commentaire.

v

L. 6. Sa - hi - is aï - bi.

Aïbi (héb. y)H) est un mot bien connu. Il traduit ici, comme dans d'autres textes
(WAL IL 19, b, 1. 15 à 17; WAI, IV, 18, a, 52), le proto-chaldéen ^.TTT, que nous

lisons d'après M. Lenormant : EKIRKU 3.

Je vois dans sakis la même racine qui a fourni au syriaque et à l'arabe leurs
verbes et u^^1, avec le sens de «troubler», d'où l'assyrien tire les siens: «jeter le

» trouble, le désordre, (peut-être: l'épouvante,) mettre en déroute». Il est vrai que dans
une tablette lexicographique publiée par M. Lenormant (Choix de textes cunéiformes, n° 80,
col. 3, 1. 9), le même groupe proto-chaldéen t^j t-ffi, rendu dans notre phrase par

salas, est expliqué par l'assyrien sa-ka-suv, lequel indique aussi un ij, et non un j, comme
seconde consonne de la racine. Mais le même document, en enregistrant quelques lignes
plus bas (1. 17) l'équivalence ^|»^: mas - ga-su, nous ramène à une racine mts- C'est
cette dernière que nous croyons trouver encore dans trois passages sous l'écriture ^
car le signe ëT, quand il comporte deux consonnes, semble avoir été réservé spécialement
à la syllabe gis, tandis que le signe <^«< représentait les syllabes kis et gis. Le premier
de ces passages est tiré des WAI, I, 9, 1. 11: Adar qardu ëagië limni u aïbi « Adar le
» héros, qui jette le trouble parmi les méchants et les ennemis». Les deux autres sont
fournis par deux lignes identiques d'une inscription d'Assur-nasir-abal (WAI, I, 17, 1. 34,
et I, 26, 1. 131), où ce prince s'intitule: sarru li'u qabli ëagis alani u hurëani «le roi
» puissant dans le combat, qui porte le trouble dans les villes et les montagnes». — Nous
rattachons à v>w le mot ëagalti (pour sagasti) employé par Tiglathpileser Ier (WAL I, 12,
1. 89): sagalti ummanatesunu rapsate kima rihilti Bin lu aSkun «j'ai mis leurs armées nom-
» breuses en déroute, comme la foudre de Bin».

Ll. 7, 8. A- bu - ub tu - qum - tiv za - bi - in nise (UN) sa - i - ri.

Ce que M. Oppert a appelé la nécessité philologique suffit ici pour justifier la valeur
qum du signe On pourrait encore invoquer une preuve indirecte: deux syllabaires

donnent pour ce signe la lecture proto-chaldéenne qum (voir Menant, Le syllabaire assyrien).

1) La racine assyrienne ïpsp semble souvent, par suite de ce fait, être tpntf dans le babylonien.
Ce n'est, croyons-nous, qu'une apparence. Car lorsque la seconde radicale est vocalisée en ?/, comme dans
e-pu-ns, le babylonien emploie presque toujours le signe spécial qu'il réservait à la syllabe pu, ^<~J.

2) Voyez Fr. Delitzsch, Assyrische Studien, p. 21.

3) Voyez Joum. asiat., 1878, 7e série, t. xi, p. 297.
 
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