DOI Heft:
Nr. 1-2
DOI Artikel:Aurès, Auguste: Étude et explication des divisions tracées sur les règles graduées des statues de Tello
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TRACÉES SUR LES RÈGLES GRADUÉES DES STATUES DE TELLO
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Quant aux lettres, la hauteur de la plus petite est de 4 points, et l'on donne ensuite
aux autres :
5 points = 5/6 de ligne = 0m 001.875 = 1 millimètre 7/8;
6 points = 1 ligne = 0™002.25 = 2 millimètres 1/4, etc., etc.,
de sorte que, d'une lettre à celle qui la suit, dans l'ordre des hauteurs croissantes, il y a
toujours une différence exacte d'un Point d'imprimeur = 1/6 de ligne = 0'" 000.375
— 3/8 de millimètre.
Puisqu'il en est ainsi, je ne crois pas avoir exagéré lorsque j'ai admis que la plus
petite des mesures dont les Chaldéens se sont servis à Tello ne descend pas au-dessous
de d'empan = 0"1 000.75 = 3/4 de millimètre, ou, en d'autres termes, lorsque je l'ai
réglée au double de la plus petite mesure de nos imprimeurs, égale elle-même, comme
on l'a vu, à 0m 000.375 = 3/8 de millimètre.
Et, si mon illusion n'est pas complète, il résulte avec évidence de ces diverses con-
sidérations que M. Oppert a dû se tromper lui-même d'une manière incontestable :
D'abord, dans son Étalon des mesures assyriennes fixées par les textes cunéi-
formes, lorsqu'il s'est cru autorisé à introduire, dans le système métrique assyrien, une
petite mesure ayant seulement la longueur de g d'empan ou, en d'autres termes,
0m 000.075 kb 3/40 de millimètre, c'est-à-dire cinq j'ois plus petite que la plus petite des
mesures dont nos fabricants de caractères d'imprimerie se servent en ce moment;
Et ensuite, lorsqu'il a voulu fixer la plus petite mesure des Chaldéens de Tello à
2 g8Q d'empan = 0m 000.093.75 = 3/32 de millimètre, puisque cette dernière mesure est
encore elle-même quatre fois plus petite que la plus petite de celles dont on se sert en ce
moment en France.
En outre, j'ai la confiance d'avoir démontré, au commencement de ce mémoire, que
les règles graduées de Tello ne sont pas et n'ont jamais pu être, comme M. Oppert l'a
supposé, de véritables mesures chaldéennes.
Mais alors que sont-elles donc?
Je l'ai déjà dit ailleurset j'ai la prétention de l'avoir prouvé, ces règles sont les
échelles de proportion dont le roi Goudéa se servait pour dresser les plans des édifices
qu'il faisait construire. Et si telle est, en effet, la vérité, il ne sera pas difficile d'ajouter
ici de nouveaux arguments à l'appui de la même thèse.
En fait, tout le monde le reconnaît aujourd'hui et M. Léon Heuzey l'a dit dans son
premier article, la statue du roi Goudéa est celle d'un roi arc/iitecte « tenant sur ses
» genoux le plan d'un édifice avec l'instrument qui a servi à le tracer. »
Mais le plan d'un édifice est essentiellement une figure géométrique dont toutes les
dimensions sont exactement proportionnelles à celles de l'édifice qu'il reproduit. Par
conséquent, ce plan ne peut être dressé qu'en se servant d'une échelle de proportion, et
l'on conçoit sans peine que celle qui devait être employée le plus souvent, partout où le
système métrique assyrien était en usage, devait être l'empan assyrien divisé en 10 pouces,
en 12 doigts et en 60 sussi, de même que l'échelle dont nous nous servons aujourd'hui le
(1) Voyez l'Appendice ajouté â mon Essai sur les mesures linéaires assyriennes dans le Recueil de
travaux relatifs à la Philologie et à l'Archéologie égyptiennes et assyriennes, vol. IV, p. 217. .
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Quant aux lettres, la hauteur de la plus petite est de 4 points, et l'on donne ensuite
aux autres :
5 points = 5/6 de ligne = 0m 001.875 = 1 millimètre 7/8;
6 points = 1 ligne = 0™002.25 = 2 millimètres 1/4, etc., etc.,
de sorte que, d'une lettre à celle qui la suit, dans l'ordre des hauteurs croissantes, il y a
toujours une différence exacte d'un Point d'imprimeur = 1/6 de ligne = 0'" 000.375
— 3/8 de millimètre.
Puisqu'il en est ainsi, je ne crois pas avoir exagéré lorsque j'ai admis que la plus
petite des mesures dont les Chaldéens se sont servis à Tello ne descend pas au-dessous
de d'empan = 0"1 000.75 = 3/4 de millimètre, ou, en d'autres termes, lorsque je l'ai
réglée au double de la plus petite mesure de nos imprimeurs, égale elle-même, comme
on l'a vu, à 0m 000.375 = 3/8 de millimètre.
Et, si mon illusion n'est pas complète, il résulte avec évidence de ces diverses con-
sidérations que M. Oppert a dû se tromper lui-même d'une manière incontestable :
D'abord, dans son Étalon des mesures assyriennes fixées par les textes cunéi-
formes, lorsqu'il s'est cru autorisé à introduire, dans le système métrique assyrien, une
petite mesure ayant seulement la longueur de g d'empan ou, en d'autres termes,
0m 000.075 kb 3/40 de millimètre, c'est-à-dire cinq j'ois plus petite que la plus petite des
mesures dont nos fabricants de caractères d'imprimerie se servent en ce moment;
Et ensuite, lorsqu'il a voulu fixer la plus petite mesure des Chaldéens de Tello à
2 g8Q d'empan = 0m 000.093.75 = 3/32 de millimètre, puisque cette dernière mesure est
encore elle-même quatre fois plus petite que la plus petite de celles dont on se sert en ce
moment en France.
En outre, j'ai la confiance d'avoir démontré, au commencement de ce mémoire, que
les règles graduées de Tello ne sont pas et n'ont jamais pu être, comme M. Oppert l'a
supposé, de véritables mesures chaldéennes.
Mais alors que sont-elles donc?
Je l'ai déjà dit ailleurset j'ai la prétention de l'avoir prouvé, ces règles sont les
échelles de proportion dont le roi Goudéa se servait pour dresser les plans des édifices
qu'il faisait construire. Et si telle est, en effet, la vérité, il ne sera pas difficile d'ajouter
ici de nouveaux arguments à l'appui de la même thèse.
En fait, tout le monde le reconnaît aujourd'hui et M. Léon Heuzey l'a dit dans son
premier article, la statue du roi Goudéa est celle d'un roi arc/iitecte « tenant sur ses
» genoux le plan d'un édifice avec l'instrument qui a servi à le tracer. »
Mais le plan d'un édifice est essentiellement une figure géométrique dont toutes les
dimensions sont exactement proportionnelles à celles de l'édifice qu'il reproduit. Par
conséquent, ce plan ne peut être dressé qu'en se servant d'une échelle de proportion, et
l'on conçoit sans peine que celle qui devait être employée le plus souvent, partout où le
système métrique assyrien était en usage, devait être l'empan assyrien divisé en 10 pouces,
en 12 doigts et en 60 sussi, de même que l'échelle dont nous nous servons aujourd'hui le
(1) Voyez l'Appendice ajouté â mon Essai sur les mesures linéaires assyriennes dans le Recueil de
travaux relatifs à la Philologie et à l'Archéologie égyptiennes et assyriennes, vol. IV, p. 217. .