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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 28.1906

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Nr. 1-2
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Kamāl, Aḥmad: Notes sur quelques localités de la Basse-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12675#0031
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NOTES SUR QUELQUES LOCALITÉS DE LÀ BASSE-ÉGYPTE

nion a été adoptée par la plupart des égyptologues. Voici, à l'appui, quelques faits
qui me paraissent ne pas manquer d'intérêt.

Et d'abord la plupart des monuments qui proviennent de cette localité portent le
lion comme divinité locale. Sur la base de la 'statue de , Pétémiysis, que

Mariette y a recueillie, il est question de

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. Sur un couvercle de

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sarcophage en granit gris qui est encore en place,' on lit : Sur la stèle

n° 22225 du Catalogue général du Musée du Caire, on voit un lion coiffé du disque iQX

et couché sur un socle élevé devant une table d'offrandes. Toujours au Musée du Caire,

nous trouvons comme venant de cet endroit un lion en calcaire allongé, la patte droite

appuyée sur la gauche, et qui, par sa technique, se rapporterait à l'époque ptolémaïque1.

D'autre part, M. Jouguet a copié, en 1896, chez M. Dingli, marchand d'antiquités au

Caire, une inscription portant au premier registre : ■¥• , au-dessus du roi Pto-

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lémée ( D ^ ljl| fj£\ L et au second registre une inscription grecque, dont la traduction

est : « Demeure sacrée de la sépulture des lions2. » Enfin, une autre inscription, pro-
venant de la même localité qui se trouvait il y a un mois chez M. Tano, marchand d'an-
tiquités au Caire, et qui a été expédiée par lui en Europe, contient une dédicace faite
à un Ptolémée par les habitants de Léontopolis (AEONTGON) que les Coptes appellent
AeoiiTion ou A^ium-rom3. J'ajoute qu'un écrivain grec du III6 siècle, Elien, nous rapporte
qu'une ville du Delta tirait son nom des lions : « Les lions, dit-il, avaient des temples
» et plusieurs habitations... On leur offrait chaque jour la viande des bœufs, et pendant
)) qu'ils mangeaient, le peuple leur chantait en égyptien. » Ainsi, le lion ou

■¥- avait, à Tell-Mokdam, non seulement un temple dont les

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biens furent gérés à un moment donné par le basilicogrammate ) , mais aussi
une demeure sacrée pour sa sépulture. Une inscription hiéroglyphique, que nous cite-
rons plus loin, mentionne que le lion Mihosi, Migsis, était le fils de Bastit
q\ ^ • Cette parenté nous prouve qu'il y avait entre le culte des lions et celui de
la chatte blanche des liens dogmatiques qui mettaient en rapport leurs deux

cultes, et qui nous expliquent le motif pour lequel on trouve le nom de Mihosi k côté
de celui de Bastit. Il n'est pas surprenant, dès lors, de voir honorés en Egypte l'Osiris
sous la forme du dieu léontocéphale \ la déesse Bastit sous celle d'une chatte et la
déesse Sekhit sous celle d'une lionne.

Brugsch, dans son Dictionnaire géographique", donne comme nom ancien de la
ville ^ ^@; qui fut signalé pour la première fois par Éd. Naville, en 1894. Je viens
d'en relever la variante ( yUj£ ^ sur une pierre recueillie à Tell-Mokdam et qui remonte
à l'époque des Ramessides, confirmant ainsi la découverte de Naville et de Brugsch.
Quant à l'ancienneté de la ville, bien que les monuments" ne nous reportent pas jusqu'à

1. Journal d'entrée du Musée du Caire, n° 32988.

2. G. Lefbbvre, dans le Bulletin de Correspondance hellénique de l'École française, 1904.

3. J. dr Rougé, Géographie du Delta, p. 155.

4. Ed. Naville, Goshen, p. 29.

5. Buugsch, Dictionnaire géographique, p. 577.

6. Cf., outre les monuments signalés plus haut. Mariette, Monuments dicers, pl. LXI1I, et Éd. Naville,
 
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