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Revue égyptologique — 13.1911

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Nr. 1-3
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Revillout, Eugène: Les deux versions hiéroglyphiques du décret de Rosette, accompagnées du texte démotique transcrit en hiéroglyphes et de la version grecque
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https://doi.org/10.11588/diglit.11502#0054
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Eugène Revillout.

Rosette, découverte par les Français. Je l'avais expliquée dans ma Chrestomathie démotique,
en même temps que le texte démotique. L'autre est tirée de la pierre de Naucratis. Elle a
été publiée très fautivement par Botjriant, qui en a donné en même temps une photographie
dans le Becueil de Maspero. C'est d'après la photographie que, dès son apparition, je l'ai
expliquée à mes cours parallèlement avec les anciennes versions.1 Le texte de Naucratis est
moins complet que celui de Rosette. Les conditions politiques expliquées par Polybe étaient
autres et plusieurs faveurs avaient été supprimés après l'entier succès. Dans la publication
actuelle je transcrirai en hiéroglyphes le texte démotique, que j'avais laissé tel lors de mon
ancien cours (voir aussi ma Chrestomathie démotique, 2e volume, p. 1 et suiv.). Je ne donnerai
pas le protocole, peu intéressant, et je passerai également l'en-tête du décret relatif à la réunion
du concile des prêtres d'Égypte dans le grand temple de Memphis ^ I JI

en démotique, qui est appelé en hiéroglyphes, dans le texte de Naucratis, |1 ? °Uc=| crz]
l.^|.P^ le lieu lumineux de l'installation de la balance des deux mondes, c'est-à-dire le
lieu sacré du couronnement du roi, qui est la balance des deux régions du nord et du midi
de l'Égypte. Je vais reproduire la suite du texte, en consacrant : 1° deux colonnes aux
deux textes hiéroglyphiques, quand ils existent encore l'un et l'autre, avec leurs traductions
mot-à-mot; 2° deux autres colonnes à la transcription hiéroglyphique du texte démotique
avec sa traduction et au texte grec pour lequel nous renverrons aux anciennes traductions.
La comparaison de ces diverses versions amènera, du reste, à la conclusion que j'ai exposée
depuis longtemps, à savoir que le texte primitif de Rosette est le démotique, rédigé par le
concile des prêtres eux-mêmes et traduit ensuite dans le grec, aussi bien que dans les hiéro-
glyphes de Rosette, de Naucratis, voire même de Philée. Il en est autrement du décret de
Canope, dont l'original est grec, avec deux versions démotiques fort différentes selon les deux
exemplaires qu'on en a retrouvé, car les réformes calendariques sur l'année fixe, qu'il ren-
dait obligatoires, avaient été imposées par le roi aux prêtres. Ceux-ci, qui rédigent eux-
mêmes du temps du décret de Rosette, en sont revenus à l'année vague et aux périodes
trentenaires du cycle sothiaque.

ln version hiéroglyphique 2e version hiéroglyphique Texte démotique Version grecque

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ment de la version voici qu'ils dirent,

hiéroglyphique qui Js^ <=> vx Pui c^ , & )

était en haut de la Jèn-s^ H I W ^Puisque EnElAH

i < le bien aimé des dieux <s>- a fait

pierre de Rosette
a été détruit.

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leroi desdeuxrégions,

i Parmi lesquelles figuraient, cette année encore, la version hiéroglyphique et la version démutique de Philée, dont nous donnerons
les variantes les plus intéressantes dans un appendice qui suivra cet article. Il nous aurait été impossible de joindre ici parallèlement ces
versions, d'ailleurs très fragmentées, expliquées en détail à mes élèves.
 
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