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Revue égyptologique — 13.1911

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Amélineau, Émile: Chronologie des rois de l'époque archai͏̈que, [2]: étude sur les divers systèmes proposés
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https://doi.org/10.11588/diglit.11502#0174
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E. Amélineau.

d'ailleurs la position respective que leur assigne le bouchon à plusieurs noms d'épervier dont
j'ai parlé plus haut. Mais il y a encore quelque chose de plus visiblement faux dans les
affirmations de M. Pétrie, à savoir que «les sceaux de Perabseii et de Khasekhemoui
ressemblent encore plus à ceux de la IVe dynastie », et que « ceux de Perabsen sont inter-
médiaires entre le style des plus anciens et celui de Khasekhemoui*. Tout d'abord, M. Pétrie
néglige les actes du culte funéraire, actes que j'ai signalés en analysant le contenu des
bouchons de chaque roi, suivant l'ordre dans lequel les tombes ont été trouvées, car certains
de ces bouchons ont été déposés dans la tombe royale par des oblateurs différents et por-
tant presque les mêmes titres, et l'aspect extérieur des bouchons et de leurs inscriptions vient
confirmer cette remarque. En outre, le lecteur n'a qu'à recourir aux planches où ces sceaux
sont publiés, pour voir si ceux de Perabsen ne sont pas plus parfaits, plus lisibles, plus
ressortants que ceux de Khasekhemoui. Et il faut noter ici ce que M. Pétrie s'est bien donné
garde de faire observer, c'est qu'un très grand nombre des bouchons de Khasekhemoui sont
faits de terre argileuse très dure, c'est-à-dire d'une terre autrement propre à recevoir et à
garder l'empreinte d'un sceau quelconque, tandis que tous les sceaux de Perabsen sont
estampillés sur des bouchons de grès rendu compact au moyen de fibres de palmier, matière
autrement impropre à garder les empreintes. Et cependant le lecteur n'a qu'à regarder pour
voir et juger : les sceaux de Perabsen sont autrement parfaits que ceux de Kliasekhemoui.
Mais il y a, ce me semble, encore plus de perfection dans ceux de SeMiemab dont M. Pétrie
fait un même roi avec Perabsen. donnant au roi que la liste de Séti Ier appelle Ouadjnès
et Manéthon Tlas1 le nom d'épervier Sekhemab et le nom d'animal typhonien Perabsen. Or,
le nom d'épervier et celui d'animal typhonien désignent deux tribus différentes, celle des
éperviers de la Haute Egypte et même de Nubie, et celle des Séthiens qui pouvait se trouver
dans la Basse Egypte, à moins qu'elle n'existât avant le départ de l'Afrique centrale des
Egyptiens conquérants; mais ces deux noms ne pouvaient s'appliquer au même individu.
D'ailleurs, il n'y avait pas plus de raison de choisir le nom de Sekhemab pour en faire le
nom d'épervier du roi Perabsen, que ceux des autres rois trouvés dans la tombe et qui sont
tous des éperviers au même titre que Sekhemab. En outre, le nom de Perabsen est connu
par ailleurs et il est enfermé dans un cartouche sur un monument très ancien que Mariette
avait trouvé à Saqqarah et qui est actuellement conservé au Musée du Caire. Ce monument
connu sous le nom de stèle de Schera mentionne ce prêtre qui était à la fois prêtre de Sent.
roi de la deuxième dynastie, le 2î0évï;ç de Manéthon, et prêtre de Perabsen, dont le nom
est aussi enfermé dans un cartouche. Or, ce n'est pas le seul exemple d'un nom de roi
préhistorique ayant un culte sous l'Ancien Empire : j'ai déjà fait voir dans le Journal
Asiatique que les éperviers Qâ, Sekhem et Kheper étaient dans le même cas.2 A cela on
peut répondre que les noms auxquels je fais allusion sont des noms d'éperviers, et non des
noms de rois. Sans doute on peut le prétendre; mais alors comment se fait-il que le nom

1 Je dois dire que je considère ces deux mots Ouadjnès et Tlas comme un seul et même nom du
même roi : la syllabe n'es a donné las le nom de la langue dans les deux cas et le même mot. La lettre T
est la seule qui ait survécu du mot Ouadj : elle s'est durcie.

2 E. Amélineau, Le culte des rois préhistoriques d'Abydos sous l'Ancien Empire Égyptien, p. 13 et
scq. du tirage à part.
 
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