DOI issue:
I. Rozprawy
DOI article:Chrościcki, Juliusz A.: Wiadomości o mecenacie artystycznym magnaterii i szlachty polskiej na podstawie panegiryków pogrzebowych od XVI do końca XVIII wieku
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.13397#0182
176
JULIUSZ A. CHROŚCICKI
sur le mécénat de l'époque du maniérisme et de celle du baroque. Dans nombre de cas ils constituent la seule source d'infor-
mation sur les fondations déjà inexistantes. Toutefois, il ne faut pas oublier que les orateurs funèbres se complaisaient à la
description détaillée des fondations' pieuses, sans en mentionner d'autres. Ainsi, au lieu de mettre en question la valeur histori-
que des panégyriques, il faut admettre que ces écrits n'épuisent pas l'ensemble du problème, l'homilétique, à quelques exceptions
près, ne s'étant pas intéressée aux fondations laïques, même d'envergure.
Il convient également de se souvenir qu'ayant pour but l'apothéose des défunts et de leurs familles, les oraisons funèbres
présentaient souvent un historique documenté des fondations des ancêtres. Cependant, au XVIIIe siècle, des informations falla-
cieuses sur l'origine, l'histoire et les mérites des familles nobles viennent se glisser dans la matière de ces écrits.
Les funérailles de magnats qui duraient quelquefois plusieurs jours donnaient lieu à une dizaine d'oraisons et de discours
funèbres ce qui rend plus ardu le dépouillement des textes. Quelquefois le testament du défunt interdisait l'oraison funèbre. Dans
ce cas c'est la description du décor funéraire de l'église et du castrum doloris qui nous fournissent des renseignements intéressants.
De même, les oraisons d'anniversaire peuvent nous procurer des données qui, après vérification, sont à même d'enrichir nos
connaissances sur le mécénat. Dans bien des cas j'utilise ce terme après le professeur W. Tomkiewicz pour dire „mecenat utili-
taire" (fondations pieuses expiatoires ou propiciatoires), formule ayant eu en Pologne une prédominance sur d'autres, plus conscien-
tes et plus raffinées du mécénat artistique.
Les panégyriques ont depuis longtemps servi de source de renseignements dans la recherche historique mais n'ont été exploi-
tés que peu par les historiens de l'art. L'article se propose d'offrir des indications méthodologiques relatives à 1',,exégèse" des
panégyriques en tant que sources valables pour l'histoire de l'art. Il constitue un premier essai d'utilisation par cette discipline
d'un certain fonds jusqu'ici inexploré ou exploré insuffisamment.
Le dépouillement des panégyriques doit s'accompagner de la plus grande circonspection, compte tenu des embellissements
et des faux renseignements qu'ils comprennent.
Il est important que les historiens de l'art se spécialisant dans les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles fassent preuve d'une plus grande
familiarité des panégyriques funèbres en vue d'une confrontation des renseignements qu'ils recèlent avec d'autres sources et avant
tout avec les oeuvres d'art.
JULIUSZ A. CHROŚCICKI
sur le mécénat de l'époque du maniérisme et de celle du baroque. Dans nombre de cas ils constituent la seule source d'infor-
mation sur les fondations déjà inexistantes. Toutefois, il ne faut pas oublier que les orateurs funèbres se complaisaient à la
description détaillée des fondations' pieuses, sans en mentionner d'autres. Ainsi, au lieu de mettre en question la valeur histori-
que des panégyriques, il faut admettre que ces écrits n'épuisent pas l'ensemble du problème, l'homilétique, à quelques exceptions
près, ne s'étant pas intéressée aux fondations laïques, même d'envergure.
Il convient également de se souvenir qu'ayant pour but l'apothéose des défunts et de leurs familles, les oraisons funèbres
présentaient souvent un historique documenté des fondations des ancêtres. Cependant, au XVIIIe siècle, des informations falla-
cieuses sur l'origine, l'histoire et les mérites des familles nobles viennent se glisser dans la matière de ces écrits.
Les funérailles de magnats qui duraient quelquefois plusieurs jours donnaient lieu à une dizaine d'oraisons et de discours
funèbres ce qui rend plus ardu le dépouillement des textes. Quelquefois le testament du défunt interdisait l'oraison funèbre. Dans
ce cas c'est la description du décor funéraire de l'église et du castrum doloris qui nous fournissent des renseignements intéressants.
De même, les oraisons d'anniversaire peuvent nous procurer des données qui, après vérification, sont à même d'enrichir nos
connaissances sur le mécénat. Dans bien des cas j'utilise ce terme après le professeur W. Tomkiewicz pour dire „mecenat utili-
taire" (fondations pieuses expiatoires ou propiciatoires), formule ayant eu en Pologne une prédominance sur d'autres, plus conscien-
tes et plus raffinées du mécénat artistique.
Les panégyriques ont depuis longtemps servi de source de renseignements dans la recherche historique mais n'ont été exploi-
tés que peu par les historiens de l'art. L'article se propose d'offrir des indications méthodologiques relatives à 1',,exégèse" des
panégyriques en tant que sources valables pour l'histoire de l'art. Il constitue un premier essai d'utilisation par cette discipline
d'un certain fonds jusqu'ici inexploré ou exploré insuffisamment.
Le dépouillement des panégyriques doit s'accompagner de la plus grande circonspection, compte tenu des embellissements
et des faux renseignements qu'ils comprennent.
Il est important que les historiens de l'art se spécialisant dans les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles fassent preuve d'une plus grande
familiarité des panégyriques funèbres en vue d'une confrontation des renseignements qu'ils recèlent avec d'autres sources et avant
tout avec les oeuvres d'art.