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Rocznik Historii Sztuki — 9.1973

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I. Rozprawy
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Ryszkiewicz, Andrzej: Sebastian Majewski - malarz polski we Włoszech w XVII w.
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https://doi.org/10.11588/diglit.13397#0198
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192 ÂNDRZEJ RYSZKÏEWICZ

fondateurs. Ces fresques ornaient les murs de trois ailes du cloître. Une de ces ailes n'existe plus; les trois autres ont reçu des
crépis nouveaux qui recèlent peut-être les restes des fresques de l'artiste polonais.

On connaît un document de 1650 dans lequel Majewski (à côté d'un représentant de la grande famille locale Delfico) se
porte témoin dans des affaires ecclésiastiques. Il s'agissait de l'octroi d'invocation et de patronage à plusieurs fondations pieuses,
entre autres à l'église collégiale de Montorio al Vomano. On ignore si l'exercice de ces fonctions était accompagné ou non de
commandes artistiques précises.

Le dernier ouvrage de Majewski, parmi ceux qui se sont conservés, est la grande série de peintures murales dans les galeries
du cloître de l'ancien couvent des Franciscains Observantins de Santa Maria di Propezzano pèrs de Notaresco. Cette série datant
de 1660 a été récemment l'objet d'une rénovation très compétente, menée par Enrico Vivio sur commande du propriétaire de
l'édifice, le docteur Domenico Maria Savini. Les fresques représentent la création de l'homme et la vie de Jésus de l'Annonciation
à la Résurrection. Ces compositions, s'inspirant de modèles vénitiens, dénotent une orientation toute différente de celle des
tableaux de la sacristie de la cathédrale de Teramo. Ceci prouve une italianisation complète de l'artiste, indique l'orientation que
suivait l'évolution de son talent et témoigne du concours apporté par ses élèves; en effet il n'est pas possible que l'artiste, âgé
alors de 75 ans environ, pût vaquer tout seul à l'oeuvre d'une telle envergure.

De même que l'ensemble de la peinture des Abruzzes du XVIIe s., notre artiste a été trop peu étudié pour qu'on puisse consi-
dérer comme siennes toutes les oeuvres que l'opinion lui attribue, disséminées dans le pays, difficilement accessibles, pour la
plupart mal conservées si ce n'est perdues. Ainsi on attribue à Majewski le tableau de sainte Aime à Trois de la cathédrale de
Matera, portant la date de 1632. Ce tableau devrait toutefois être attribué plutôt à un artiste jusqu'ici entièrement méconnu,
Giovanni Donatus (Donati), auteur du tableau de saint Charles de cette même église, signé par ce peintre et daté de 1627. Pour -
suivant cette liste, on doit également citer l'image du Christ flagellé (à Ortona, dans l'église Santa Maria delie Grazie) fragmen-
tairement conservée et les fragments des fresques du couvent Santa Maria dei Lumi à Civitella del Tronto ; ces deux ensembles
passent certainement à raison pour des oeuvres de Majewski. Comme travaux de ses élèves, on a cité les compositions figurant
au porche de l'église Saint Antoine de Lanciano. Et c'est conditionncllcment qu'on attribue à Majewski lui-même le tableau
de saint Antoine de la sacristie de l'église paroissiale de Fara San Martino et enfin les fresques de l'ancien couvent des Francis-
cains Observantins de Chieti, ayant été, à en croire certaines sources, signées par Majewski.

L'artiste comptait parmi les plus intéressants peintres du XVIIe siècle, nés et formés en Pologne. Comme tel, il mérite d'être
étudié et connu plus à fond. Il constitue une personnalité de plus que notera l'histoire de l'apport de l'art polonais à la civilisa-
tion des autres nations. Sebastian Majewski fut le premier peintre polonais qui déploya une activité dans les Abruzzes. Quelques
décennies plus tard, s'y installa, après un séjour à Rome, Cari Ruthart de Gdaiisk qui, pendant de longues années, exerça le métier
de peintre à Aquila, en créant de belles peintures animalistes.
 
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