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Rocznik Historii Sztuki — 34.2009

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Baridon, Michel: Histoire des jardins: quelques points de méthode
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https://doi.org/10.11588/diglit.14576#0022
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MIC'IIM. BARIDON

1. Villa Lante à Bagnaia, Catena d'aqua, après 1568. Photo M. Baridon

2. Villa d'Esté à Tivoli, Jets d'eau et paraboles, 1550-1570. Photo M. Baridon

fête générale qui marque le triomphe de la physique du mouvement. Entrer dans le détail des climats de sen-
sibilité du jardin Renaissance n'est pas possible ici. Ils font le charme de la poésie antique, mais aussi des
grands écrivains de la Renaissance.

Pour ce qui est de l'ordre intellectuel, le plaisir esthétique naît de l'harmonie des proportions, concept
hérité de l'Antiquité. Ici encore les dessins de Léonard de Vinci montrent comment il utilise Vitruve, qui
lui-même s'était servi des Grecs, pour concevoir une esthétique reposant sur les rapports de taille et les équi-
libres entre les formes. Ces rapports peuvent se chiffrer, ce qui accentue l'importance des mathématiques
aux yeux des artistes. Pour que le jardin puisse offrir une appréhension claire de ses proportions, il faut qu'il
soit conçu comme un tableau, mais un tableau plaqué à terre que l'on regarde depuis le château ou depuis
un promenoir. Il faut qu'il soit vu dans sa quadrature (de l'italien quadratturà). C'est pourquoi dès les pre-
mières phrases de sa Recette véritable (1563) Bernard Palissy annonce:

En premier lieu, je marquerai la quadrature de mon jardin9.

B. Palissy, Recette véritable, éd. F. Lestringan t. Macula, Paris 1996, p. 127.
 
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