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Baridon, Michel: Histoire des jardins: quelques points de méthode
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.14576#0028
MICIIHL BARI [)( )N
7. Capability Brown, Plan du jardin de Brocklesby, en D. Stroud, Capability Brown,
London 1975
8. Stourhead, Le Panthéon, 1754. (Cette « fabrique » a été construite par Henry
Hoare pour évoquer Claude Lorrain et aussi la mémoire de son fils prématurément
disparu avec qui il partageait une vive admiration pour ce peintre).
Photo J. Evrard et C. Bastin
et la vie de la nature, et le temps historique qui laisse dans le paysage des ruines et des tombes15. A la dif-
férence du jardin régulier où les formes géométriques n'ont pas d'âge, le jardin paysager fait entrer la mort
dans les jardins. La beauté de la nature réconcilie l'homme avec l'idée qu'il va disparaître en elle au terme
de sa vie (Fig. 8).
Les catégories esthétiques sont ici celles de la peinture de paysage (les rapports de teintes, le choix des
fabriques et leur emplacement); elles privilégient la variété des essences, la diversité dans l'usage ornemen-
tal de Peau, les monuments qui s'adressent à la sensibilité, et l'aménagement de «scènes», où tous ces élé-
ments se retrouvent pour créer une ambiance propre à toucher le promeneur. Il en résulte un intérêt nouveau
pour la botanique. Plus les couleurs du feuillage sont variées, plus l'oeil est sollicité16.
!> Le temps historique a fait sa grande entrée dans le jardin paysager aussi bien en Grande Bretagne à Stowe, qu'en France
à Maupertuis, en Pologne à Łazienki et à Puławy. Les exemples sont nombreux en Europe.
16 Sur l'intérêt des paysagistes anglais pour la botanique, 1). С ha m bers, The Plantas of the English Landscape, Yale
Universit) Press. New llaven 1993 et M. Laird. The Flowering ofthe Landscape Cardai, Universit) of Pennsylvania Press.
Philadelphia 1999.
7. Capability Brown, Plan du jardin de Brocklesby, en D. Stroud, Capability Brown,
London 1975
8. Stourhead, Le Panthéon, 1754. (Cette « fabrique » a été construite par Henry
Hoare pour évoquer Claude Lorrain et aussi la mémoire de son fils prématurément
disparu avec qui il partageait une vive admiration pour ce peintre).
Photo J. Evrard et C. Bastin
et la vie de la nature, et le temps historique qui laisse dans le paysage des ruines et des tombes15. A la dif-
férence du jardin régulier où les formes géométriques n'ont pas d'âge, le jardin paysager fait entrer la mort
dans les jardins. La beauté de la nature réconcilie l'homme avec l'idée qu'il va disparaître en elle au terme
de sa vie (Fig. 8).
Les catégories esthétiques sont ici celles de la peinture de paysage (les rapports de teintes, le choix des
fabriques et leur emplacement); elles privilégient la variété des essences, la diversité dans l'usage ornemen-
tal de Peau, les monuments qui s'adressent à la sensibilité, et l'aménagement de «scènes», où tous ces élé-
ments se retrouvent pour créer une ambiance propre à toucher le promeneur. Il en résulte un intérêt nouveau
pour la botanique. Plus les couleurs du feuillage sont variées, plus l'oeil est sollicité16.
!> Le temps historique a fait sa grande entrée dans le jardin paysager aussi bien en Grande Bretagne à Stowe, qu'en France
à Maupertuis, en Pologne à Łazienki et à Puławy. Les exemples sont nombreux en Europe.
16 Sur l'intérêt des paysagistes anglais pour la botanique, 1). С ha m bers, The Plantas of the English Landscape, Yale
Universit) Press. New llaven 1993 et M. Laird. The Flowering ofthe Landscape Cardai, Universit) of Pennsylvania Press.
Philadelphia 1999.