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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 30.1986

DOI Heft:
5-46 Starożytność
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Kiss, Zsolt: Un relief romain tardif à Dongola
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https://doi.org/10.11588/diglit.19633#0049

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tion architectonique en stuc de Salamine de Chypre, également datée aux IVe —Ve siècles16.
Ainsi, la datation la plus vraisemblable du relief de Dongola serait la seconde moitié du IVe
siècle.

On serait justement tenté de chercher l'identification de cette scène en un contexte plus
profane, tout à fait admissible en cette période. La forme même de notre objet: un rectangle
allongé ou une frise convient aussi bien à une frise décorative. Les dimensions réduites (12 cm.
de hauteur et 4 cm. d'épaisseur) correspondent bien mieux à un élément de décor architecto-
nique ou de décor utilitaire, si courant dans l'Antiquité Tardive17.

Le vêtement du personnage masculin trouve enfin sa justification sur de nombreuses mo-
saïques antiques tardives. Il s'agit de l'habit de serviteurs et d'auxiliaires à la chasse : la tunique
courte avec ceinture et des chausses collantes. Ainsi sur la mosaïque de la Grande Chasse à
Piazza Armerina18 les participants de la chasse portent un tel costume. Il en est de même sur
la mosaïque de la „Worcester Hunt" d'Antioche19. En ces cas, également une manière d'expri-
mer le dynamisme de la chasse recourt souvent au schéma de l'auxiliaire, ainsi vêtu, fuyant devant
un fauve: une jambe avancée, le corps arqué, un bras la paume ouverte dressé comme pour
se protéger. La différence est pourtant qu'en général le personnage a le visage tourné vers l'animal.
On voit quelques illustrations de ce geste sur les „venationes" représentées sur une cruche en
bronze niellé de Berlin, Staatliche Museen Preusssicher Kulturbesitz20.

Le contexte de „venatio" (chasse réelle ou de spectacle) explique pleinement le geste et le
vêtement du personnage sur le fragment de Dongola, ainsi que la présence du lion. Toutefois
la liaison entre ces deux éléments reste lâche. Le danger que craint le,,chasseur" vient de sa droite,
il ne voit pas le lion à sa gauche, qui d'ailleurs ne s'intéresse pas à lui. En somme, nous pou-
vons supposer que sur la sculpture de Dongola se trouvait une scène de „venatio", dont n'est
resté qu'un personnage. Le lion de taille nettement supérieure à droite n'aurait aucune fonction
dans la scène, mais le motif même est lié au thème développé sur la scène. Peut-être est-ce une
terminaison décorative d'une frise de ce sujet.

Nous avons émis la possiblité d'une frise architectonique, mais une autre solution semble
encore plus probable. La plaque plate, les dimensions, le rebord inférieur de l'astragale, la frise

16 O. Callot, Présentation des décors en stuc du bâtiment dit de ,,l'huilerie" à Salamine. Salamine de
Chypre, Histoire et archéologie. Paris 1980, pp. 341—373, en particulier p. 345, fig. 22.

17 Cf. p. ex. une frise en marbre du IVe siècle avec l'histoire d'Achille, H. Stuart Jones, The Sculptures
°f the Museo Capitalino. Oxford 1912, p. 45, p. 9; F. S t a e h 1 i n, Die Thensa Capitolina. RM 21, 1906, pp.
335—341.

18 Cf. G. Gentil i, The Imperial Villa of Piazza Armerina. Roma 1961, fig. 19; W. D o r i g o, Pittura
'ardoromana. Milano 1966, fig. 102.

19 К. M. D u n b a b i n, The Mosaics of Roman North Africa. Oxford 1978, fig. 205.

20 S. R. Z w i r n, Age of Spirituality. New York 1979, pp. 86—87, n° 76.

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