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Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0020
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14

Tadeusz Cieński

primordial de l'expression dans le type qu'ils
presentent — mais ils different par les moy-
ens d'expression.

Si les deux expressions proviennent du mi-
lieu artistiąue de Mayence — le seul centrę
d'un art expressionniste particulier qui peut
compter dans ce cas, comme on vient de le de-
montrer — il ne reste qu'a conclure que ce
n'eśt que la statuę silesienne, qui tire ses moy-
ens d'expression de cette source d'un art ex-
pressif — ne partageant avec le chevalier
pleurant que le fait d'exprimer et le sujet
exprime. Cette conclusion, tout en contribuant
encore a eclaircir, pour sa part, la relation du
Maitre silesien et marbourgeois parait encore
renforcer les liens qui unissent le gisant sile-
sien a l'art de Mayence 15.

15 Conformement a cette conclusion se pose le
probleme du style du gisant d'Henri IV par rapport
aux statues du choeur occidental de Naumbourg —
dont il fut souvent reconnu tributaire artistiąue. De-
passant largement les relations intratombales, sujet
de ces recherches — ce probleme ne peut etre aborde
a cette occasion que d'une manierę tres breve. Trois
caracteres principaux distinguent ce statuaire de
Naumbourg: un laicisme prononce, un individualisme
naturel, une expression dramatiąue. Or le laicisme
des statues des donateurs ne peut pas compter beau-
coup dans le cas du gisant silesien — celui-ci etant
sculpture tombale soumise, encore a ce moment du
debut de 1'epoąue mystiąue, a 1'ensemble de regles
et de conventions eschatologiąues, tandis que les
statues de Naumbourg ne constituent que des exem-
plaires d'une sculpture figurative, librę. Tenant com-
pte de cette difference essentielle, Pexplication du
laicisme indeniable de la dalie silesienne doit se
trouver en dehors d'une simple dependance formelle.
V. Cieński, op. cit, He partie, p. 26—27.

Quant au naturalisme individuel des figures naura-
bourgeoises certaines traces ou tentatives plutót s'en
decouvrent dans le visage de la figurę d'Henri IV —
mais en generał il suit encore le type ancien de
1'Abbaye. V. Cieński, op. cit., Ie partie, „Roczniki
Sztuki Śląskiej", III (1963), p. 21.

Le troisieme trait principal distinguant les statues
des donateurs — une expression dramatiąue, en tant
qu'une disposition a 1'action, repandue et ressentie
dans toute la statuę — le gisant le possede en com-
mun a un certain degre avec les sculptures du
choeur — ce qui Peloigne des pleurants du landgrave
de Marbourg, moins dynamiąues dans leurs expres-
sion. Cette certaine ressemblance indeniable, ąuoiąue
limitee du gisant silesien et des statues de Naum-
bourg s'explique pourtant facilement par la conti-
nuite remarquable du style du Maitre de Naumbourg.
Ce style bien qu'encore jeune dans sa phase de Ma-
yence y signale neanmoins la majorite de ses cara-
cteres principaux qui se presenteront plus tard, d'une
manierę seulement plus mure et plus accomplie, dans
la deuxieme phase de son activite a Naumbourg.

D'autre part elle contribue a completer la
relation du gisant silesien par rapport au de-
veloppement du Chantier de Marbourg. De ce
point de vue le gisant d'Henri IV reflete les
traits des deux phases de developpement du
Chantier — Pexpressive et la massive —
autant que la decorative affectant le tronc
franco-wallon. Mais les deux phases qui se
suivaient dans 1'histoire du Chantier se trou-
vent simultanement dans la figurę du gisant
silesien. Anterieurement cette anticipation
pouvait paraitre surprenante par son rapport
au developpement a Marbourg. Desormais elle
s'explique evidemment et suffisamment par
le caractere de l'art de Mayence ou les deux
tendances, successives a Marbourg, paraissent
simultanees et souvent actives. Ce caractere
propre a ractiyite artistique de Mayence se
voit precisement chez le gisant d'Hcnri IV 16.

Cest ce qu'on peut conclure de quelques exemples
dans le peu qui subsiste encore, de son Lettner de
la cathedrale de Mayence. Mais cet heiitage du
Maitre naumbourgeois a Mayence agissait longue-
ment — on le ressent deja dans la statuę de
Parcheveque d'Eppstein dans sa tombe — person-
nification du pouvoir ecclesiastique — comme
Eckhardt Petait du seigneurial, ensuite chez ces
chevaliers des piliers de la cathedrale — enfin,
encore plus distinctement — au XIV s. dans la sta-
tuaire suivante a Marbourg et dans d'autres encore.
Une animation croissante de la figurę humaine, qu'ap-
porte en generał la nouvelle sculpture du XIV s.
semble favoriser cette renovation repetee de Pelement
expressif. de 1'heritage naumbourgeois. L'influence
de cet heritage etait en effet suffisamment intense
pour la considerer responsable de certains elements
naumbourgeois du gisant silesien, sans avoir recours,
pour les expliquer, a une influence directe de la
statuaire de Naumbourg. V. Cieński, op. cit., IIe
partie, p. 23 et Ie partie, not. 1.

16 Les opinions enoncees jusqu'a present determi-
nant d'une manierę affirmative (positive) 1'origine
artistique du gisant silesien, quoique souvent incom-
pletes et pas conformes entre elles — paraissent
pourtant justes, tout au moins en principe — du point
de vue des resultats obtenus jusqu'ici. Telles
sont les opinions des Messieurs T. Dobrowol-
ski, Sztuka na Śląsku, Katowice—Wrocław 1949,
accentuant Pelement naumbourgeois, G. Chma-
r z y ń s k i, Sarkofagi polskie XIV wieku, „Sprawozd.
Pozn. Tow. Przyj. Nauk", XII (1939), et W e i g e r t,
op. cit. (Pelement marbourgeois), M. Gębarowicz,
Architektura i rzeźba na Śląsku, [w:] Historia Śląska
od najdawniejszych czasów do roku 1400, vol. III,
Kraków 1936 (Pelement rhenan), W. Pinder (Pele-
ment Poccidental allemand et franęais) — et des
plusieurs autres auteurs encore. Cette oirconstance
est due tout simplement a Porigine composite de
la formę du gisant silesien — fait facilement
explicable dans Part d'un tombier plus ou moins
 
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