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Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0021
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La sculpture tombale cTHenri IV duc de Silesie

15

La dite solution du probleme de la IIIe
composante de la formę plastiąue du gisant
silesien telle qu'on l'a donnee ci-dessus, em-
brasse 1'ensemble des traits principaux de son
style composite. Mais il semble que la pre-
sence de certains caracteres secondaires pour-
rait s'expliquer aussi, en conformite avec
cette solution de base, dans plusieurs de ces
cas. L'interpretation de ses plis maigres pour-
rait servir d'exemple de ce genre.

Voulant voir dans les plis superposes a la
ceinture enserrant la taille du gisant non seu-
lement un detail realistę, mais aussi une ma-
nierę de styliser, bien que limitee, on pourrait
lui trouver encore d'au'tres affinites, le rappro-
chant de certaines formes stylistiques de la
region de Parcheveche de Mayence. On serait
porte a y penser d'autant plus que les plis
maigres du gisant au-dessus de la dite cein-
ture se superposent aux plis epais et lourds
au-dessous de la taille — contraste frequent
des premiers specimens des formes nommees
squelettiques, representees a Mayence peu
apres leur premierę apparition, par une Ma-
done de Peglise Notre-Dame. Elle etait Poeu-
vre d'un sculpteur de la Rhenanie Moyenne,
plus tard 1'auteur de la sculpture tombale de
K. von Falkenstein a Lich, representant re-
connu de ce style squelettique 17'.

Dans le deuxieme quart du XIVe siecle,
on trouvera a Oberwesel en Rhenanie Moyen-
ne encore un nouveau centrę d'une activite
sculpturale de ce genre, cette fois soumise
a une tendance decorative venant de Mayence.
Ce centrę demeurait en relations etroites
avec celui de Marbourg ou entre autres un des
sculpteurs d'Oberwesel collaborait a la tombe

ambulant et sensible. L'erreur n'apparait que quand
une des opinions s'exprime negativement, ex-
cluant une possibilite — telle p. ex. 1'opinion de
Ch. G ii n d e 1, Das schlesische Tumbengrab im
XIII. Jahrhundert, Strassburg 1926, qui nie 1'influence
franęaise, en apparence contradictoire a la naumbour-
geoise, reconnue et admise. C i e ń s k i, op. cit., IIe
partie, not. 1 et 20.

17 Les modifications squelettiques affectaient dans
leurs debuts les surfaces des statues massives aussi —
telle la dite Madone de Mayence, telle la Madone de
Strakonice — parallelement a une statuaire plus fine
et elancee p. ex. celles des Sts. Sepulcres de Fri-
bourg vers 1300 de Strasbourg vers 1345 — du meme
genre stylistique. V. J. O p i t z, Die Plastik in Bóh-
men zur Zeit der Luxemburger, Prag 1936, p. 5 et
suiv.; Hamann, op. cit., p. 279 et suiv.; Been-
ken, op. cit., p. 112.

de Jean Otto a Marbourg vers 1330, oeuvre de
1'ecole du Maitre des Chevaliers 18.

Dref: l'auteur de la dalie, silesienne, tom-
bier de la periode precedant de peu l'expansion
et rextewsion de cette manierę stylistique,
pouvait avoir connu ici a Mayence et dans
cette region certains premiers specimens de
ce genre a peine se constituant et peut-etre
y avoir eu recours dans son oeuvre.

II reste a noter encore que ce type de sculp-
ture se repandit de leurs centres rhenans rapi-
dement vers l'Est — on y trouve des exem-
plaires en Autriche 19, en Bohemę20, en Sile-
sie 21. Cest un chemin semblable a celui qu'a
du suivre probablement l'auteur de la statuę
d'Henri IV.

Enfin pour finir cette serie d'analogies des
caracteres du gisant silesien et de Part de
Mayence correspondant, il faudrait en citer
une encore qui, tout en n'ayant pas de valeur
de preuve de son origine, devrait tout de me-
me rendre compte d'un certain effet familier
que le gisant pourrait eveiller parmi les sculp-
tures du dóme. II s'agit de cette impression
d'une statuę ,,a grosse tete" que la statuę
d'Henri IV pourrait provoquer, par son visage
allonge, son large front, sa mitrę ducale.

Mais dans la cathedrale de Mayence preci-
sement, on se heurte a des semblables exem-
ples frappants ou cette disproportion relative
compense Peffet de perspective — surtout
dans la galerie du dóme, de meme qu'a un cer-
tain degre — parmi les figures expressives du
Lettner, oeuvre appartenant a Pheritage du
Maitre de Naumbourg22. Ce caractere du gi-
sant silesien est peut-etre issu indirectement
encore des grosses tetes des Madones lorrai-
nes — une des sources d'inspiration des styles

"Hamann, op. cit., p. 153.

19 Ici dans la statuę de St. Florian a Linz — les
changements du genre des styles "maigres" modifient
une sculpture proche du type de l'Abbaye de St.
Denis vers 1302, exemple interessant pour le cas du
gisant d'Henri IV. V. H. Bachman n, Gotische
Plastik der Sudetenldnder vor Peter Parler, Briinn
1943, p. 27—28.

20 Telle la dite Madone de Strakonice ou celle de
Znaim — apparentee a la statuę de St. Florian de
Linz. Opitz, op. cit., p. 6—7; B a c h m a n n, op.
cit., p. 19, 27.

21 Telle la Madone de Kłodzko. V. B. P a t z a k,
Beitrage zur Entwicklungsgeschichte der mittelalter-
lichen Holz und Steinplastik in Schlesien, „Zeitschrift
fur christliche Kunst", XXIX (1916), p. 42—45.

22 B a c k, op. cit., p. 14—15.
 
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