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Muzeum Narodowe <Breslau> [Hrsg.]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Hrsg.]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0025
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La sculpture tombale d'Henri IV duc de Silesie

19

marąue du debut de la phase des formes pen-
dantes ou fanees qui descendent d'un ensem-
ble encore plein de la phase precedente 37.

Tenant compte de ces donnees, on peut eta-
blir approximativement le moment de l'ap-
parition des dites figures. Or, il peut etre fixe
tout au debut de la phase des formes fanees —
premierę phase du XIVe s. — phase ici deja
distincte mais encore peu avancee, ce qui cor-
respond au moment apres 1300 dans les 2—3
premieres annees du XIVe s.

Telle est la plus probable interpretation
temporaire sur base stylistiąue — bien que
pas la seule possible. Mais cette autre inter-
pretation pas exclue dans une periode du pas-
sage, telle la phase des formes fanees surtout,
parait un peu moins convaincante que la
premierę.

Or, les axes des figures du cortege — ex-
ception faite du dernier trio des pleurants de
la droite et les ąuatre figures d'ecclesiastiques
des deux parois transversales de la tombe, sont
droits. Les figures deviennent meme presque
rigides dans le cas des pleurants des deux
trios au milieu. Et la rigidite des axes, bien
qu'associee a la rigidite des surfaces, ici encore
peu marquee, rappelant une epoque de style
deja ancien, se fait de nouveau ressentir au
debut de la periode des formes mystiques, ici
de meme que dans le cas du gisant38.

De plus on y trouve encore un caractere
meme plus significatif du meme moment, que
celui mentionne ci-dessus. Tel est l'axe re-
courbe et flechi en ,,S" des pleurants du pre-
mier trio de la droite. Ce „calligraphisme" fi-
guratif, quoique deja pas etranger a l'epoque
des formes fanees, s'accentue surtout dans la
phase mystique.

Cest ainsi que les deux caracteres signales
ci-dessus — la rigidite et le calligraphisme —
marqueraient la limite superieure temporaire
pour les pleurants, celle-ci peut-etre, situee
quelque part au seuil meme de la phase mysti-
que. II resterait encore a trouver la date ap-
proximative qui limiterait la date du debut de
cet intervalle, qui comprend la date de l'exe-
cution des pleurants dans sa deuxieme inter-
pretation.

On en trouve une indication dans un trait

37 Cette composition stylistiąue correspond au
moment de passage de la phase des formes pleines
a la phase des formes fanees. — W e i g e r t, Die Stil-
stufen..., p. 196.

38 C i e ń s k i, op. cif., Ile partie, p. 187.

qui, pas exprime pleinement, signale ici l'af-
faissement d'une periode, son extinction lente,
dans les lignes pendantes et trainantes de cer-
tains details. Selon la premierę interpretation,
elles auraient ete typiques du debut de la me-
me phase — phase des formes pendantes, tan-
dis que, selon cette deuxieme interpretation,
du declin de cette phase. Enfin une certaine
plenitude toujours presente traduit ici 1'actua-
lite prolongee d'un caractere de l'epoque pre-
cedente 39.

II en ressort evidemment, que le debut de
l'intervalle qui comprend la date de l'execution
des pleurants dans leur deuxieme interpreta-
tion attardante — se trouve a la fin de la phase
des formes pendantes ou fanees, tout pres de
la limite superieure de leurs erection. Cest
ainsi que d'apres cette 2e interpretation, les
pleurants seraient sculptes au moment du pas-
sage des formes pendantes aux formes de la
phase mystique, au moment ou se reunissent
certains caracteres de ces deux phases conse-
cutives, autrement dit — simultanement avec
le gisant, vers 1321. Ce n'est que la periode
des formes pendantes ou fanees dans leur plei-
ne expression qui serait decidemment exclue
de la conception temporaire de rexecution des
pleurants, ce qui concernait aussi le gisant.

La comparaison des pleurants silesiens avec
les pleurants de la tombe double de Jean-Otto
(ill. 14—15) ■— elelment suivant la tombe
d'Henri Ier, dans la lignee de monuments en
Allemagne, contribuera encore a mettre en
relief leur interpretation stylistique et les re-
sultats chronologiques qui s'ensuivent.

Les pleurants a comparer nous offrent 2 ty-
pes distincts de figures. Certains ont le type

39 La deuxieme interpretation qui retarde la
date de pleurants n'affaiblit pas du tout la premierę
interpretation qui accelere cette date. L'interpretation
attardante fait usage de quelque rigidite et du „calli-
graphisme" de quelques unes des figures des pleurants.
Cependant une certaine rigidite, de meme qu'une cer-
taine plenitude sont un residu frequent de la phase
des formes pleines precedant celle des formes pendan-
tes ou fanees qui ne disparait pas soudainement, mais
souvent continue de se manifester encore parmi des
surfaces retombantes de la phase fanee — en tant que
Keime des Zukiinftigen comme s'exprime W e i g e r t,
Die Stilstufen..., p. 189. Quant au „calligraphisme" du
point de vue de 1'interpretation accelerante bien qu'il
marque d'une manierę typique la periode des formes
mystiques, il se voit tout de meme d'une facon moins
prononcee deja dans l'epoque des formes fanees. Pour
le verifier il suffit de jeter un coup d'oeil sur les
exemples cites de cette derniere periode chez W e i-
g e r t, Die Stilstufen..., p. 188 suiv.
 
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