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Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Cieński, Tadeusz: La sculpture tombale d'Henri IV, Duc de Silésie et de Cracovie par rapport á l'art tombal occidental contemporain, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0042
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30

Tadeusz Cieński

que notables et freąuentes, ne sont pas en con-
tradiction avec 1'ensemble d'influences fran-
ęaises qui se font sentir dans la tombe silesien-
ne — au contraire elles les rendent encore plus
comprehensibles — et expliquent leur origine
d'une manierę decisive.

D'autres liens, mais d'un genre different,
decoulent des attaches familiales. Les liens de
cette sorte ont contribue a l'expansion terri-
toriale de 1'ecole de P. de Huy en Allemagne
occidentale et, comme partout dans le reste de
1'Europe du XIVe s. en Silesie aussi, parais-
sent avoir joue un certain role 68.

Ces liens dans les cas de cette lignee des
Piasfs sont multiples et correspondent — ce
qui n'est peut-etre pas un hasard seulement —
aux endroits et aux centres qui s'etendent en
generał dans une direction, qui semble etre
celle du chemin que 1'auteur du gisant sile-
sien a du suivre selon toute probabilite.

Parmi ces liens plus importants, il faut no-
ter les mariages d'Agnes, cousine d'Henri IV
le Probe avec Ulric de Wurtennberg, d'Ed-
wige, soeur d'Henri IV, avec Henri de Hesse
et de Thuringe, de Marguerite, filie de Wa-
cław II, roi de Bohemę, et soeur d'Elisabeth,
femme de Jean de Luxembourg roi, de Bohe-
mę, a partir de 1311 avec Boleslas de Legnica,
Brzeg, Namysłów, fils d'Henri V et frere
d'Henri VI, fondateur du gisant silesien, enfin
et surtout le mariage d'Anne, filie d'Albert Ier
de Habsbourg avec Henri VI de Wrocław 69.

Les pays correspondant a ces parentes eta-
ient les premiers exposes a la vague d'influ-
ences franęaises qui commence a se repandre
au-dela du Rhin vers 1300 et qu'on a deja
preablement passee en revue.

L'Autriche, pays natal de la femme d'Hen-
ri IV, y participe aussi, dans les influen-
ces qui nous interessent dci, par l'oeuvre fran-

Wierzbno (1302—1319) tres actif du point de vue
culturel, devait certainement soutenir vivement ces
relations avec 1'occident. V. G ii n d e 1, op. cit., p. 12.
On apprend que Peveque Henri de Wierzbno exeręait
ses fonctions de Regent et tuteur de jeunes princes
heritiers d'une manierę prodigue. V. Długobor-
ski, Gierowski, Maleczyński, op. cit., p.
167. L'eveque etait aussi mecene. Enterprise tom-
bale n'etait-elle pas consideree peut-etre une de ses
prodigalites — provoquant 1'opposition des bourgeois,
pareillement a une semblable initiative du Roi Rene,
provoquant l'opposition des gens de loi.

68 L ut h g e n, Die Niederrheinische Plastik..., p. 99.

69 W. Dworzaczek, Genealogia, Warszawa
1959, table 5, 6.

ęaise du Chantier de St. Etienne, par ses cru-
cifix de Salzbourg influences par des ivoires
franęais70, par son St. Florian de Linz 1302
se rattachant a la statuaire de St. Denis, enfin
par le rayonnement de que'lques-uns de ses
specimens figuratifs en Bohemę, dont certains
ne sont pas exempts d'influences franęaises 71.
Et la Bohemę voisine n'a pas echappe, elle
non plus, a cette action progressant vers l'Est
comme le prouvent les affinites de la statuaire
de Bohemę avec les sculptures des pays rhe-
nans, rencontrees par exemple chez certaines
Madones Modeles du type squelettique Occi-
dental 72 ou de leur parentes orientales73.

Bien qu'on ne puisse indiquer rien de pre-
cis dans les sculptures de la tombe silesienne
prouvant 1'action de ces centres intermediai-
res de la grandę vague progressante du XIVe
s., neanmoins les faits ci-dessus semblent in-
diquer que c'est progressant par le meme
chemin, dans le sens geographique et arti-
stique, que ces dependances lointaines ont
atteint les sculptures du tombeau d'Henri le
Probe 74.

Les donnees tenant de la costumologie du
moment paraissent se ranger de meme parmi
les circonstances extratombales, contribuant
aux conclusions obtenues, comme c'etait deja
le cas des attaches familiales.

Cest ici qu'il faudrait avoir recours aux
resultats deja obtenus qui paraissent indiquer
de ce point de vue, la periode de la IIe di-
zaine d'annees du XIVe s., en tant que cor-
respondant aux details du costume du gisant75.

70 Les influences franęaises dans la sculpture au-
trichienne de la Ie moitie du XIVe s. — v. F. K i e s-
1 i n g e r, Zur Geschichte der gotischen Plastik in
Osterreich, Wien, 1923, p. 11—14; H. Ti et ze, Wien,
Leipzig 1918, p. 43—73.

71 Bachmann, op. cit., p. 14 et suiv.

72 J. O p i t z, Die Plastik in Bóhmen zur Zeit der
Luxemburger, Prag 1936, p. 5 et suiv.

73 Bachmann, op. cit., p. 19, 27—28.

74 Dans les contrees meridionales de 1'Europe
centrale s'etendaient les voies des echanges culturels
surtout artistiques, formant une route meridionale du
trafie artistique. Cest par cette route surtout, qu'a
commence a se repandre la vague d'influences occi-
dentales et franęaises, progressant aussi vers la Si-
lesie au XIVe siecle. Entre autres les liens familiaux
mentionnes ci-dessus, pouvaient faciliter ces echanges
et contribuer dans une certaine mesure a 1'apparition
acceleree des nouveautes en Silesie, precedant par
ces effets les pays limitrophes et meme les pays
situes plus a l'occident, qu'elle ne 1'etait elle-meme

75 M. Gumowski, Grobowiec Henryka IV, „Za-
ranie Śląskie", XI (1935), 154.
 
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