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Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 7.1970

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Rozprawy
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Chojecka, Ewa: Drzeworyty Kroniki Joachima Bielskiego i zaginione gobeliny Anny Jagiellonki: Ze studiów nad związkami artystycznymi Krakowa i Brzegu w XVI wieku
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https://doi.org/10.11588/diglit.13796#0093
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Ewa Chojecka

73

d'Anne Jagellon. La definition de Britanni viri que
Bielski attribue a leurs auteurs se rapporte proba-
blement au groupe de tisserands flamands (peut-etre
d'origine anglaise) qui entre 1560 et 1570 etaient
venus en Pologne a la suitę de 1'emigration massive
d'artistes neerlandais ąuittant leur pays engage dans
la guerre d'independance. II semble fort vraisembla-
ble que ces tapisseries furent executees en Pologne
car les sujets qui y sont representćs ont un caractere
local et les sources attestent Pexistence au Wawel
d'un atelier de tisserands.

La description nous fait savoir que les personnages
representes se tenaient debout, en rang, l'un a cote
de 1'autre, comme sur une frise. II n'est pas exclu
que certaines parties de la composition etaient peintes
par endroits. Voulant tirer des conclusions sur le
caractere stylistique des tapisseries en question on
peut s'appuyer sur les anciennes tapisseries polonaises,
qui se sont conservees des XVIe et XVIIe siecles, dans
lesquelles apparaissent certains traits locaux tels que
le modele a deux dimensions et la predominance de
compositions a grandes figures au premier plan et
a fortes traditions de la Renaissance. Elles donnent
1'impression d'etre basees sur un style qui s'etait
formę plus tót et dans le cadre duquel semblent trou-
ver aussi leur place les tapisseries commandees par
Anne Jagellon.

II y a bien des ressemblances entre les gravures
de la Chronique et les tapisseries decrites par Bielski
(certains details iconographiques, 1'ordre indentique
des noms des rois legendaires), neanmoins on ne
saurait dire qu'elles en sont une copie fidele. II sem-
ble cependant qu'elles leurs sont les plus proches
parmi les autres oeuvres d'art polonaises du XVIe
siecle, presentant des themes historiques et servant
de materiel comparatif (gravures dans les oeuvres de
Treter, Mylius, Gwagnin, Głuchowski; serie de sculp-
tures du chateau de Brzeg; peintures de K. Kurcz
a 1'Hótel de Ville de Cracovie).

Le fait que Bielski s'interessait a la presentation
de themes historiques dans les oeuvres d'art est du,
sans nul doute, a son sejour a Brzeg ou quelques

oeuvres monumentales de ce genre furent realisees
pendant qu'il y faisait ses etudes. Bielski avait du
les voir et en etre fortement impressionne, comme
le prouve son premier ouvrage litteraire intitule
Encomiasticon, de 1572 (ecrit avec Gaspard Louis de
Hajnów), qui contenient une description de la galerie
d'ancetres du prince George II appartenant a la
dynastie des Piast. Cette description se rapporte le
plus probablement aux representations dans 1'eglise
Ste-Hedwige. La sensibilite de Bielski a 1'egard des
themes historiques — un effet de son sejour a Brzeg —
permet de comprendre sa vive reaction a la vue des
tapisseries de Cracovie offrant des themes analogues.

Les oeuvres d'art a themes historiques avaient
toujours un but politique determine. Celles creees
a Brzeg en sont un exemple, tout comme la riche ico-
nographie historique qui prit naissance a la cour des
Habsbourg. Les tapisseries d'Anne Jagellon conten-
aient, elles aussi, un programme politique defini.
Executees dans une periode orageuse d'interregnes
et d'elections, elles proclamaient la continuite du
pouvoir royal que le systeme d'elections avait mis
en doute. Bathori, f igurant comme dernier sur la lon-
gue listę des souverains, est montre comme leur suc-
cesseur legał. Par la meme l'eloquence politique des
tapisseries revet des traits hostiles a Maximilien et
aux Habsbourg et comporte aussi quelques allusions
defavorables aux Turcs.

A la lumiere de ce qui fut dit ci-dessus, Anne
Jagellon nous apparait comme devanciere habile de
Sigismond III pour lequel les oeuvres d'art etaient
souvent des instruments d'influences politiques sciem-
ment utilises.

Cest aussi a la cour des derniers Jagellons, inspi-
rateurs des tapisseries dont il fut question, qu'il
faudrait chercher 1'origine de ces formes de galeries
d'ancetres a empreinte historique qui, au XVIIe
siecle apparaitront, en differentes variantes, grace au
mecenat des familles nobles puissantes.

Traduit par
T. Chłapowska

SPIS RZECZY

Str.

Wstęp..................... 37

Autor Kroniki oraz charakterystyka jej wyposażenia graficznego .... 38

Opis drzeworytów i geneza ich formy graficznej......... 41

Istulae convivium i gobeliny Anny Jagiellonki. Próba rekonstrukcji gobelinów 50

Drzeworyty i gobeliny na tle wydawnictw tzw. Icones....... 59

Rzeźby w Brzegu, malowidła ratusza krakowskiego........ 63

Zakończenie................... 66

Aneks nr 1. Spis drzeworytów z wizerunkami królów z Kroniki r. 1597 . . 69
Aneks nr 2. J. Bielski, Istulae convivium — opis gobelinów w wersji orygi-
nalnej łacińskiej i w tłumaczeniu polskim.......... 69

10 — Roczniki Sztuki Śląskiej, VII.
 
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