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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0025
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DECADENCE. 21

et de ses malheureux enfans, on soutire autant queux ; ici on croit seulement relire un Irait histo-
rique, q»' laisse à l'admiration le loisir d'observer avec quelle intelligence l'artiste a su nous rap-
peler le mot d'Arria qui n'existe déjà plus, en nous montrant quel en acte l'effet. Indication double
et sublime, qu'il a trouvée dans la pose des deux figures ; l'une des actions parait être le résultat
de l'autre («).

Un autre groupe, N° n, historique comme le précédent, mais dans un genre très différent,
s'élève à la même perfection par la finesse de la pensée et par l'élégance de l'exécution : c'est Papirius
fidèle au décret du sénat, et refusant de satisfaire la curiosité de sa mère. Les formes et les pro-
portions de la figure du fils ne laissent pas de doute sur son extrême jeunesse, non plus que l'attitude
de la mère sur le désir de surprendre le secret de son fils. « Tu me le diras », semble-t-elle exprimer
par le mouvement de sa tête, et par celui de ses bras tendrement appuyés sur ceux du jeune homme.
Son regard penché, une nuance dans ses caresses, facile à saisir pour l'œil exercé, ne'permettent
point de voir ici l'expression de l'amour, telle que pourrait l'offrir celui de Phèdre pour Hip-
polyte (b).

De ces sujets, dans lesquels l'Art se chargeait de faire comprendre ce que sont des passions ou
manifestées avec violence ou profondément dissimulées, passons à l'expression non moins difficile
d'un repos parfait du corps, sans que la vie ni la pensée en paraissent absentes : telles sont deux
statues admirables du musée du Vatican. L'une, N° 14, est celle de Demosthènes assis. L'immobilité
de ses mains, de ses pieds même, annonce que toute son existence est retirée dans la partie pensante:
la tète inclinée, l'œil fixe, mais plein de sentiment et de vie, indiquent une méditation profonde.
L'autre figure, N" 10, représente le poète Ménandre. 11 médite aussi, mais ce n'est pas sur la guerre
contre Philippe; il ne la faisait qu'aux ridicules de ses concitoyens. Son attitude est plus soutenue,
son expression est plus extérieure, mais en même tems parfaitement paisible : c'est bien celui qui,

Sans fiel et sans venin, sut instruire et reprendre.

La statue d'Agrippinc, K° 12, est l'image de la tranquillité de l'esprit réunie à celle du corps.
Plongée dans une rêverie douce, elle est assise avec un abandon qui conserve de la dignité, et qui
est en même tems si naturel, si vrai, qu'on n'y peut méconnaître ce repos que l'on aime à goûter
après le bain. L'espèce et les plis de son vêtement, de lin ou de coton, obéissant encore aux formes
du dessous, font croire qu'en effet elle en est sortie depuis peu de tems. Si l'on compare cette
draperie à celle des deux personnages dont nous venons de parler, on ne doutera plus, comme on
l'a fait trop souvent, que les anciens ne sussent adapter la manière de draper aux convenances de
chaque sujet, et rendre avec vérité les diverses espèces d'étoffe.

Les deux bustes que nous offre la première ligne de la planche, sous les N" 8 et g, sont symboliques
ou allégoriques. Le premier est la tête d'un Bacclius jeune, dont le caractère est pris de celle d'un
taureau jeune aussi; symbole dont on se servait quelquefois pour1 représenter ce dieu. Les deux
cornes naissantes,au-dcssus du front, quelques traits des lèvres et du col, indiquent ce mélange de
natures diverses, que les statuaires grecs employaient avec art pour exprimer le caractère de chaque

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