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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0032
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a8 SCULPTURE.

chacun de ces princes, sous les K°4» 8 et 12 : elles pourront en même tems faire pressentir l'usage
que je nie propose de faire plus tard de cette espèce de monumens, pour récapituler en quelque
sorte l'histoire de la Sculpture.

Le tableau qu'offre cette planche, sur laquelle se trouvent rapprochés les mêmes détails de sculp,
turè tirés de trois édifices qui ont la même destination, csl sans doute très propre à rendre sensibleg
pour le lecteur les premiers effets de la décadence de l'Art : niais combien ces effets sont pin,»
frappans encore pour celui qui peut observer, à Rome même, ces monumens qui, par leur grande
proximité, permettent de comparer j pour ainsi dire d'un coup-d'oc il, trois époques de l'Art si
diverses (à) !

PI. nL La composition de cette planche a pour objet d'achever la conviction que la précédente porte

m .1 .!,■.,• iiiv bis- (^l)a avec c^c) relativement à l'époque bien décidée de la décadence de la Sculpture. Elle est ici

reliefs, bustes et

s également évidente, non seulement dans des travaux semblables à ceux que nous venons de par-
courir, mais encore dans plusieurs productions d'un autre genre.

En commençant par la sculpture de bas-relief, on remarque, sous les N° 6 et 7, deux des figures
de fleuves placées au-dessus des archivoltes des arcades latérales de l'arc de Constantin. La com-
position et le dessin de ces figures, le caractère des tètes que l'on peut reconnaître encore mieux
sur les N° 8 et 9, qui présentent les têtes de deux autres fleuves sculptés sur le même arc, sont du
plus mauvais style. Ces ligures offensaient les yeux dès le tems de Vasari, qui en fait l'observation
dans la préface de ses œuvres; et le degré de décadence qu'elles accusent, devient encore plus
sensible par la comparaison avec les deux autres tètes, N° 10 et 11, qui sont prises de l'arc de
Septime Sévère.

On voit, sous le N° i3, une figure ailée qui semble être une victoire. Son port est assez léger; le
jet de sa draperie l'est aussi, mais le peu de noblesse de son action décèle sa date. Elle faisait partie
des ornemens en stuc, trouvés dans les ruines des thermes de Constantin, sur lesquels le palais
Rospigliosi a été bâti (b).

Le N" i5 représente un bas-relief en ivoire. Gori (c) est persuade qu'il se rapporte à L'histoire
d'un empereur chrétien, d'après la demi-figure soutenue par deux anges, qui, dans la partie supé-
rieure, porte une croix: il pense aussi, d'après quelques lettres dont les fragmens s'apperçoiveut
encore, que cet empereur est Constance, fils de Constantin, et qu'une figure en pied portant un
costume impérial, qui semble lui offrir une victoire, est un de ses parens. L'empereur est à
cheval; sous ses pieds une femme assise, et plus bas plusieurs autres figures, indiquent les hommages
rendus par des peuples vaincus: tout caractérise, dans cet ouvrage, un diptyque triomphal. 11
serait possible qu'il eût été dédié à Constance, par les Romains, à l'époque de la visite qu'il leur fit
eu 357, après les conquêtes dont il se glorifiait : il le serait aussi, d'après le style qui parait meilleur
que celui des bas-reliefs sculptés sur l'arc de Constantin, qu'il eût été exécuté à Constantinople,
et qu'on en eût gravé l'inscription en lettres latines, parecque c'était à Rome qu'on devait en faire
le présent.

(a) A la vénération iliie aux venus de Pie VU, par les li oui mes de raient (lobas-reliefs île cette espèce, pour la décoration intérieure. On en

tous les rangs et de tous lus ]iays, il Huit joindre la reconnaissance mie retrouve encore, et plusieurs sont enrichis d'or, aux [hennés de Titus,

lui devront les amateurs de l'an lie, n né', pour les travaux qu'il a ordon- aux bains de IÀ\ ie, dans les chambres sépulcrales de la famille Amntia,

nés, dans la vue de leur procurer la jouissance entiora des Aies de à llmne, ou dans colles que Ton voit aux environs de l'ouwoles et de

Triomphe de Septirafe Sévère et do Constantin. Déballasses dit- décoin- lî.iia. Jean il'Uiliue, après beaucoup de recherches et d'essais suri»

bres et des terres qui en ensevelissaient une grande partie, rendus vi- matière de ces stucs antiques, parvint à la retrouver parfaitement, et

si bl es jusqu'à leur base et dans leur intérieur, défendus par des bai- en lit, sur lia dessins île Raphaël, un charmant emploi dans les loges
rières d'enceinte, et conservés ail moyen de réparations f.iiiesaveeiir . du Vatican. Rms te nu me siècle, on continua avec succès, à Itouu),

tclligeucc.ilsattcstcroncquclcsHomaiiis, plut qu'aucun outra peuple, l'usage de ces ornçmens, et principalement aux salles du Capital*!

ont su, dans ce genre grandiose d'édiliee, réunir les convenance* aux et dans les palais MassUni H \l.m,. J'ignore si l'on s'en est servi thn»'

proportions qui en font lu beauié, Léo» X avait, il est vrai, ordonné a- des tems plus moderne»; mais je mis étonné de ne trouver, dans n»5

peu-près les mêmes travaux, Cl les avait placés sous la direction de livra) classiques, dans les divers ouvrages de théorie ou de pratique,

Michel-Auge;mais, Kh in suffisance dans leur exécution, soit défaut tien qui eu rappelle l'origine et les procédés, et qui eu recounnant"

d'entretien, ils étoient totalement à recommencer. 01 en Lu duel emploi aux anistes et aux amateurs.

{/) On sait ovec quelle grâce et quelle intelligence les anciens se ser- (ej Thesaur. veter. Diptjchorum, Flomiitiie, 1730, t. Il. p. i<>3-
 
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