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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0064
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Go SCULPTURE.

exécutés dans la même période, maïs pour lesquels on était privé de modèles aussi faciles à in,
qu'une statue isolée, nous offrent tous les défauts qui caractérisent la plus grossière ignorai
Incorrection et pesanteur dans les formes, insignifiance dans les personnages, monotonie dai
l'ordonnance; c'est tout ce que l'on voit dans les grands bas-reliefs gravés sous les N° 10 et 11;

Les compositions du XII? siècle, commencent bien, en France comme ailleurs, à se ressenti;
peu moins de ces défauts; mais elles ne peuvent encore se défaire d'une bizarrerie dans l'invention
d'un désordre dans la disposition, d'un mouvement outré dans les actions, dont les bas-reliefs
K" 34, peuvent donner quelque idée. Ils sont sculptés sur le tombeau du roi Dagobert, dans régîîse
de S' Deuis, et datent du XIIIe siècle, époque de la restauration de ce monument. On y voit de
saints évèques qui, après avoir enlevé l'àme de ce prince aux diables qui la conduisaient en enfer
l'aident à monter au ciel.

Lorsqu'aux inventions des légendes succédèrent celles des histoires ou des romans de la cheva-
lerie, qui, dans le XIV' siècle et au-delà, fut l'objet d'une multitude d'écrits, la Sculpture s'empara
aussi des sujets que lui fournissait l'imagination des écrivains du lems, et les exécuta en bas-reliefs
sur diverses matières.

On .reconnaît quelques traces d'amélioration, sous le rapport de l'Art, dans les bas-reliefs qui
ornaient un coffre d'ivoire dont la description se trouve dans le tome XVIII de XAcadémie des
Inscriptions et Belles-Lettres. Je donne ici, sous le N° 38, trois de ces bas-reliefs. On y voit un
chevalier endormi à la porte d'un château occupé par une reine qui semble invoquer son secours;
le retour d'une chasse, et rhommago»fait par le chevalier de la tète du cerf qu'il a tué; enfin un
tournois ou un combat eu champ clos, en présence du peuple et de toute la cour. Chacun de ces
sujets est traité avec assez d'intelligence et de clarté,, sur-tout le tournois ou le combat, dont
aucune circonstance importante n'est oubliée. Le costume du tems est parfaitement observé dans
les fabriques, les armes et les détails des habillemens : quant à l'expression, on voit bien que
l'artiste cherche à montrer son savoir, en y mettant de la variété; mais c'est le plus souvent aux
dépens de cette simplicité de mouvemens, qui seule peut donner à l'action le caractère de la vérité.
. Les ouvrages de sculpture, exécutés, pendant les mêmes siècles* chez trois autres peuples de
notre Europe, tels que ceux que je présente, sur cette planche, sous les Nq i, 2, 3, zji 36 el 3;,
pour la Suède, '20, 28 et 33, pour l'Allemagne, enfin 3g et l\i, pour l'Angleterre, n'offrant rien qui
puisse donner lieu à des observations particulières, je me contenterai de leur appliquer, en général,
• ce que j'ai dit des monumens français, que j'ai pu recueillir en plus grand nombre et étudier avec
plus de détail. En renvoyant, pour la comparaison des uns et des autres, à la Table des planches,
où j'ai pris soin de les classer tous chronologiquement, j'observerai que cette comparaison des
ouvrages des peuples modernes, ne peut conduire à des résultats certains, que lorsque chacun d'eus
aura, daus une histoire nationale de l'Art par les monumens, réuni un nombre suffisant de docu-
mens authentiques dans tous les genres.

Après cette courte excursion, rentrons en Italie, pour y voir comment la régénération de l'Art,*»
°" faiblement commencée pendant le XIIIe siècle, fut continuée peudant le siècle suivant. La pli"1"
meiu <lo la maison c]ie XXX nous offrira de nouveaux dejrrés d'amélioration.

d'Anjou. r ,. .

XUT « xrv* ke pape Clément IV, en donnant l'investiture du royaume de Naples à Charles de France, m1'1'

siLdcs. jc g. j^Qyjg ct comte d'Anjou et de Provence, l'avait engagé, pour consolider son autorité en Italie

à accepter, pour la seconde fois, le titre de sénateur de Rome. Charles y consentit, et c'est en
cette qualité que les Romains lui érigèrent la statue que l'on voit ici sous le N" 1. Après être restée
long-tems ensafcelie sous des ruines, cette statue fut replacée, en 1481, suivant une inscription qu<in
lit sur le piéd^al, dans la grande salle du palais sénatorial, où on la voit encore aujourd'hui (""]■

(a) ïlle ego, prœclari tulcram qui scepti-a senatiU, Obrutus heuiacuisaxisfumoijuc! dederunt

Rex sicutis Carolus jura ileitipopuÙs. iluna tua ccaspicuum tempera, Sixte, lacvm.]

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