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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0065
RENAISSANCE. 6i
Quoique exécutée à Rome, et de quelque tems'postérieure à celle de Frédéric H, elle lui est peut-
être inférieure sous quelques rapports, et on y remarque moins de dignité. Les ornemens royaux
indiquent que Charles avait déjà reçu, aux conditions bien connues, l'investiture de Saples ; les
bras sont appuyés sur des têtes de lion, ornemens emblématiques de tous les trônes depuis celui
de Salomon (a).
La seconde figure en pied, N" \, représente l'impératrice reine Elisabeth de Bavière, mère du
jeune Conradin. Elle est placée à Naples, dans un cloître du couvent des Carmes, qu'Elisabeth
dota de l'argent apporté pour racheter la vie de sou malheureux fils. (/»). On la croit du tems même
où s'est passée cette scène cruelle; et le défaut d'expression dans l'attitude et sur-tout dans la tête
me le persuaderait assez, si l'agencement de la draperie et la facilité du travail n'annonçaient plus
de savoir que l'on n'en avait encore : peut-être a-t-elle été restituée.
La figure immédiatement au-dessous, N° 8, est celle d'Isabelle de France, sœur de Charles
d'Anjou et de S' Louis. Elle était autrefois placée dans l'abbaye de Longchamps, près de Paris, que
cette princesse avait fondée, et où elle mourut en 126g.
On voit, sous le N" 7, la statue de Charles 11, dit le Boiteux, fils de Charles d'Anjou et son suc-
cesseur au trône de Naples (c). Elle ajoute, avec les trois précédentes, auxmonumeus très peu nom-
breux du XIIIe siècle (jue Ton a vus précédemment.
L'objet le plus important de cette planche, dans la suite qu'elle nous offre de princes de la maison
d'Anjou, est le N° 5, qui représente une portion du mausolée du roi Robert, surnommé le Sage,
petit-fils-de Charles d'Anjou, et mort eu i3^3.
Ce mausolée fut érigé à Naples dans l'église du monastère de S" Claire, que Robert et sa femme
Sanche d'Aragon firent construire de i3io à i3?.8, et qu'ils fondèrent avec une magnificence ex-
trême. La partie supérieure du monument, où l'on voit Robert assis et revêtu des ornemens royaux,
est d'un faire moins facile, sur-tout dans les draperies, que la partie inférieure, qui le représente
couché et revêtu de l'habit des moines de S' François. La réunion, sur le même monument, de deux
costumes si diflérens, forme aujourd'hui pour nous un contraste bizarre; alors elle n'avait rien
d'extraordinaire, et elle annonçait seulement que le roi Robert, comme tant d'autres souverains
avant lui, s'était fait recevoir quelques jours avant sa mort dans l'ordre religieux dont il porte le
costume sur son tombeau : usage qui remonte au tems des empereurs grecs et même au-delà (d).
Ifiîc nie Mathcus posait Tuschaniis in at
Et pntrïa et -^ciiùs iftiirta magna sua.-;
Is tlcdït et populo poil me juin boita Sen
luiignis tiltilîs, dolibus atone animi.
Anno domini ucccciXSa. m. semcsi
Mathieu Tuscanuiqui Bt relever retlostatuo, m
totia Diplomaties <fe" smatori di Borna, 17.11
M. Fauri
qui appai
t qu'elle
Paruta
dam».
collect
on des mc-nn
ries de la Siei
e, a donné m
avurc d
(a) On
Léon
i siabat
tjuxta ma,
msingulai.l
v.lli des lloi
chaL
(6) L'inscription suivante se trouve, dans le eloitre, Bu-dewus de
celte stnlue: 11 ah*: mut t Ait.i srx, i/iui-, Vimrmlinii fiiio et l-'ridcrico
JYepoti cnptwis opiudatum, opibus omtsta ncapolimfcslindrat, eum
capitc plexo, npêrhset, i-irtli miùlem peetore, non lacrymas pro
iUis, sedprofuiUiima mimera ad hoc lemplun
fondons, ad aram hic maximum humandos ctu
melilana ingentibus ab ed diviliis donata, ta,
semper œrumnain plor
imperatrieem oralurn,
ornandum pro-
tifamitiat'ar-
1 taillis principilrtis
Ou
ri.,-. Q„c
.'\l.11,;
sa Pal
ographie, dit eu parla
crat ut in hord morth
l des ompe-
nonasticum
DamÎ
loin 11 des Maniiinei
■le plns.eurs
s de la Mo-
a tairait pre-],al)lciucul partie de la décoration du portail de
SCULPT.
vêtue comme le* religieuses de cet ordre, pour lesquelles elle avait fonde
9
Quoique exécutée à Rome, et de quelque tems'postérieure à celle de Frédéric H, elle lui est peut-
être inférieure sous quelques rapports, et on y remarque moins de dignité. Les ornemens royaux
indiquent que Charles avait déjà reçu, aux conditions bien connues, l'investiture de Saples ; les
bras sont appuyés sur des têtes de lion, ornemens emblématiques de tous les trônes depuis celui
de Salomon (a).
La seconde figure en pied, N" \, représente l'impératrice reine Elisabeth de Bavière, mère du
jeune Conradin. Elle est placée à Naples, dans un cloître du couvent des Carmes, qu'Elisabeth
dota de l'argent apporté pour racheter la vie de sou malheureux fils. (/»). On la croit du tems même
où s'est passée cette scène cruelle; et le défaut d'expression dans l'attitude et sur-tout dans la tête
me le persuaderait assez, si l'agencement de la draperie et la facilité du travail n'annonçaient plus
de savoir que l'on n'en avait encore : peut-être a-t-elle été restituée.
La figure immédiatement au-dessous, N° 8, est celle d'Isabelle de France, sœur de Charles
d'Anjou et de S' Louis. Elle était autrefois placée dans l'abbaye de Longchamps, près de Paris, que
cette princesse avait fondée, et où elle mourut en 126g.
On voit, sous le N" 7, la statue de Charles 11, dit le Boiteux, fils de Charles d'Anjou et son suc-
cesseur au trône de Naples (c). Elle ajoute, avec les trois précédentes, auxmonumeus très peu nom-
breux du XIIIe siècle (jue Ton a vus précédemment.
L'objet le plus important de cette planche, dans la suite qu'elle nous offre de princes de la maison
d'Anjou, est le N° 5, qui représente une portion du mausolée du roi Robert, surnommé le Sage,
petit-fils-de Charles d'Anjou, et mort eu i3^3.
Ce mausolée fut érigé à Naples dans l'église du monastère de S" Claire, que Robert et sa femme
Sanche d'Aragon firent construire de i3io à i3?.8, et qu'ils fondèrent avec une magnificence ex-
trême. La partie supérieure du monument, où l'on voit Robert assis et revêtu des ornemens royaux,
est d'un faire moins facile, sur-tout dans les draperies, que la partie inférieure, qui le représente
couché et revêtu de l'habit des moines de S' François. La réunion, sur le même monument, de deux
costumes si diflérens, forme aujourd'hui pour nous un contraste bizarre; alors elle n'avait rien
d'extraordinaire, et elle annonçait seulement que le roi Robert, comme tant d'autres souverains
avant lui, s'était fait recevoir quelques jours avant sa mort dans l'ordre religieux dont il porte le
costume sur son tombeau : usage qui remonte au tems des empereurs grecs et même au-delà (d).
Ifiîc nie Mathcus posait Tuschaniis in at
Et pntrïa et -^ciiùs iftiirta magna sua.-;
Is tlcdït et populo poil me juin boita Sen
luiignis tiltilîs, dolibus atone animi.
Anno domini ucccciXSa. m. semcsi
Mathieu Tuscanuiqui Bt relever retlostatuo, m
totia Diplomaties <fe" smatori di Borna, 17.11
M. Fauri
qui appai
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(6) L'inscription suivante se trouve, dans le eloitre, Bu-dewus de
celte stnlue: 11 ah*: mut t Ait.i srx, i/iui-, Vimrmlinii fiiio et l-'ridcrico
JYepoti cnptwis opiudatum, opibus omtsta ncapolimfcslindrat, eum
capitc plexo, npêrhset, i-irtli miùlem peetore, non lacrymas pro
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SCULPT.
vêtue comme le* religieuses de cet ordre, pour lesquelles elle avait fonde
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