TROISIÈME PARTIE.
RENOUVELLEMENT DE LA SCULPTURE.
PREMIÈRE ÉPOQUE.
DU MILIEU DU XIIIe SIÈCLE AU COMMENCEMENT BU XlV.
Planches I lus favorisée que les autres contrées de l'Italie, la Toscane vit alors naître dans son seii
XXXII LtXXXIIt. . . , , . , . . , . ■. , „, . . _ . . ,
OuvMPwdo Nicol s nomme doue de ce genre de génie, qui, après celui de 1 invention, doit tenir le premier rang
Je Pîsa et do ses élè- celui qui sensible aux vrais beautés d'un art dégénéré et presque éteint, en reconnoit les princi
xiii' cixiv dans des modèles trop long-tems oubliés, s'y attache, les suit, et apprend aux autres à les suivi
siècles. cet homme fut Nicolas de Pise.
Nous avons vu, dans le Tableau historique, que la ville qui lui donna la naissance fut une de
celles de l'Italie qui, pendant plus de deux siècles, avaient réussi à se procurer des-possessions con-
sidérables dans l'Orient, et à y établir des relations commerciales très avantageuses. Un goût par-
ticulier pour les arts avait porté le peuple Pisan, après ses victoires dans le Péloponnèse, à s'appro-
prier un grand nombre de nionumens de la Sculpture antique. Nicolas sut le premier profiter pour
son instruction des trophées que sa patrie étalait avec orgueil [a). Parmi le grand nombre d'urnes!
de marbre ornées de bas-reliefs qu'offrait la ville de Pise, ce fut celle qui est placée près de IWe
des portes de la cathédrale, qui excita le plus vivement son attention. Le N° i de la planche XXXH
présente le bas-relief dont elle est ornée. Ce bas-relief, séparé en deux parties par un pilastre, offre
deux compositions distinctes, qui, selon l'opinion la plus probable, se rapportent à l'histoire de
Phèdre et d'Hippolylc (b). Dans la première, Phèdre, par l'entremise de sa nourrice, vient de dé-
clarer sa passion au fils de Thésée; dans la seconde, le jeune prince poursuit, à cheval, le sanglier
de Pbibalis.
L'un et l'autre sujets, choisis parmi les faits des tems héroïques dont la représentation éloil si
familière aux Grecs, uous sont offerts ici dans une disposition générale bien ordonnée. Les groupes
sont distribués convenablement dans l'ensemble, les figures dans les groupes; les expressions parti-
culières, d'où résulte l'expression générale, sont nobles et justes; la correction du dessin et le choix
des formes répoudeut au mérite de l'invcution. Toutes ces grandes parties de I Vil firent une forte
impression sur l'âme du sculpteur Pisau; ses yeux se dessillèrent. La vue de ce monument, et de plu-
sieurs autres encore très rccommandables que renfermait sa patrie, lui inspira probablement le aesir
d'aller à Rome, consulter ceux que cette terre classique devait dès-lors offrir eu bien plus graud
nombre; et l'élude de l'antique, en le ramenant à celle de la nature, lui ouvrit une roule uouvcllf
qu'il suivit avec ardeur.
On cite, parmi les premiers travaux qui attestent cette espèce de révolution, ceux que Nicolas in'
chargé d'exécuter à Bologne, eu 12-25, pour orner le sarcophage ou ce qu'on appelle l'arche «e
S' Dominique. Le N" 8, offre un des bas-reliefs qui en font partie; le saint y est représenté accom-
pagné de ses religieux, et recevant des aptilres S' Pierre et S'Paul la règle de sou ordre. Ce sujet pwj
(a) Destina par In nature ù cultiver les beaux-arts, il s'appliqua aussi moins pour le culio religieux, Ctant ii-pou-près prohibé il
pntâculiereuient à l'étude de l'Architecture; oi l'Italie offre encore îles des siècles dans le i ite grec, les artistes de cette nation s'en occup»*
preuves multipliées do ton mérite dans coi art, que je regrette de ' fort pou.
- mplover, ci qui lui assignent un rang {b\ L'autour de ia Piso illustrata, .le qui j'emprunte la F»«|
distingué parmi les p«
imir.ni
nutm
us do la renaissance Mai
furent plus remarquab
Lu doi
a lai
i ulpture. Quoiqu'il se tro
plus que dan» tout aui
revill
nlie, des Grecs professant
v exerçaient sur la Sculp
dessin, les (U-I;nus de
cette 1
icolo
il influence que sur 1
a fcii
; parce quo l'usage des :
m, du
Phèdre n Hippulytc. Quant à la seconde punie, i
; de la protide»*
ir la declaralio»!
peut consulter «jï
RENOUVELLEMENT DE LA SCULPTURE.
PREMIÈRE ÉPOQUE.
DU MILIEU DU XIIIe SIÈCLE AU COMMENCEMENT BU XlV.
Planches I lus favorisée que les autres contrées de l'Italie, la Toscane vit alors naître dans son seii
XXXII LtXXXIIt. . . , , . , . . , . ■. , „, . . _ . . ,
OuvMPwdo Nicol s nomme doue de ce genre de génie, qui, après celui de 1 invention, doit tenir le premier rang
Je Pîsa et do ses élè- celui qui sensible aux vrais beautés d'un art dégénéré et presque éteint, en reconnoit les princi
xiii' cixiv dans des modèles trop long-tems oubliés, s'y attache, les suit, et apprend aux autres à les suivi
siècles. cet homme fut Nicolas de Pise.
Nous avons vu, dans le Tableau historique, que la ville qui lui donna la naissance fut une de
celles de l'Italie qui, pendant plus de deux siècles, avaient réussi à se procurer des-possessions con-
sidérables dans l'Orient, et à y établir des relations commerciales très avantageuses. Un goût par-
ticulier pour les arts avait porté le peuple Pisan, après ses victoires dans le Péloponnèse, à s'appro-
prier un grand nombre de nionumens de la Sculpture antique. Nicolas sut le premier profiter pour
son instruction des trophées que sa patrie étalait avec orgueil [a). Parmi le grand nombre d'urnes!
de marbre ornées de bas-reliefs qu'offrait la ville de Pise, ce fut celle qui est placée près de IWe
des portes de la cathédrale, qui excita le plus vivement son attention. Le N° i de la planche XXXH
présente le bas-relief dont elle est ornée. Ce bas-relief, séparé en deux parties par un pilastre, offre
deux compositions distinctes, qui, selon l'opinion la plus probable, se rapportent à l'histoire de
Phèdre et d'Hippolylc (b). Dans la première, Phèdre, par l'entremise de sa nourrice, vient de dé-
clarer sa passion au fils de Thésée; dans la seconde, le jeune prince poursuit, à cheval, le sanglier
de Pbibalis.
L'un et l'autre sujets, choisis parmi les faits des tems héroïques dont la représentation éloil si
familière aux Grecs, uous sont offerts ici dans une disposition générale bien ordonnée. Les groupes
sont distribués convenablement dans l'ensemble, les figures dans les groupes; les expressions parti-
culières, d'où résulte l'expression générale, sont nobles et justes; la correction du dessin et le choix
des formes répoudeut au mérite de l'invcution. Toutes ces grandes parties de I Vil firent une forte
impression sur l'âme du sculpteur Pisau; ses yeux se dessillèrent. La vue de ce monument, et de plu-
sieurs autres encore très rccommandables que renfermait sa patrie, lui inspira probablement le aesir
d'aller à Rome, consulter ceux que cette terre classique devait dès-lors offrir eu bien plus graud
nombre; et l'élude de l'antique, en le ramenant à celle de la nature, lui ouvrit une roule uouvcllf
qu'il suivit avec ardeur.
On cite, parmi les premiers travaux qui attestent cette espèce de révolution, ceux que Nicolas in'
chargé d'exécuter à Bologne, eu 12-25, pour orner le sarcophage ou ce qu'on appelle l'arche «e
S' Dominique. Le N" 8, offre un des bas-reliefs qui en font partie; le saint y est représenté accom-
pagné de ses religieux, et recevant des aptilres S' Pierre et S'Paul la règle de sou ordre. Ce sujet pwj
(a) Destina par In nature ù cultiver les beaux-arts, il s'appliqua aussi moins pour le culio religieux, Ctant ii-pou-près prohibé il
pntâculiereuient à l'étude de l'Architecture; oi l'Italie offre encore îles des siècles dans le i ite grec, les artistes de cette nation s'en occup»*
preuves multipliées do ton mérite dans coi art, que je regrette de ' fort pou.
- mplover, ci qui lui assignent un rang {b\ L'autour de ia Piso illustrata, .le qui j'emprunte la F»«|
distingué parmi les p«
imir.ni
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furent plus remarquab
Lu doi
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i ulpture. Quoiqu'il se tro
plus que dan» tout aui
revill
nlie, des Grecs professant
v exerçaient sur la Sculp
dessin, les (U-I;nus de
cette 1
icolo
il influence que sur 1
a fcii
; parce quo l'usage des :
m, du
Phèdre n Hippulytc. Quant à la seconde punie, i
; de la protide»*
ir la declaralio»!
peut consulter «jï