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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0075
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RENOUVELLEMENT. 7i

L'autre, N° ri, appartient au commencement du XVIe siècle, et fait voir une exécution plus
avancée dans toutes les parties, telles que costumes, armes, chevaux, cavaliers. C'est un Bas-relief
représentant la célèbre entrevue de François I" et de Henri VIII, qui eut lieu en i5io, entre Ardres
et Guioes, au camp dit drap d'or.

Ces deux ouvrages de sculpture, choisis dans l'Ecole française, font suite à ceux que nous avons
réunis sur la planche XXIX, pour faire connaître l'état de l'Art hors de l'Italie.

Le bas-relief N° i, exécute en marbre à Naplcs, nous offre, ainsi que plusieurs autres monumens
du même caractère, une preuve que dans cette partie de l'Italie la Sculpture mettait, dans le choix
et dans l'exécution de ses sujets, plus d'intérêt et de finesse que pendant le cours du siècle qui ve-
nait de s'écouler. L'expression y faisait aussi des progrès, elle atteignait mèine jusqu'à la vérité de
la nature, comme on le voit dans les figure» f\ et 5, ouvrages d'un sculpteur de Modène. Le bas-
relief N° ia nous montre également que, dans cette dernière ville, le style de la Sculpture était
beaucoup moins défectueux que celui que nous avons remarqué dans les productions antérieures
de sou Ecole (a).

lîologne, encore occupée de sujets que l'on pourrait appeler domestiques, tels que ceux qui de-
vaient perpétuer le souvenir des soins que l'on apportait, dans ses lycées, à l'enseignement des
sciences et des lettres, commençait à mettre, dans l'ordonnance de ces compositions, plus de sagesse
et de dignité qu'au siècle précédent : c'est ce que prouve le bas-relief N" i, quoique d'ailleurs il soit
inférieur, sous plus d'un rapport, aux monumens du même genre qui déjà avaient été exécutés dans
d'autres parties de l'Italie.

Sienne aussi se distinguait par un assez grand nombre de sculpteurs, parmi lesquels on remarque
sur-tout Sacopo délia Quercia, dont nous avons déjà parlé daus l'explication de la planche XXXV,
et de qui sont les figures gravées ici sous les N" i3 et i^.

A Venise et dans la Lombardie, la Sculpture, dès le XIIIe siècle, avait commencé à prendre une
meilleure direction, fruit de l'influence que dut avoir le long séjour que fit dans ces contrées Nicolas
de Pise, lorsqu'il y fut appelé pour construire l'église de S' Antoine, à l'a doue, celle des Frari, à Ve-
nise, et d'autres édifices considérables : nul doute que ses conseils, fortifiés par l'autorité de l'exemple
qu'il avait déjà donné à Bologne dans l'exécution de l'urne sépulcrale de S' Dominique, n'aient con-
tribué à cette amélioration. Ce germe ne tarda pas à se développer; les productions de cette Ecole,
pendant le XIVe siècle, et particulièrement celles de Pictro-Paolo et de Jacobello, élèves et associés
d'Agostino et d'Agnolo de Sienne, prouvent que le style de l'Ecole Toscane s'y propageait de plus
en plus: toutefois il n'y dominait pas exclusivement, et l'on pourrait citer plusieurs sculpteurs vé-
nitiens qui, volant de leurs propres ailes, surent donner à leurs ouvrages un caractère qui leur est
propre et particulier.

Cependant, à mesure qu'il se ramifiait ainsi et s'étendait dans les diverses parties de l'Italie, l'Art
devait naturellement s'affaiblir, ou du moins perdre du mouvement progressif qui lui avait été
imprimé. Sa marche se ralentissait en effet, et peut-être se serait elle entièrement arrêtée, si, comme
nous allons le voir, il n'avait encore reçu de l'Ecole Toscane, cette Ecole-mère dont toutes les autres
doivent être considérées comme autant de filles, une nouvelle impulsion qui devait rapidement,
et par-tout à la fois, le porter au plus haut point de perfection qu'il ait acquis chez les modernes.

Ma.is, avant de nous occuper de cette heureuse révolution, il ne sera pas inutile de jeter un coup-
d'ccil sur deux monumens propres, l'un à compléter l'idée que l'on doit se former du style de l'Ecole
Romaine à cette époque, l'autre à faire connaître l'état de la damasquincrie, l'une des branches
secondaires de l'Art, et l'application qu'on en savait faire alors à l'enseignement des sciences (b).

fonte et (l'une vérité d'ex pression qui m'auraient bien fuit denier d'en Monarchie française.

connaître les auteurs; percequ'ils ont précède* les deux habiles sciilp- (a) Voyez le S' 6 de la planche XXI, ci le K" a3 île la plancha XXVI.

(ours auxquels l'École française doit son premier lustre, Jean Goujon (b) Les antres figures dont nous ne parlons pas ici, sont décrite! dans

et Germain Pilon. Ces statues, par leur agencement ci leurs accès- la table de cette plan clic: nom les rappellerons plus las et eu leur lieu,

soires. Formaient des espèces do mausolées pour le maréchal et sa dans l'explication des planche*XU et XL».

femme, Montlaucon en a douné uu dessin dans les Monument de la
 
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