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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0080
jG SCULPTURE.
imitation judicieuse de l'antique, dont il a fait passer le style jusque dans les fonds d'ardulecture
et dans les moindres accessoires cle ses compositions; enfin,par une exécution large, facile, et pré-
cieuse tout à la fois.
Tels sont les principaux traits qui caractérisent le talent de Donatello, et nous paraissent justifier
ses droits à la part que nous lui attribuons dans le perfectionnement que l'Art reçut à l'époque qui
nous occupe. Considérons maintenant de quelle nature sont ceux de son digne émule Ghiberti, et
quels titres particuliers lui ont mérité l'avantage de partager cet honneur.
Nous avons vu que Nicolas de Pise, déterminé par des circonstances pour ainsi dire locales,
avait été conduit à pratiquer spécialement le genre du haut-relief, tandis que Donatello, obéissant
à l'impulsion cle son génie, avait préféré le bas-relief pleinement dit. Entre ces deux genres, extrêmes
en quelque sorte, s'offrait encore le demi'-relief que personne jusqu'alors n'avait employé avec
succès: Gbibcrti s'en .empara, et le traita avec une grande supériorité, sans toutefois exclure les
deux autres .genres. Souvent-même il sut ies réunir et les marier, dans un seul et même ouvrage, avec
tant d'habileté que, loiu de se nuire, ils s'entr'aidaient mutuellement; créant ainsi un quatrième
genre do relief, qu'on pourrait appeler mixte ou composé, et qui offrait à l'Art un nouveau moyen
de se développer.
Cette espèce d'amalgame des trois genres de relief, formant le caractère distinctif du talent de
Ghiberti, nous avons choisi, pour en donner une idée, la magnifique porte qu'il exécuta en bronze
pour la principale entrée du baptistère de Florence ; ouvrage dans lequel il s'est surpassé et que per-
sonne encore n'a pu égaler.
En jl\Oi, la communauté des commercans de Florence , ayant résolu de continuer la confection
des portes latérales du baptistère de S' Jean, dont la première avait été, comme nous l'avons vu,
exécutée en bronze par André de Pise, appela les plus habiles sculpteurs de la Toscane à concourir
entre eux pour l'importante entreprise de la seconde de ces portes. Parmi ceux qui se présentèrent,
on remarqua principalement lirunelleschi, Donatello et Lorenzo Ghiberti (a). Les juges, nom-
més pour prononcer sur le mérite des divers modèles, et décerner la palme au meilleur ouvrage,
étaient au nombre de plus de trente, et avaient été choisis eux-mêmes, soit parmi des artistes, soit
parmi des amateurs distingués. Vasari fait un détail intéressant pour l'histoire de l'Art, des motifs
qui déterminèrent ces juges, en appréciant ce qu'il y avait de louable dans chacun des modèles
présentés, à décerner le prix à celui de Ghiberti (/>). Une circonstance du concours aussi honorable
seconder, les meilleurs compagnons. La matière et les instrument lui
seront tournis par la communauté; il n est tenu que d'y mettre sou
talent et ses peines. Suivent les noms île divers ouvriers iju'il employa,
et ta notice île la quantité et île la valeur des matières fournies depuis
i4«3 jusqu'à .4.5.
)«s travaux delà seconde porte ne furent terminés qu'en avril 14-4>
gravée sur la planche XL1, avaient été confiés au menu; Lorenzo, tou-
jours avec la condition de n'entreprendre aucun autre ouvrage jusqu'à
L'entière confection do celui-là. En 1437, ses fils Vettorio et Thomas lui
furent adjoints. En i44,1< ou fil venir de Flandre une certaine quantité
de cuivre jaune. La. .4(3, ilreslait encore à exécuter quatre desdrxbas-
roliefs de la porte. Le . 7 noùt 1447, les honoraires et les frais dus à Lo-
couiinu nanté. renzopoiir les bas-reliefs achevés, suivant la convention, lui sont payés.
L'extrait du registre a pour litre: Lîbro délia seconda c terza Lesorneinuus de lahoidure ewlu chambranle de ccuo troisième porte,
porta di liranzo délia chiesa di S. Gio. Batlista di Fàvrue. i4o3. terminés le 11 février i45(>, lui sont également payés. L'énoncé dw
a3 novembre. Nous y trouvons les conditions auxquelles la seconde matières de toute espèce, telles que 01, argent, cuivre, bronze, fer,
porte latérale du baptistère de S'Jean est donnée à orner de bas-rc- bois, cire, employées soit .au paiement des artistes, sou à la fabrica-
liofs eu brome, h Lorenzo di Barlolo, et à Bartolo di Michèle: lion de l'ouvrage, ne m'a pas paru fait d'une manière usse* claire,
Vasnri-los nomme tous deux Ghiberti, et dit que le second était père
ilu premier; selon lialdiinicci, ce n'était que son heau-pére. Lo.re.mu
doit livrer chaque année fie compasn, trois eompai llmens. Les som-
mes à payer pour ce travail seront fixées par les consuls. Des citoyens
principaux, tels que Matleo di Giovanni Vdlani, Palla de" Ne-tri dei
Slrom, etc., sont chargés d'en presser l'exécution. En .407, Lorenzo
est chargé seul <|e l'ouvrage, sous l'obligation de n'eu entreprendre
sera noie sur un retire particulier. Il s'oblige à exécuter lui-même e.
de sa main, d'abord on cire, puis en bronze, les objets les plus déli-
UB^teb-quo les ligures nues, le, cheveux, etc. Il choisir*, pour le
(n) En comptant Donatelh
ouvcrtpour la seconde porte
bcr.i.je me conforme au ré
lui nomhre de c
du baptistère, d,
,it de Vasari, q,
eux qui, dans le concours
sputèrentlapalmeùGhi'-
ii n'est pas exempt d'obs-
(4)11 n'<
pour être légère,,
■si pas moins lût
■me,les ilisnosilin
.cm rejeté,
■■ressaut de voir
is mises nu- les
me paraît aussi trop cir-
l'ordre, la précision, la
aux Trais <
prompte et
me nus uisposnio.
le laquelle se l'ai
fidèle des travail!
, édi.curso.i aine
ispnscs pa. us
sait cette.porte,
: de sculpture. !■',
udinandGrégoiic.TIu-
l'extrait d'i
Une lotira
m regislre trouvé
de Léonardo Wr.
dans lesarchiv.
mi d'Arczzu aUl
.>sde laeommumuué, et
i députés de cette même
110111 que je tei
nasse d'e
il donnerU»e évaluation en monnaie d'amoiir-
d'hui. Celle op
érationp
resanw d'ailleurs par elle-même de nés grantbf
difficultés.
Quant à lai
les comn
■ssée par Léonardo d'Arezzo aux députés de la
icrçans qui ordonneront la confection de la
troisième port
:, do.veui
ci un passage : « Les sujets de l'ancien Testa-
olihére de faire sculpter sur la nouvelle ]W0»
être choisis et exécutés tellement qu'ils soie»'
<> dignes de m
émoire,
întéressans pur la variété et par l'expression-
LOlice d'après cette idée. - Suit l'indication d«
sujets, dont .
me pareil
: seulement a été exécutée. 1-éonardo ajout"
imitation judicieuse de l'antique, dont il a fait passer le style jusque dans les fonds d'ardulecture
et dans les moindres accessoires cle ses compositions; enfin,par une exécution large, facile, et pré-
cieuse tout à la fois.
Tels sont les principaux traits qui caractérisent le talent de Donatello, et nous paraissent justifier
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Nous avons vu que Nicolas de Pise, déterminé par des circonstances pour ainsi dire locales,
avait été conduit à pratiquer spécialement le genre du haut-relief, tandis que Donatello, obéissant
à l'impulsion cle son génie, avait préféré le bas-relief pleinement dit. Entre ces deux genres, extrêmes
en quelque sorte, s'offrait encore le demi'-relief que personne jusqu'alors n'avait employé avec
succès: Gbibcrti s'en .empara, et le traita avec une grande supériorité, sans toutefois exclure les
deux autres .genres. Souvent-même il sut ies réunir et les marier, dans un seul et même ouvrage, avec
tant d'habileté que, loiu de se nuire, ils s'entr'aidaient mutuellement; créant ainsi un quatrième
genre do relief, qu'on pourrait appeler mixte ou composé, et qui offrait à l'Art un nouveau moyen
de se développer.
Cette espèce d'amalgame des trois genres de relief, formant le caractère distinctif du talent de
Ghiberti, nous avons choisi, pour en donner une idée, la magnifique porte qu'il exécuta en bronze
pour la principale entrée du baptistère de Florence ; ouvrage dans lequel il s'est surpassé et que per-
sonne encore n'a pu égaler.
En jl\Oi, la communauté des commercans de Florence , ayant résolu de continuer la confection
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