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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0091
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ENTIER RENOUVELLEMENT. 87

après sa mort, sur les instances des ducs d'Urbin ses pareils, Michel-Ange se soit occupé à diffé-
rentes reprises de l'exécution de ce monument, il n'a pas été achevé; mais, dans ce qui a été fait,
on reconnaît la grandeur des idées de l'artiste, et la magnificence du pontife auquel il consacrait sou
admirable talent. La figure si célèbre de Moïse fait eucorcle principal ornement du mausolée, tel que
nous le voyons aujourd'hui.

]NTous avons eu occasion de remarquer, dans la partie de l'histoire de Y architecture où il est
question des travaux de Michel-Ange, que c'était, comme il le disait lui-même, pour la Sculpture
qu'il s'était senti le plus de goiït et de dispositions; et nous avons vu, qu'en effet, ce ne fut que par
suite de diverses circonstances qu'il s'occupa de peinture, et, beaucoup plus tard, d'architecture. Dans
la pratique de ces deux arts, le dessin n'était pour lui, comme il le fut pour les artistes de l'antiquité
qui se distinguèrent aussi dans les trois genres, qu'un instrument général. Mais pour la Sculpture,
dont l'objet propre et immédiat est d'offrir du corps humain, ce chef-d'œuvre du Créateur, une
ima^e parfaite dans ses proportions et vraiment douée de la vie, le dessin et l'anatomîe sont les
moyens directs; ils sont pour ainsi direl'Àrt même. Michel-Ange en était persuadé: aussi nul autre,
parmi les modernes , n'est parvenu aussi bien que lui à animer le bronze, à faire respirer le marbre.
La contemplation la plus réfléchie, depuis vingt ans, de ses ouvrages de sculpture, et une longue
possession d'un grand nombre de ses études, m'ont convaincu que ce savoir du premier ordre est
véritablement ce qui caractérise ce grand artiste. Sans doute, il en a abusé. Ayant surpris la nature
jusque dans ses moindres secrets, il l'a portée quelquefois au-delà d'elle-même; dans ses ouvrages

les expressions morales sont souvent exagérées, le mouvement physique est outré, les poses, les Autres ouvrages lie

, , ... ., ,..,.. ,...... . 11T sculpture par Mrclicl-

gestes sont hors de mesure : mule autres 1 ont déjà ait jnsqn à sa tu: te ; je ne crains pas de le dire Ange Buonarroti.

après eux , et même j'en consigne les preuves dans plusieurs monumens de son ciseau que présente XVi'Sliclc'

la planche XLVII.

Mais laissons la barbe sans fin de Moïse, laissons les attitudes extraordinaires des superbes figures
penchées sur les urnes du mausolée des Médicis, N" 7, détails faciles à critiquer; et voyons ce qui
présentera toujours tant de difficultés dans l'exécution, ce qui constitue la partie vraiment sublime
de l'Ait, je veux dire la vie, le caractère, la pensée.

Qu'on vienne sur les lieux examiner ce Moïse, N° 2, avec une attention, une bonne foi qu'aucun
préjugé n'offusque; et il sera impossible de ne pas reconnaître, dans sa tète et sur-tout dans son
regard, le mortel inspiré à qui il fut permis de contempler Dieu face à face; loqitcbatur Dominas
ad Moyscnfacie adfaciem. Si l'on ne peut nier que cette figure ait des formes bizarrement exa-
gérées, il faut dire de son auteur ce qu'on a dit du premier des poètes:

*

Plein de beautés et de défauts,

Le vieil Homère a mon estime :

H est, comme tous ses héros,

Trop souvent outré, mais sublime. (Voltaihe).

•1 dciix sur chaque l'ace, qui auraient représenté dus prophètes et des

« Le Moïse aurait été une de ces statues. Le tombeau ou sarcophara
« île Jules II auraii été placé au milieu d'elles, et sur le tombeau se
« serait élc.éc une «ramle pyramide, dont le sommet se serait terminé

" |iaI.""e li&'rQ da"5C i"jrla"t un Clohe-

« le dessin .

» Il est li

ichd-Ang

Muise, dam diffiTuns aspects, pour s'en srnu .l.m.

j- au poîot de la perfection daus les ouvrages

et pour donner

idée do relui., .1 ne subsiste point; car de tout

.s les figures qu'il

(ébauchées ou achevées, il ne reste .pie le M

ïms, une des vie

■ .-. doux esclaves. Toutes les statues qui encrei

t daus lu ■ nnip.i-

11 du ioihIi.'.ii. de Juif» II, c|iii c-t dans féglis

tle S' Piorro-ès-



riuer tombeau, si



tv, elle est a Ho*

i»c, cl vous eu pouvez miens parler que je lie

lourrois faire. Lu

.... dît qui Iwdi "\ statua d't -.lue» furent eu

mu i» [..n Robert

nzi n François 1", et qu'ollts (ttuiant de 100 wro

tiCevan,',[ faut

Êcoaen, château près .le Paris, bâti par le cou

.otablo do Mont-

îency, n qui sans doute François 1" lit prêtent d

ées deux statues.

si certain qu'elles y ont été, et qu'elles étaient

pincées dans des

hes, a une des façades qui donnent sur la cou

r. Mois présenta-

>[ elles n'y sont plus. J'ipiow le tems où elles o

it été déplacées.

o l'exécution.

« J'ai eu aussi séparément le dessin de la ligure d'ange portant un
« globe sur ses épaules, qui en d'une élégance merveilleuse, et le des-

« siu d une ligure assise tenant un miroir, laquelle devait représenter

u la Prudence. Outre cela, j'ai uuc première pensée pour la statue de

«Moïs«, peu différente pour la composition générale de celle qui a été

a exécutée; et, sur la même feuille, plusieurs petites esquisses pour les

« attitude*, de* ligures d'esclave. J'entre dans mus ces petits détails, lu. niarieue ni; pouvoir vueioir que eus iianjus surwvui n

" pour faire connaître les soins que se donnait Micliil-Au;;e pour al- à 1 liùi l de Kiclielieu i Paris, ei de l;i au Musée royal du Loi

M. Mai
 
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