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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0095
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RÉSUMÉ GÉNÉRAL. 9i

On conçoit, qu'outre les difficultés qui naissent de la chose, même, il s'en présente encore beau-
coup d'autres, lorsqu'on est oblige de recourir à des estampes, pour étudier soi-mèinc, ou pour
exposer aux autres la marche graduelle de l'Art, d'après toutes les -variations du style des médailles.
Ces considérai ions m'ont détermine, d'abord à ne prendre les exemples sur lesquels s'appuie cette
espèce de résumé historique, que parmi les médailles de bronze, pareequ'elles étaient d'un usage
plus général, et qu'elles nous sont parvenues en beaucoup plus grand nombre; puisa choisir les points
de comparaison uune assez grande distance les uns des autres, afin que les différences deviennent plus
sensibles dans l'ordre chi'onologique.

Je n'ai pas cru, non plus, qu'il fût nécessaire de prendre pour modèles de la perfection, les mé-
dailles des Grecs, qui, dans cette partie de l'Art comme dans les antres, ont laissé loin d'eux toutes
les nations. Je m'ensuis tenu aux monnaies qui, à l'époque la plus heureuse pour l'Art chez les
Romains, furent en usage dans leur vaste empire; et, pour les tems de la décadence la plus mar-
quée, j'ai choisi principalement les médailles frappées dans l'empire d'Orient, parcequ'elles nous
prouvent combien l'Art avait dégénéré même entre les mains des Grecs. 11 résulte de cette dispo-
silion, qu'un petit nombre de lignes offrent au spectateur le tableau abrégé de cette partie de l'Art,
depuis l'époque où elle fut florissanlc à Rome, jusqu'à celle où elle fut, à Constantinople même,
réduite à un état de décadence qui se confond avec la barbarie.

Les deux premières lignes de la planche contiennent six tètes d'empereurs et trois d'impératrices,
d'après des médailles impériales de bronze, choisies parmi celles qui, depuis le premier siècle jusqu'au
commencement du troisième, présentent à-peu-près ce que l'art de graver les coins a exécuté de plus
parfait chez les Romains. Les trois derniers numéros delà seconde ligne, sont occupés par des revers
qui rappellent sommairement le style de ces compositions. LeN" 10 a pour objet une des fonctions
les plus fréquentes et les plus solennelles des empereurs ou des généraux, une allocution. Le ï\° n,
d'un caractère plus simple, offre un type plus précieux pour l'humanité : c'est le prix de la con-
servation des citoyens.

Ces premiers monumens suffisent, par leur comparaison avec les suivaus, pour démontrer la
décadence successive qui eut Heu dans les parties principales de la composition et de l'exécution des
médailles. Elle est déjà sensible sous le règne de Gallicn, dont la tète commence la troisième ligne;
et ce fut une conséquence naturelle de la situation de l'empire à cette époque fatale à tous les arts
en général. Celui de frapper les monnaies, qui reçoit plus immédiatement encore nufluence des
circonstances politiques, dégénéra plus rapidement qu'aucun autre: les artistes qui l'exerçaient ne
trouvant plus, dans les travaux de la sculpture en grand, l'occasion de se livrer aux éludes fonda-
mentales de leur profession, devinrent bientôt absolument incapables de reproduire la beauté des
formes dans des espaces plus petits. D'un autre coté, la matière des monnaies, dont la ténacité
facilite et embellit le travail, altérée dans sa composition par l'effet du malheur des lems ou de
l'avarice du gouvernement, se refusait aux soins que l'artiste ou le monétaire pouvait encore don-
ner à la fabrication. Tout concourait à dépraver cette branche autrefois si florissante de l'Art. Les
images des princes, empreintes sur les monnaies de l'état, perdirent successivement toute ressem-
blance; et le plus souvent, sans doute, ce ne fut pas un objet de regret pour les peuples. Bientôt la
dégradation vint au point de rendre méconnaissables les traits de la figure humaine : au YUF siècle,

trait-*, avec cette légende autour, mr. caes. «vr. it. rnisrMtvs; et talent mi;in.il A l'unie d'ans pareille attention, et on *e défendant

de* empereurs romains, faisant mie allocution a une troupe.innée. pariai u.iuv .!.« 1.- lem. de Gelliea, « il. ccQm ui.v-pu il • lus Pa-

Yoilà comment le* médailles rcslituéa, et celles des Las siècles douans, et d'autre, excellent muveins de.- XV et XVI' siècles, espo-

dom nous venons de parler, ;,insi (juc quelque* pierre* gravées du si-ivm le* amateurs de ce teins, et e\pi)*cut encore ceint île nos jours,

même teins, présentent an premier eoup-d'teil et dans l'ensemble yé- Il semble que ce soit là tout ce que l'on puisse due sur nn sujet pour

néral, l'idée d'un savoir possible dans un artiste au moment où, il nu lequel deu\ écrivains, l'un dans le Catalogue de* médailles de Dcn-

s'en trouvait plu* <'""* l'Art. Lorsqu'au observe ces productions avec nery, l'aune dan.* le supplément '''■ llamluii.cii meii.utuinavee beau-

une connaissance intime de* prineipus de lu théorie et de lu pratique, coup de bienveillance, ont cru devoir me luire prendra avec le public

lorsqu'on le* rapproche de leurs modèles antiques, on n'y reconnaît un engagement auquel je n'ai jamais pensé, Leur savoir, et les collee-

plusqu'un travail recherché et miuutieu*, a la pluie de lu correction, lions immenses qu'ils avaient sous les yeux, |es mettaient en élut d'y

du grandiose et de la beauté île* lui lue* et des détails. C'est l'adresse satisfaire infiniment mieux que moi.
d'un mécanisme imitateur, et non le style assuré, la Franchise d'un
 
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