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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0118
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ï6 PEINTURE.

naître la vraie beauté, négliger l'intérêt dans le choix des sujets, le naturel dans l'ordonnance et
perdre enfin tout moyen d'expression, par l'ignorance absolue du dessin.

I/irisnection seule tics différentes parties de cette planche, dont la table descriptive rend tm
compte plus détaillé, justifiera la critique que nous venons de faire quant au choix des sujets.

On y reconnaîtra facilement le peu d'intérêt que présentent les sujets gravés sous les W i, a 5
et 7; l'ignoble trivialité des N°6 et 12, et le ridicule des N°3, l\ cl 11.

Les compositions reproduites sous les JNT" 8, 9 et io, pourraient obtenir quelques éloges à cause
de leur simplicité et du mérite de l'exécution 5 mais le peintre n'éviterait pas le reproche adressé
par les Grecs à Pyreïcus, qu'ils surnommèrent l\hyparagraphes, parecqu'il ne peignait que dcs
choses viles (a).

La seconde moitié de cette planche est remplie par plusieurs de ces décorations d'architecture
que les anciens peignaient sur les murs intérieurs des maisons, des thermes, des chambres sépul-
crales, que l'on désigne aujourd'hui sous les noms de grotesques ou d'arabesques, et que Vitruve
blâme si fortement, soit qu'on les considère comme architecture ou comme peinture. Les descrip.
tions que cet auteur a faites de ce genre d'ornement, sont si claires, qu'il est impossible de ne pas
reconnaître dans les N" i3, 1.], i5, 16 et 17 des images de ces objets fantastiques (b).

Les peintures réunies sur cette planche ont été la plupart trouvées à Herculanum, ancienne ville
d'Italie, fondée par une colonie grecque, et exécutées par des maîtres Grecs qui vivaient sous la do-
mination des Romains, ou par des artistes romains, élèves des Grecs: elles appartiennent également
à l'histoire de la Peinture de l'une et de l'autre nation.

PI.III. Les peintures gravées sur la planche III peuvent rentrer dans le genre de celles dont nous ve-

ti Ut?dP*'é c*I uons de parler, et donnent lieu à des observations semblables. L'abus, quant au choix des sujets, est

ce ; scènes comique» également inexcusable ; il est même difficile de s'en former une idée juste, et d'en imaginer des ex-
ou manques. , , , ,

plications plausibles. Ces peintures ont été trouvées sur les murs d'une chambre souterraine de 18

à ao pieds carrés, dont les ruines existent encore dans les jardins de la villa Pamphili, près de

Rome, et qui parait avoir été une salle de bains (c).

Les costumes des personnages et les gestes par lesquels ils manifestent leur étounement, leur
inquiétude ou leur terreur, semblent dans la composition gravée sous les N0 1 et 2, annoncer une
apparition ou des opérations magiques. Les sujets des deux fragmens JN° 3, ne sont que ridicules

Quoi qu'il en soit, le tout offre une nouvelle preuve de la dégradation qui s'opéra dans les pro-
ductions de l'Art, par un effet de la corruption des mœurs.

Si des images comme celles-ci, destinées à représenter des scènes qui ne sauraient avoir lieu au
grand jour, étaient toujours tracées dans des grottes obscures, il ne faut pas les confondre avec les
tableaux du genre de ceux de Caladès et tXsJntiphylus, que Pline désigne parla dénomination At
comicœ Tabellœ, Tableaux comiques (liv. XXXV, eh. 10), et qui, selonM. de Caylns [Mémoireà
VAcadémie des inscriptions cl belles-lettres, tom. XXV, p. 18a), se plaçaient sur la porte des
théâtres pour annoncer au publie le genre des pièces qui lui seraient offertes, ainsi qu'on le pra-
tique souvent encore en Italie.

Celles que nous examinons ici sont jieintes à fresque, sur un enduit de chaux très compacte,?1
dont la couleur blanche formait le fond sur lequel se dessinent les figures, tracées avec une forte
teinte rougeàtrc. Le corps de la femme nue, qui semble être la magicienne, participe de cet"

(«) Toustëinassutrinasquiijiinxitatatellos etobsoniàacslmilia; (c) Les Fragmens île peintures gravés sur cette planche, ei« <"'

ob hoc aognominalus Ittypàrogropkos (Pline, XXXV, cap, 10). trouvés vers la tin de l'année 178-, dans nue chambre soutenu'»*'*'

(l>) Jhm pbguntur trcloriis montra.... l'ro colunmù enim sta- tique, située sous Ire jardina de la villa Pampluli, dont la ««**

'"""""" «•'"'»>'. P'ofi.sUgiù itarpaginctuliitnati cm crùpisfoliïs fut duc à nu éboulemcnl de., terres. I,es fresques que j'ai fait p*"j

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adietèus.....Bac autam nec ru«(, Fnimncnà qu'on v i.ii trouves IN tombèrent heui'eusemeni <■»»

Mhccfaha vidâtes h.....&«, mains de M. Catlet, jaune nrvlmec.e Fruneais, à qui j'ai l'«*«l**

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