36 PEINTURE.
des ba*-ralio& da
V siècle.
pi.xv. La partie supérieure de la planche XV nous montre, d'après les lias-reliefs de la même colonne-
Aqitos moMïfpi« do j^o X) a et 3, Trajau accueillant avec clémence les députés d'une ville soumise, et recevant succès-
woHIhim sivcmciit les hommages d'un roi vaincu, et ceux qu'on lui rend à son retour à Rome. 11 offre uu
sacrifice aux dieux; le spectacle en est très beau; la pompe des cérémonies religieuses, et l'appareil
des marches militaires contribuent à la richesse de l'ensemble.
Les trois tableaux en mosaïque gravés au-dessous, offrent des sujets analogues à ceux-ci; les N= i
et (> rappellent la démence d'Esaùa l'égard de son frère Jacob, dont il avait lieu d'être si mécontent
il a reçu ses envoyés avec bonté; il le relève et l'embrasse. Sous le N* 5, on voit le retour d'Abra-
ham après sa victoire sur les cinq rois; Melclnsedech vient au-devant de lui, et lui offre le pain et le
vin : erat enim sacerdos aîtissimi.
Les quatre petites gravures au simple trait, cotées 7, 8, 9 et 10, dont les sujets sont expliques
dans la Table des planches, reprendront leur place dans la suite de l'histoire de la Peinture, aui
Y.Iir et XIe siècles. Elles sont rappelées ici pour prouver que l'identité des sujets dicte souvent des
compositions à-peu-près semblables, malgré la différence des tems, la diversité des personnages'
cl la distance des lieux.
Les différences qui se font, remarquer dans la manière de traiter des sujets de même nature, entre
l'un des meilleurs monumens du bel âge de l'Art chez les Romains, et un ouvrage du IVe et du V
siècle, nous montrent la décadence que la Peinture éprouvait dans toutes ses branches, et particuliè-
rement dans la mosaïque. Le mal empira de plus en plus. C'est ce que nous allons reconnaître dans
les trois planches suivantes.
Les sujets de tous les tableaux que ces planches retracent, les lieux pour lesquels ils furent exé-
cutés, leurs dates, et les écrits modernes où il en a été fait mention, tout cela est indiqué dans la
Table des planches. Je puis donc me borner ici à quelques observations relatives à la dégradation
de l'Art dans les deux parties qui appartiennent le plus particulièrement à l'esprit, l'invention et
l'ordonnance.
Ce qu'on remarquera de plus digne d'éloges dans cette planche et dans la suivante, c'est le désir
que ne cessèrent de manifester les chrétiens d'employer l'art à honorer la divinité.
On verra que, dans le lY'et le Ve siècle, l'auteur de la peinture désignée par le N° 1, sut encore
donner de la dignité à la tète du Christ, et celui du K° 2, une sorte de majesté à l'ensemble deb
figure de ce personnage divin.
Dans le JNT" (\, représentant les deux annoncialions, celle que le Saint-Esprit fait à la Vierge, sous
la forme d'une colombe, celle que des anges l'ont à Zacharie au sujet de la naissance de S' Jean,
on remarque avec plaisir des mouvemens vrais. La même observation se réitère dans la figure
du bon-pasteur, sous le N° 5. "
Toute la pompe d'un triomphe céleste est déployée dans la composition de la mosaïque
du N" G. Cette mosaïque décore l'église dite de S' Paul hors des murs de Rome. Elle orne cette
partie intérieure de l'édifice, que les chrétiens appelèrent Y arc triomphal, et qui, placée dans
ce temple ainsi que dans la plupart des basiliques et des principales églises, au-dessus du
maitre-autel, terminait majestueusement la grande nef, et précédait l'arc de la tribune. Ces deux
arcs, enrichis l'un et l'autre de mosaïques sur leurs faces extérieures et intérieures, s'offraient
ordinairement aux regards des fidèles dès l'entrée du temple. Le Sauveur parait sur cet arc
triomphal dans toute sa gloire, recevant sur son trône les hommages et les adorations des liai"'
tans des cieux : solîo médius consedît avilo. C'est ainsi qu'après leurs victoires, les empereurs?"
retrouvaient les images consacrées sur les arcs.de triomphe que leur érigeait la reconnaissance ''L''
peuples.
Au \P siècle, dans des emplacemens et des sujets semblables, les N° 9, ïo, 11 et 12, présentai
déjà beaucoup moins de magnificence. Dans le premier de ces tableaux la composition est tellera"1'
des ba*-ralio& da
V siècle.
pi.xv. La partie supérieure de la planche XV nous montre, d'après les lias-reliefs de la même colonne-
Aqitos moMïfpi« do j^o X) a et 3, Trajau accueillant avec clémence les députés d'une ville soumise, et recevant succès-
woHIhim sivcmciit les hommages d'un roi vaincu, et ceux qu'on lui rend à son retour à Rome. 11 offre uu
sacrifice aux dieux; le spectacle en est très beau; la pompe des cérémonies religieuses, et l'appareil
des marches militaires contribuent à la richesse de l'ensemble.
Les trois tableaux en mosaïque gravés au-dessous, offrent des sujets analogues à ceux-ci; les N= i
et (> rappellent la démence d'Esaùa l'égard de son frère Jacob, dont il avait lieu d'être si mécontent
il a reçu ses envoyés avec bonté; il le relève et l'embrasse. Sous le N* 5, on voit le retour d'Abra-
ham après sa victoire sur les cinq rois; Melclnsedech vient au-devant de lui, et lui offre le pain et le
vin : erat enim sacerdos aîtissimi.
Les quatre petites gravures au simple trait, cotées 7, 8, 9 et 10, dont les sujets sont expliques
dans la Table des planches, reprendront leur place dans la suite de l'histoire de la Peinture, aui
Y.Iir et XIe siècles. Elles sont rappelées ici pour prouver que l'identité des sujets dicte souvent des
compositions à-peu-près semblables, malgré la différence des tems, la diversité des personnages'
cl la distance des lieux.
Les différences qui se font, remarquer dans la manière de traiter des sujets de même nature, entre
l'un des meilleurs monumens du bel âge de l'Art chez les Romains, et un ouvrage du IVe et du V
siècle, nous montrent la décadence que la Peinture éprouvait dans toutes ses branches, et particuliè-
rement dans la mosaïque. Le mal empira de plus en plus. C'est ce que nous allons reconnaître dans
les trois planches suivantes.
Les sujets de tous les tableaux que ces planches retracent, les lieux pour lesquels ils furent exé-
cutés, leurs dates, et les écrits modernes où il en a été fait mention, tout cela est indiqué dans la
Table des planches. Je puis donc me borner ici à quelques observations relatives à la dégradation
de l'Art dans les deux parties qui appartiennent le plus particulièrement à l'esprit, l'invention et
l'ordonnance.
Ce qu'on remarquera de plus digne d'éloges dans cette planche et dans la suivante, c'est le désir
que ne cessèrent de manifester les chrétiens d'employer l'art à honorer la divinité.
On verra que, dans le lY'et le Ve siècle, l'auteur de la peinture désignée par le N° 1, sut encore
donner de la dignité à la tète du Christ, et celui du K° 2, une sorte de majesté à l'ensemble deb
figure de ce personnage divin.
Dans le JNT" (\, représentant les deux annoncialions, celle que le Saint-Esprit fait à la Vierge, sous
la forme d'une colombe, celle que des anges l'ont à Zacharie au sujet de la naissance de S' Jean,
on remarque avec plaisir des mouvemens vrais. La même observation se réitère dans la figure
du bon-pasteur, sous le N° 5. "
Toute la pompe d'un triomphe céleste est déployée dans la composition de la mosaïque
du N" G. Cette mosaïque décore l'église dite de S' Paul hors des murs de Rome. Elle orne cette
partie intérieure de l'édifice, que les chrétiens appelèrent Y arc triomphal, et qui, placée dans
ce temple ainsi que dans la plupart des basiliques et des principales églises, au-dessus du
maitre-autel, terminait majestueusement la grande nef, et précédait l'arc de la tribune. Ces deux
arcs, enrichis l'un et l'autre de mosaïques sur leurs faces extérieures et intérieures, s'offraient
ordinairement aux regards des fidèles dès l'entrée du temple. Le Sauveur parait sur cet arc
triomphal dans toute sa gloire, recevant sur son trône les hommages et les adorations des liai"'
tans des cieux : solîo médius consedît avilo. C'est ainsi qu'après leurs victoires, les empereurs?"
retrouvaient les images consacrées sur les arcs.de triomphe que leur érigeait la reconnaissance ''L''
peuples.
Au \P siècle, dans des emplacemens et des sujets semblables, les N° 9, ïo, 11 et 12, présentai
déjà beaucoup moins de magnificence. Dans le premier de ces tableaux la composition est tellera"1'