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II faut reconnaître encore d'autres différences qui naissent du sujet, du genre de travail, et mçme
des instrumeus.
Le défaut de correction dans le dessin, le manque de vérité ou d'accord dans le coloris, frappeïU
«u premier aspect, lorsqu'il s'agit de figures d'une proportion ordinaire; mais si les proportion,
sont beaucoup plus petites, si elles sont sur-tout assez réduites pour que leurs contours devienne,»
peu sensibles, alors il leur est bien plus facile de se faire pardonner leurs défauts, et même de
flatter la vue, effet tout matériel, dont on a généralement peine à se défendre.
C'est pour avoir négligé ces considérations et plusieurs autres, qu'il serait possible d'y ajouter
que dans l'examen des monumens de l'Art, des personnes qui ne se les sont pas rendus familiers
par l'observation et encore moins parla pratique, sont tombées dans de faux jugemens, ou se sont
livrées à des plaintes exagérées.
Nous avons déjà fait des observations du même genre, au sujet du style et du mécanisme de;
médailles dans l'histoire de la décadence de la Sculpture, pag. 90, note a.
Quant à ce qui concerne la peinture des manuscrits, les quatre plancbes que nous allons exami-
ner et que j'emploie pour les XF et XIF siècles, sont destinées à donner de nouveaux exemples dt
ces différences que présentent des productions d'un même lenis.
Les peintures gravées sur la planche XLVIII, prises dans un manuscrit qui traite de la chi-
rurgie, offrent bien encore quelque chose de grandiose dans l'ensemble des tètes, mais il nya
plus de correction dans les coutours; nul détail n'indique les formes. L'ignorance se montre encore
davantage dans les figures entières: on en jugera par les calques que nous avons pris sur les
originaux.
S'il y a quelque vérité dans l'image du malheureux soumis à une opération douloureuse, l'expres-
sion en est grossière. Celles des femmes dont la pudeur est alarmée, n'ont pas l'intérêt que le pein-
tre aurait pu faire naître d'une semblable situation, et qu'il aurait pu nous inspirer par des formes
moius désagréables.
PI. XLïX. Les figures de S' Lphrem et de S' Grégoire de Nazianze, qu'on voit assis et écrivant sur leurs
Dur. .le S' Epiircm; rjenoux , dans la planche XI .IX, n'offrent plus dans la physionomie la gravité, dans le maintien et
homélies deS'Gresoi- ..., ,
re de Naiiamw; ma- dans les draperies la dignité que nous avons remarquées sur d'autres figures des Pères grecs. L?
nuscritsmes faire est celui que nous désignerons dans un autre endroit, par l'expression de trattegiarc, on
xt< siècle. peindre par hachures (planche CYI.)
Les attitudes des figures de travailleurs et de soldats représentés au bas de la planche, que nous
empruntons d'un manuscrit relatif aux exercices militaires, ont bien une certaine vérité; mais elle?
sout mal dessinées, mal peintes, sans aucune dégradation. A peine dans lVxécution les chairs Jif
fèrent-elles des draperies et des instrumeus : on peut supposer que les contours ont été tracés p
un peintre, et les milieux remplis par un calligraphe.
yrinque Écrit par le col li graphe Habilla, et dont nous avons vu les Evangcliiiin iufantLc D. K. J. C., arabicum, ïmaginibus Wft
pemtures nu la plancbo XXVH. Il ne pourrait que l'écrivain lût aussi Christ!prodigia reprœsentantibas ornatum.
fauteur dos peinturas Co qui autoriserai! â le croire et a. penser qu'il Opus idem arabice impressum, cum Vcrsione latind //«*'
y oui uno tfeolo dons le pays où ce manuscrit e «té twdcuté, c'est une Sikii, et gr<ecè, cum latind venions D, Coteknï, cm aactor*
notice que je puise ù le page iK du Catalogue des Manuscrits orioo- soribitur Thomas quidam, ut videra est apud Clar. Calmet,**^
Isaia.quemmonmteruSanetiJemiiùGaèandumqyprunsuld, Coâ<x,*n-&tbombfcmw, Arabice Utteriseisermone.ïé^
JPetrus Ma,o,„t,,n,tu p^nur.l,.,, ./„,,„</„,„„ . anno nat, aida- ab h„ûc Jilio .lb;,lplu,mgii Un Medici.prœsbj terim orbeN*
tem\ constitua, sumnutm ùt scriboado et minio pieturando excellen, din, anno Grœcorum millesimo sexcentesimo decimo ( C**3
liant laudat Steph. Aldounns m suis Atmaltbus àfaronitîcisi quod t»<m), uti in fine li—itnr.
sani /.robot ex codicc homeliarant Sancti Jacobi San, gens,s, ab Je pou mus indiqui-r comme un produit des écoles locales, «CM**
eode,,, Isaïd, caractère ckaldaico,Estfanghelo exarato.îa ardu- ras, do l'Italie, ci probablement aussi comme l'ouvrage à'vaCtj&P
fisnùnemrii Sanmbtnensù optiml conservai*}. phe. le Pontifical manuscrit de réélise de Capoue, dont i'»"*
Orî'co^ re'i8ieU]t' "" *'""' fo",;;'-1'1"' ': '......;'' '......'""■ ""•'- «raver PIudu,m ubleo,l!( *» les Plollches XSXV" ''! * Ù
es culliginpl^,. AMemaimi on a rite plusieurs fnoR. n ), tais nue lus rutbénioue, dont tes oointures oceunam la Blanche L3X
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