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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0200
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9S PEINTURE.

tics productions informes, il demeura borné à l'imitation de cea modèles dégénérés. L'Art toutcf '
s'améîiora dans ses mains, et la réputation dont il jouit, en augmentant le nombre des artistes fi
naître une émulation dont les fruits ne tardèrent pas à éclore. C'est ce dont les planches suivant
vont donner des preuves incontestables.

Pi, ait. A la première vue de celle qui porte le N" Cil], on ne peut douter que la plupart des peintur

ipi'elle représente, ne soient l'ouvrage d'un peintre italien, élève d'une Ecole Grecque établie
Italie.

Le tableau distingué par Je ND i est puisé seul dans un manuscrit grec du IXe ou du X' siécl
XlfouXllPsiôdo. je pa; rapproché des autres pour faire plus facilement apprécier ces derniers. Il représente un
allocution du Christ, et le N" 2, extrait d'un manuscrit latin du XIIIe siècle, reproduit le mèm
sujet.

Dans ce dernier, les attitudes des figures, le dessin, particulièrement celui des tètes, et les nli
des draperies, nous montrent la marche timide et incertaine d'une Ecole vouée à l'imitation d'une
autre (a), et de plus la différence qu'a dû produire le cours de deux siècles.

Le tableau grec est emprunté du célèbre Ménologc de la bibliothèque du Vatican, dont les plan-
ches XXXI, XXXII et XXXIII, ont déjà offert plusieurs peintures, et il est calqué sur l'original
Le tableau italien placé à côté a été pareillement calqué sur l'original, qui est conservé dans la
même bibliothèque.

L'ouvrage d'où il est extrait est un nouveau Testament latin, enrichi de plus de soixante tableaux
sans compter une infinité de figures isolées, placées dans les marges, comme sur ma planche.

Le coloris, comme nous l'avons déjà observé si souvent sur des manuscrits semblables, ne reçoit
des clairs et des ombres que par des hachures jetées grossièrement, sans dégradation et sans demi-
teintes.

On retrouve eu général, dans l'ordonnance, la manière grecque, dont la planche L a donné des
exemples, tandis que, d'un autre coté, le choix des sujets et la bizarrerie des idées rappellent les
compositions des peintres italiens, qui ont orné les manuscrits de l'ExuItet, des X? et XIIe siècles,
des miniatures gravées sur les planches LUI, LIV, LV, L"VI.

Le dessin est à-peu-près le même que celui de ces productions grecques et latines du même
teins.

La planche suivante donne encore de nouvelles preuves de cette imitation, ou de ces emprunt»
de l'Ecole Italienne sur l'Ecole Grecque.

Cette planche réunit des tableaux de l'une et de l'autre Ecole, des sujets puisés dans les v$m
ouvrages, et dont quelques uns même sont identiques.

Les N° i et 4, qni représentent le prophète Nahum et S' Jean l'évangéliste, ont été calqaés &
des manuscrits grecs conservés dans la bibliothèque du Vatican, le premier du IX' ou du Xe siècle.
le second du XII'.

Les N° o. et 3 représentent pareillement des prophètes ou des auteurs sacrés; ils ont été calque*
dans des manuscrits latins, l'un de la bibliothèque du Vatican et du XII0 siècle, l'autre du niÉ|
tems, et de la bibliothèque lîarberini.

Le N" a, ou l'une du moins des ligures dont il se compose, est visiblement une imitation,c"
pourrait presque dire, une copie de la figure grecque du N" î. Le N° 3, dont le style est plus cor-
rompu, a été composé d'après le même modèle, mais il n'en offre plus qu'une imitation eloign*

Le N" 5, qui représente aussi une figure d'un évangéliste, a été calqué sur un manuscrit Iafc»-?



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