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Seroux d'Agincourt, Jean Baptiste Louis Georges
Histoire de l'art par les monumens, depuis sa décadence au IVe siècle jusqu'à son renouvellement au XVIe (Band 2): Texte. Sculpture. Peinture. — Paris, 1823

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https://doi.org/10.11588/diglit.1303#0208
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i06 PEINTURE.

serait possible d'arriver à quelque perfection, et il abandonna toute autre étude, pour se livrer
exclusivement à celle-là.

H fui récompensé de cet attachement à un principe solide par une réputation prompte, et telle-
ment étendue que le nombre des ouvrages dont il se trouva chargé, et qu'il acheva, quoique sa
carrière n'ait pas excédé les bornes les plus ordinaires de la vie des hommes, puisqu'il ne vécut que
soixante ans, que ce nombre, dis-je, est à peine croyable.

Rome Tut le plus grand théâtre de ses travaux, et un des premiers où il parut avec éclat.

Boni-face "VIII l'appela auprès de lui, pour lui confier différens ouvrages. La mosaïque repré-
sentant la pèche miraculeuse, dénommée la Barque de S' Pierre, dont il donna le dessin, et qui
se voit aujourd'hui sous le portique de la basilique du Vatican, est le plus célèbre des mono-
mens qu'il exécuta par les ordres de ce pontife.

Les fresques dont il orna, sous le même règne, tout l'intérieur de l'ancien portique de l'église
de S' Jean de Latrau, ont 'été détruites lors de la reconstruction de cette église : il n'en reste qu'un
seul tableau, qui a été transporté sur un des piliers intérieurs, à droite en entrant dans L'église.
Il représente Boniface VIII, publiant une fête séculaire qu'il établit pour donner des indulgences,
et qu'on a depuis appelée Jubile. Celte peinture est gravée sur la planche CXV.

Les autres ouvrages de Giotto se multiplièrent en très grand nombre dans divers pays. Plus
de viDgt villes s'en enrichirent, sans y comprendre celle de Florence qui seule l'occupa plus que
toutes les autres ensemble. Les peintures dont il la décora, remarquables par des beautés toutes
nouvelles, devinrent l'objet des études et le modèle des peintres de l'Italie entière: il est peu
d'iustoriens des Ecoles particulières qui ne conviennent de ce fait, s'ils ont écrit de bonne foi.

Le changement qui en î-ésulta dans toutes les parties de la Peinture fut si grand et si général,
qu'il faut dater de celte époque la renaissance de l'Art.

Ce changement fut le fruit de la détermination de Giotto, de suivre la nature sans s'en écarter,
et de l'exemple qu'il donna de cette sage conduite : le principe fut heureusement reconnu.

On ne peut douter, en voyant les deux tètes de la planche CXV, qui ont été calquées sur les ori-
ginaux, que ce ne soient des portraits.

La manière simple et vraie de dessiner qu'adopta ce maître, en donnant de la justesse aux
formes, le conduisit aux sources de l'expression, et lui fit acquérir ce nouveau mérite, autre
sujet d'étonnement pour ses contemporains.

L'éloge qu'il mérite à cet égard est justifié par une infinité de détails qu'on peut remarquer
sur la planche CXVI.

Dans l'assemblée des disciples de S'François, N° i, l'attitude de ce principal personnage annonce
un homme inspiré, et celle des moines qui l'environnent imprime l'idée de la vénération quds
éprouvent pour lui.

Le trouble que parait exciter parmi les spectateurs, dans le N" 2, l'accident en apparence mortel
qui frappe un personnage couronné, est rendu avec vivacité.

L'attention, la douleur, la surprise, se distinguent sur les têtes puisées dans ce tableau, queja'
fait graver en grand sous le N° 3.

L'architecture en usage au tems de l'action est aussi bien traitée que toutes les autres jiartics Ae
l'ouvrage.

Les tètes du N" 9, placées au bas de l'estampe, sont celles de deux médecins, du tableau 3N7" ^<
dont l'un, par le sentiment de pitié qu'exprime son regard, et l'autre par sa retraite, paraissent
condamner le moribond.

L'ardeur de la soif est encore mieux exprimée dans la figure du paysan justement loué p"r
Vasari, qui se penche pour boire de l'eau d'un ruisseau, dans le paysage gravé sous le N° fi> et
que le N" 10 reproduit eu grand (a).

[a) U'W assetato, nal (juala si vciie. vivo il tfasiderio dcll ac- ■vcramr.nte mcraviglioso a/)eito.......par quasi uiia personfl »'"'"

yic, bel ilando chinai» a terra, a rma/onft, COn gramlissi.,,0 c chc èea. VûMTÎ, Fila <li Giotto.


 
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