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Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0234
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Frottoir.
Promenoirs.
Avant-sortes
Barrières.
Sousfrons.

navigat
Qui annoncent
le Printemps*

1I4 V I TR0V!
Ch a p. X. grandes salles où les hommes ont accoustumé de saire leurs seftins & où les semmes ne A
viennent point, Nous nous servons ainsi de quantité de noms Grecs avec le mcsme abus,
comme de Xystus, de Prothyrum, de Telamones, & de plusîeurs autres. CzsXyftos en Grec
est un large Portique où les Athlètes s'exercent pendant l'Hyver, & nous autres nous
apellons Xysta des allées découvertes pourse promener, que les Grecs nommentTeridro^
midas. De mesmc les Grecs apellent Prothym les Vcftibules qui sont devant les portes,
& Prothyra parmy nous sont ce que les Grecs apellent Diathyra. Nous apellons aussi1 Tc~*
hmones les figures d'hommes qui soûtiennent les mutules ou les corniches, mais ce nom
ne se trouve avoir aucun fondement dans l'Histoire i Ces figures sont apellées des Atlas
parles Grecs , parce qu'Atlas ayant esté le premier qui a enseigné le cours du Soleil &
delà Lune, le lever & le coucher des Etoiles, & tous les mouvemens du Ciel , qu'il a dé-
couverts avec beaucoup d'esprit & de travail, tes Peintres & les Sculpteurs enrecon-B
noissancedecela l'ont representé soûtenant le Ciel sur ses épaules. C'eft aussi pour cette
Qui montrent le rajson qUe ses filles les Atlantides, qui sont apellées Pléiades par les Grecs & Verghœ par
'iTl'Jigation. 1« Latins, ont esté mises entre les Etoiles. Mon dessein n'eft pas toutesois de changer
les noms qucl'usage a establis, mais ce que j'en ay dit a efté pour taire sçavoir aux curieux
la disférente signiheation de ces mots.
Apres avoir traité des disférentes manières dont les Italiens & les Grecs sont leurs Edisi-
ces, & de toutes les proportions des uns & des autres, il me refte à parler de la solidité de
leur Structure & par quel moyen on les peut saire durer long-temps sans se gafter, parce-
que nous n'avons encore parlé que de ce qui regarde la beauté de leur disposition.
ce qui eft long & étroit. Cette manière d'exprimer une sigure Grecs apellent Atlas, les Latins le nomment Telamon, mais îl
longue & étroite par le mot de slufte eft familière à noftre langue, y a appas ence que ce Grammairien a pris Cela dans Vitruve, par- C
i. Telamones. Baldus croit que le mot Telamon vient du cequ'il ne se trouve point que les Auteurs Latins qui ont parle de
Grec Tiemon qui signific un miserable qui supporte le mal avec ce Roy de Mauritanie , qui pour avoir efté sort addonné aux Ob-
patienec -, ce qui convient assèz bien à ces sigures qui portent servations Aftronomiquesadonnélieuà la Fable, l'ayent apellc
les faillies des corniches: Servius néanmoins dit que ce que les autrement qu'Atlas.
CHAPITRE XL
De la solidité Ç$ des Fondemens des Edisices,
LE s Edisices qui se sont sur le rez de chaussée, seront sans doute assez sermes, si Ion sait
leurs sondemens comme nous avons enseigné cy-devant qu'ils doivent eftre aux murs
tics Villes & aux Théâtres. Mais s'ils ont des Voûtes fous terre, il faudra saire les sondemens
hors
jcnD
le solide
onne qui

Chap.XI.

FysogM.

plus épais qu'ils ne devroient eftre pour les murs des Edisices qui ne fe baftisfent que h
de terre. Il saut aussi que les murailles , les piédroits & les colonnes foient bien aplomb,
sorte que celles de deffus soient juftement au milieu de celles de defsous, & que
réponde toujours au solide : pareeque s*il y a quelque partie du mur où quclquecol
porte à saux, il eft impossible que l'ouvrage dure long-temps.1 II eft encore bon démettre*
des poteaux au dessus de chaque linteau au droit de l'un & de l'autre jambage, afin d'empef-

cber que les linteaux ouïes poitrails qui sont chargez du mur qu'ils foûtiennent, après avoir
plié à l'endroit du vuide ne causent la ruine du mur * en se rompant : mais ces poteaux étant

i. Il est enco-
re bon. Vitruve en-
feigné icy la- manière
d'affermir les murs
aux endroits où ils ont
des vuides , comme
au droit des portes &
desfcneftrcs, dont les
linteaux sont chargez
du mur qui eft au des-
fus. Illesait par deux
sortes de décharges.
La première est par
deux poteaux DD, qui
estant pofèz fur le lin-
teau A , au droit de
chaque piédroit BC>
fè joignent en pointe
comme deux chevrons
pour foûtenir la char-



ge dumurEE. L'autre
décharge eft par le
moyen d'un arc de
voûte FGH , qui em-
peiche que la muraille JJ
L]ne s'assaiflè, parce-
qu'efle eft déchargée
d'une partie de fbn
aix, fçavoir de la par*
tie MN. '
2. En se rom-
pant. Jay fuivy la
correction de Philan-
der,qui au Ikvràéjùb
Lyfiîkfit&lyfi. Car
bien que Lyjîs , ainfi.
qu'il a efté remarqué
au chapitre 2 du troi-
siéme livre, signifie la
Cymaisc , ou Talon
mis
 
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