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Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0235
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L I V R E Vï/ ii|î
A mis dcssbus & bien arirestéz èmpèschcront que les poitrails rie s'enfoncent; Chap. KÏy
Il faut ausli faire en sorte que le poids des murs soit soulage par des Décharges faites
de pierres taillées en manière de coin j & disposées en voûte : car les deux bouts dé
l'arcade de la Décharge cslant pôsez sur les bouts du linteau ou du poitrail j le bois ne
pliera point, parce qu'il sera déchargé d'une partie de son faix : &s'il luy arrivait quel-
que défaut par la longueur du temps, on le poùrroit rétablir sarts qu'il fust besoin d'e-
tayer. Mais dans les Edifices qui sontbastis sur des piles jointes par dès arcades, il saut
prendre garde que les piles des extretnitez sbient plus larges, afin qu elles puisTentrefïsïer
à l'esfort des pierres taillées en coin, qui sepressant l'une 1 autre pour aller au centré à eause
du poids des murs qui sont au déssus, pourrôiertt pousfer lés Impops : èâr ces piles étant fort ïnc*mb*l
larges vers les Coins> l'Ouvragé ert sera beaucoup plus fermé.
B * Outre toutes ces choies qui doivent estrc exactement obsérvées, il faut encore prendre
garde quela Maçonnerie^ soit bien à plomb, & que riert ne penche nyd'urtcosté nyd autre; *
& sur tout on doit avoir grand soin des Ouvrages qui sè font sous le rez de chaussée, à cause
de la terre qu'ils soustiennent, qui peut causerune infinité d'inconveniéns. Car la terre n'est
jamais en un mesme état, estantd'une autre fa^oh en Esté qu'en Hyverj auquel temps elle
Rensse & devient plus pesante à cause des pluyes qui la pénètrent i ce qui fait quelle prefse
& qu'elle rompt la Maçonnerie* Pour remédiera cela il faut ert prérnier lieu donner au
* mur une épaisseur proportionnée à la terré qu'il soûtiertt jilfàutde pliis luy saire ' énde-
* * hors * des éperons & aresboutans qui doivent estré bastis en rhéstiié temps que le rriùr :i ils sc- Anterides.Erif-
rorttdistanslesunsdes autres par des espaces égailla la largeur queî'onâ donnée au murr'
* qui soûtient la terre; Mais il faut qu'ils avancent dans terré par 1 épié;4 autant que le mur
mesme a de hauteur j qu'ils aillent ért diminuant par dégréz dépuis le bas; & qu'ils ayent
ç autant de saillie vêts le haut que le mur a d'épaisseur. De plus il faudra faire en dedans
des Dentelles en formé de seie qui soient jointes au mur , & oppôsées à la terre j en sorte

me.

d'une corniche > il n'y a point d'apparence que Vitruvé eh enten-
de parler, pareequ'en cet endroit-cy il ne s'agit point d'aucun
membre d'Architecture en particulier •, desorte que Lysis le doit
prendre seloh si lignification Grecque à la lettre, c'est-à-dire pour
la rupture d'un mur qui le sait par la sèparation des pierres dont
il est composé. Néanmoins les Grammairiens croyent que Vi-
. truve a voulu lignifier pair ee mot le vuide & l'ouverture d'une
porte.
i. En dehors. C'est-à-dire à là sace du rhur laquelle soû-
tient la terre. Le texte zinfrontibusqûeù. opposé à introrskicon-
j) trk tetsenum : eh forte que je crois que Vitruve entend qu'il y a
des éperons aux deux saces du mur, dont les uns sont droitséc pa-
rallèles, sçàvois ceux qui sont en dehors èc devers là terré, les au-
tres sont dés angles qui sShtm dentei serratim conftrusti. Airisi
qu'il le voit en cette Figuréi -:


i. Des éperons et arcsbout ans. Les mots Grecs
Anttrides & Erisim que Vitruve a mis icy,fignifient des apuis; ils
viennent du Verbe Êridin appuyer, resifter,8epoussèr contre.
Nos mots srançois d'Eperon & Aresboutans font métaphoriques

ifedésignent les deux espeees d'appuis que l'on met aux murs:
Car les uns marquez A, qui sont perpendiculaires au mur sont
àpellez Eperons, pareequ'ils sont attachez au mur, de mesme que
l'Eperon i'ést au ïalon : les autres marquez B, nommez Ares-
boutans, sont courbez ,& sont delà mesme cspece que ceux que
Vitruve dit rcsTembler à des dents de seie marquez C.
j. Ils seront bisi'ANs lis uns des autres.
Le texte Latin ést iî corrompu en cet endroit qu'il ri'a point de*
fcns, & celuy qu'il scnible avoir, est contraire à la raison: car il.
iêmbleque ce texte vucille dire qu'il saut que les éperons soient
autant distans les uns âcs autres que le mur qu'ils soutiennent a de
hauteur, ce qui ri'estjxnht sàifohnable : Car plus le mur que les
éperons âppuyérit éft haiit, & plus les éperons doivent eftre pre-:
. chés lés uns dés autres; parcequeplusce mur eft haut, Se plus i|
a bèsoiri d'un grand nombre d'éperons. De sorte que j'ay crû qu'il
y âvoit saute dans le textepar la traniposition de deux lignes, &
qu'au lied dé âiïndeinfrombus anterides sive erijmajwt, un a stru-
antur, caque interfi distent tantSjpatiS, quanti altttudojubftruBionis
eft futura,crafeitudine eâdetn quâ fubftrustio. Proatrrant autemab
imo quantum crassitudoconftituta fuerit sitbftruftùmis. Il saut lire,
remettant ces lignes à leur place. Dcinde infrontibut anterides
sive erismt fint» ma ftruantw, crassintdine tadem quâ fubflru-
iïio ; caque interse distent tantofpatio, quanto crafsitudo conflit ura
fuerit Jubftrutlioms : Procurram autan ab imo quantum altitudo
JubstruBionis eft futura. Car cette grandeur de l'empâtement des
éperons qui croist à proportion que le mur qu'ils appuyent eft plus
haut, me scmble plus raisonnable, que celle qui diminue leur nom-
bre à proportion que le mur eft plus haut. On poùrroit dire néan-
moins que la raifon qui m'a porté à chercher quelque moyen de
rétablir ce partage, est sondée sor une opinion & for une pensée qui
est contraire à celle de tous les Architectes, qui veulent, ainsi
qu'd a efté remarqué for le cinquième chapitre du premier li-
vre , que les empatemens des murs soient proportionnez à leur
largeur, & non pas à leur hauteur. Mais je crois que ceux, qui
comme moy, ignorent les raisons que l'on a d'en ulèr ainsi,. s'en
tiendront à celle que j'ay alléguée d'en user autrement, qui eft ce
me lèmble allez évidente.
4. Autant que le mur mesme a de hauteur.1
Il saut entendre quececycftdit de la hauteur du mur qui foû-
tient la terre aux baitimens souterrains, ainfi que le texte l'ex-
plique en soite.
Kkk
 
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