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Vitruvius; Perrault, Claude [Übers.]
Les Dix Livres D'Architecture De Vitruve: Corrigez Et Tradvits nouvellement en François, avec des Notes & des Figures — Paris, 1673 [Cicognara, 727]

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https://doi.org/10.11588/diglit.1719#0298
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C H A P.

GJÎO.

174 v'i'T ru v e
I, bles comme nous les avons : & «©us ces biens ne pourraient estre portez d'un lieu en un À
autre, si l'on n'avoit invente les charrettes » les haquets & les batteaux pour les transpor-
ter sur la terre & sur l'eau. Les balances & les trebuchets ontauili este trouvez, afin de faire
Ravoir quel est le poids de chaque chose, & pour empeseher les tromperies quisefont con-
tre les loix.
Il y auneinfinité d'autres Machines, dont il n'est point necessaire de parler presente-
ment, pareequ elles sont asfez connues, comme sont les roues, les sousssets des ouvriers,
les carrosTes,l les chaifes roulantes, le tour, & les autres instrumens dont on usc d'ordinat.*
„ re. Mais il faut commencer à parler des Machines qui sont plus rares, & à les expliquer ,
afin qu'on entende quelle est leur fabrique. '
1. Les chaises roulantes. Les Anciens avoient des les apelle chaises volantes : aujourd'huy nous les apellons chaises g
carrosses a deux roues qu'ils apelloient Cijia, dont ils sè sèrvoient roulantes*
pour aller commodément & en grande diligence. Ciceron - ''"-. \ ' -^ -,

C H A P. II.

C H A P ITR E I I.

Des Machines qui sont saites pour tirer, Çs dont onsesert aux Temples
ef aux Ouvrages publics. ,,■■
NO u s traiterons enpremicr lieu des Machines qui sont necclTairespour la constru-
ction des Temples.& pour les autres ouvrages publics:elles se font en cette sorte. On
dresse trois pièces de bois proportionnées à la pesanteur des fardeaux que Ton veut élever jel- C
les sont jointes par enhaut avec une cheville & écartées par embas. Le haut qui est attaché &
retenu des deux costez par des écharpes/oûtient1 une mousse, apelléepar quelques-uns 1re- * *
chamttSjàans laquelle on met deux poulies, qui tournent sur leurs goujons. Le cable qui doit
tirer, ayant esté passé sur ja poulie d'enhaut,on le fait pasfer ensuitc sur une autre poulie, qui
est dans la mousse inférieure ; en suite on le fait revenir passer sur la poulie qui est au bas de la
mousse superieure-, & on fait encore deseendre la corde pour en attacher le bout au trou qui
est en lamousse inferieure.L'autre bout delà corde deseend embas vers l'endroit où les gran-
des pièces de bois équarriesse retirent en arrière en s'écartant, & ausquelles sont attachées
les amarres qui reçoivent les deux bouts du Moulinet afin qu'ils y puissent tourner aiiement.
Le Moulinet vers chacun de ses bouts a deux trous disposez en sorte que Ton ypuuTepalTèr
des leviers. On attache à la partie inférieure de la mousse3 des tenailles de fer dont les f
fie des cisêaux. Ces tenailles de fer dont Vitruve parle icy sont
ce que nos ouvriers apellent Louve, qui est un insiniment
de fer avec lequel on accroche les pierres pour les enlever a-
vec les engins ou avec les grues. Je trouve trois especes de
Louve , seavoir celle des Anciens , celle dont Philander dit
qu'on se lêrvoit à Rome de

1. Une mousle. Le mot Trochlea est icy ce que nos ou-
vriers apellent une Mousse. Ce nom tant en Latin qu'en Fran-
çois est donné à toute la Machine à causê de l'une de ses parties :
CitTrochleacnhatinon TrochaUa en Grec signifie proprement
une poulie qui est apellée dans le texte de Vitmvc-orbiculus. Or le
nom à'Orbiculus aussi-bien queceluy de Trochlea qui signifie une
roue ? convient mieux à une poulie qu'à la mousse qui est quarrée
& qiji enserme les poulies dans des mortaisès. Le mot de mousse
ausïï sélon son. etymologie Françoisê, ne convient qu'aux pou-
lies dont la mousse estcomposéc , & qui sont apellées mousses à
causè de la relïèmblance qu'elles ont à la bouche quand les lèvres
sont beaucoup relevées & avancées en dehors, ce que l'on apel-
le vulgairement en-François mousse ou moue.
2. Rechàmus. Ce mot qui signifie la mesme chosè que Tro-
chlea ne sè trouve que dans Vitruve : c'estunc des deux parties
delà mousse qui est divisée en superieure & inférieure. Ces mou-
sses sont des morceaux de bois dans lesquels il y a des mortaisès
ou les poulies sont cnchassëes. L'esset de cette machine est que
l'une des mousses étant attachée au haut de l'engin, Se l'autre au
fardeau, la corde qui le doit lever est liée à la mousse d'embas,
& va passer sur la poulie insérieure de la mousse d'enhaut & re-
tourne palier sous la poulie de la mousse d'embas, & de la retour-
ne encore palier sur la poulie superieure de la mousse d'enhaut
pour deseendre au Moulinet, qui tirant cette corde, fait apro-
cher les mousses l'une de l'autre, & par consèquent fait monter
le fardeau. Cette machine est representée par la première figure
de la Planche LIX.
3. Des' tenailles de jer^. Je lis avec Philander
Foi ripes qui signifie des tenailles , au lieu de Forflces qui signi-


son temps , & celle dont
nous nous sêrvons à pre-
sènt en France : celle dés
anciens étoit composée de
deux pièces de fer AD, BC,
jointes par un clou au milieu
comme des cisêaux ou des
tenailles.Ccs pièces êtoient p
un peu recourbées par cm-
bas pour serrer la pierre, &
elles avoient chacune un
anneau par enhaut comme
des cisêaux, afin que la cor-
de E, étant passee dans ces
anneaux fist approcher en
tirant les deux branches
d'enhaut & serrer par con-
sèquent les deux branches
d'embas. Philander croit
que ces deux branches
d'embas embrassoient tou-
te la pierre, mais le texte de
Vitruve qui a Forripes, epto-
crochets
 
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