de m. de voltaire.
343
sa gloire aux Etats de Languedoc ; je ne le verrai ~
qu’à Lyon en bonne fortune , et je pourrais bien aller I7S4'
passer l’hiver sur quelque coteau méridional de la
Suisfe. Je vous avouerai que je n’ai pas trouve, dans
M. le cardinal de Tencin, les bontés que j’espérais
de votre oncle ; j’ai été plus accueilli et mieux traité
de la margrave de Bareith qui est encore a Lyon. Il me
semble que tout cela est au rebours des choses natu-
relles. Mon cher ange , ce qui est bien moins naturel
encore, c’est que je commence à désespérer de vous
revoir. Cette idée me fait verser des larmes. L’im-*
pression de cette maudite Pucelle me fait frémir , et
je suis continuellement entre la crainte et la douleur.
Consolez par un mot une ame qui en a besoin, et
qui est à vous jusqu’au dernier soupir.
Madame Denis devient une grande voyageuse;
elle vous fait les plus tendres complimens.
LETTRE C L X X I.
A M. GUIOT DE M E R V I L L E.
A Lyon , novembre.
A vengeance,Monsieur, fatigue famé, et la mienne
a besoin d’un grand calme. Mon amitié est peu de
chose, et ne vaut pas les grands sacrifices que vous
m’ossrez. Je profiterai de tout ce qui sera juste et
raisonnable dans les quatre volumes de critiques que
vous avez faites de mes ouvrages, et je vous remercie
des peines infinies que vous avez généreusement
Y 4
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sa gloire aux Etats de Languedoc ; je ne le verrai ~
qu’à Lyon en bonne fortune , et je pourrais bien aller I7S4'
passer l’hiver sur quelque coteau méridional de la
Suisfe. Je vous avouerai que je n’ai pas trouve, dans
M. le cardinal de Tencin, les bontés que j’espérais
de votre oncle ; j’ai été plus accueilli et mieux traité
de la margrave de Bareith qui est encore a Lyon. Il me
semble que tout cela est au rebours des choses natu-
relles. Mon cher ange , ce qui est bien moins naturel
encore, c’est que je commence à désespérer de vous
revoir. Cette idée me fait verser des larmes. L’im-*
pression de cette maudite Pucelle me fait frémir , et
je suis continuellement entre la crainte et la douleur.
Consolez par un mot une ame qui en a besoin, et
qui est à vous jusqu’au dernier soupir.
Madame Denis devient une grande voyageuse;
elle vous fait les plus tendres complimens.
LETTRE C L X X I.
A M. GUIOT DE M E R V I L L E.
A Lyon , novembre.
A vengeance,Monsieur, fatigue famé, et la mienne
a besoin d’un grand calme. Mon amitié est peu de
chose, et ne vaut pas les grands sacrifices que vous
m’ossrez. Je profiterai de tout ce qui sera juste et
raisonnable dans les quatre volumes de critiques que
vous avez faites de mes ouvrages, et je vous remercie
des peines infinies que vous avez généreusement
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